mercredi, février 28

Les Etats-Unis sanctionnent une trentaine de société chinoise

Le département du commerce américain a sanctionné 34 entreprises chinoises accusées de violations diverses pour le compte de la Chine, l’Iran et la Russie. Parmi elles, 14 sociétés chinoises sont concernées par les sanctions américaines en raison d’une participation supposée à la persécution contre la minorité ouïghoure.

Les 34 sociétés chinoises ont donc été ajouté à la liste des entités accusées d’être impliquées dans des activités contraires à la politique étrangère et aux intérêts de sécurité nationale des Etats-Unis.

«Sur ces 34 entités, 14 ont leur siège en République populaire de Chine et ont permis à Pékin de mener une campagne de répression, de détention massive et de surveillance (…) contre les Ouïghours, les Kazakhs et les membres d’autres groupes minoritaires musulmans dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang», a précisé le département du commerce américain dans un communiqué.

Parmi les autres sociétés sanctionnées : 8 sociétés chinoises sont accusées de faciliter l’exportation d’articles américains vers l’Iran, 6 autres sociétés chinoises d’être impliquées dans l’achat de composants électroniques d’origine américaine, «probablement dans le cadre des programmes militaires russes». Toutefois, le ministère américain ne précise pas dans quels pays ces entités ont leur siège.

La liste des sociétés chinoises établie par le Bureau de l’industrie et de la sécurité (BIS), attaché au département du Commerce, est utilisée pour restreindre l’exportation, la réexportation et le transfert d’articles «à des personnes (individus, organisations, entreprises) raisonnablement soupçonnées d’être impliquées ou de poser un risque important, de s’impliquer dans des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts de la politique étrangère des États-Unis», a souligné le ministère dans son communiqué.

«Le ministère du Commerce reste fermement déterminé à prendre des mesures fortes et décisives pour cibler les entités qui permettent des violations des droits de l’Homme au Xinjiang ou qui utilisent la technologie américaine pour alimenter les efforts de modernisation militaire déstabilisants de la Chine», a déclaré Gina Raimondo, la secrétaire au Commerce citée dans le communiqué.

«Nous continuerons d’utiliser de manière agressive les contrôles à l’exportation pour tenir les gouvernements, les entreprises et les individus responsables d’avoir tenté d’accéder à des marchandises d’origine américaine pour des activités subversives dans des pays comme la Chine, l’Iran et la Russie qui menacent les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis et sont incompatibles avec nos valeurs», a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis ont pris de nombreuses sanctions notamment contre des sociétés chinoises accusées d’avoir recours au travail forcé dans la région de Xinjiang. De son côté, la Chine dément ces accusations.

Wang Wenbin, porte parole de la diplomatie chinoise

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a d’ailleurs déclaré que la Chine «prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits et intérêts légitimes des sociétés chinoises et rejette les tentatives américaines d’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine».

Wang Wenbin a dénoncé la «politisation des enjeux économiques et commerciaux» par les Etats-Unis, affirmant que les attaques contre des entreprises chinoises sont contraires aux règles internationales et nuisent aux investisseurs de divers pays, y compris ceux des États-Unis.

«Exclure les sociétés chinoises de qualité des indices ne fera que nuire à l’image et entraîner des pertes pour les indices eux-mêmes», a indiqué ce dernier en référence à la radiation de 20 entreprises chinoises de l’éditeur d’indices boursiers mondiaux FTSE Russell, une filiale du London Stock Exchange Group.

La filiale a annoncé qu’il radierait 20 sociétés chinoises supplémentaires conformément à un décret signé par le président américain Joe Biden, interdisant aux sociétés d’investissement américaines d’investir dans des dizaines d’entreprises chinoises ayant des liens présumés avec les secteurs des technologies de défense et de surveillance.

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