lundi, avril 8

Une reconnaissance internationale contestée par le Japon

Le 13 décembre est la 4ème Journée annuelle de commémoration nationale des victimes du massacre de Nanjing, en hommage aux plus de 300 000 chinois morts aux mains des envahisseurs japonais, en 1937.

D’après le CIIC, des journaux intimes, photos et témoignages ont montré des soldats et des civils non armés être abattus, décapités, brûlés ou noyés. Toutes ces exactions sont encore aujourd’hui niés, minimisées ou encore réécrites par des japonaise.  Récemment, le ministère japonais de l’éducation a approuvé un nouveau manuel scolaire qui minimise le nombre de morts du massacre de Nanjing. LIEN

Mémorial du massacre de Nankin

Mi-décembre 2017, 97 survivants sont encore en vie aujourd’hui, partageant leurs histoires et racontant la terreur des atrocités commises par les soldats. Des preuves historiques – photos, films, lettres, reportages, journaux intimes et témoignages – de citoyens chinois, de forces japonaises et de témoins étrangers ont permis de reconstituer le déroulé des événements.

En 2014, l’Administration des archives d’Etat (SAA) a publié une série de vidéos en sept parties détaillant le massacre. En février de la même année, l’Assemblée populaire nationale a désigné le 13 décembre comme Journée nationale de commémoration des victimes du massacre de Nanjing, afin de rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie et de dénoncer les crimes de guerre commis à l’époque.

« Le but de la cérémonie commémorative est de rappeler que toute personne de bon cœur aspire à la paix et maintient fermement ce principe, sans chercher à prolonger la haine », avait déclaré le président Xi Jinping lors de la première Journée nationale de commémoration en 2014.

Victimes du massacre sur les rives du fleuve Yangzi Jiang au côté d’un soldat japonais

En octobre 2015, les documents historiques du massacre de Nanjing ont été ajoutés au Registre Mémoire du monde de l’UNESCO, afin de préserver et de répertorier les archives d’événements historiques importants pour leur transmission aux générations présentes et futures.

Les documents sur le massacre de Nanjing sont divisés en trois parties :

  • les fichiers des atrocités commises pendant la période du massacre (1937-1938),
  • l’enquête d’après-guerre et les procès des criminels de guerre japonais, rapportés par le Tribunal militaire du gouvernement national de Chine (1945-1947),
  • fichiers des criminels de guerre japonais rapportés par les autorités judiciaires de la Chine (1952-1956).

Pour Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, « le Programme Mémoire du Monde est guidé dans ses travaux par la volonté de préserver le patrimoine et la mémoire documentaire pour les générations actuelles et à venir, dans un esprit de coopération internationale et de compréhension mutuelle, en vue de construire la paix dans l’esprit des femmes et des hommes ».

Mais le Japon n’a pas caché son mécontentement après l’inscription de documents relatifs au massacre de Nankin sur le Registre de la mémoire du monde de l’Unesco. La décision, au terme d’un processus de deux ans, a été prise lors d’une réunion d’un comité consultatif international de l’Unesco, chargé d’examiner des propositions d’inscription au patrimoine documentaire de l’humanité émanant de 40 pays.

« Il est extrêmement regrettable qu’une organisation internationale qui devrait être neutre et juste fasse entrer ces documents dans le Registre de la mémoire du monde, malgré les appels répétés du gouvernement japonais », a réagi le ministère des affaires étrangères japonais dans un communiqué.

« La demande d’inscription a été faite sur la base de déclarations unilatérales de la Chine et le Japon considère que ces documents sont incomplets et présentent des problèmes d’authenticité », a souligné le ministère japonais.

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