dimanche, mars 24

Tianjin, un an après les habitants ont déserté les alentours

Il y a un an, jour pour jour, le port de Tianjin a été secoué par des explosions dans un entrepôt de produits chimiques, causant la mort de plus d’une centaine de personne. Depuis, la nouvelle zone de Binhai a « entièrement restructuré les 583 entreprises de produits chimiques dangereux » selon l’agence de presse, Xinhua.

Le 12 août 2015, la ville côtière de Tianjin a fait connaitre à la Chine l’une des pires catastrophes industrielles de son histoire. Un entrepôt, où stockait plus de 3’000 tonnes de produits chimiques a explosé, faisant entre 165 et 173 morts, dont 99 pompiers appelés sur place, et faisant 800 blessés.

Greenpeace explosion Tianjin Août 2015
Greenpeace explosion Tianjin Août 2015

300 immeubles ont été endommagés, 12’000 voitures neuves parties en flammes et des pertes économiques estimées à plus d’1 milliard d’euros.

D’un côté, les officiels assurent que la zone a été décontaminé et rénové pour permettre aux habitants de revenir. De l’autre, des personnes assurent qu’en dépit de tout l’arsenal administratif engagé, rien n’a été fait.

Selon Xia Qinglin, vice-directeur de la Zone nouvelle de Binhai, « 68 entreprises de produits chimiques entreprises ont reçu l’ordre de fermer ou de déménager et les autres ont rectifié les problèmes de sécurité et repris leur production« . Lors d’un point presse, ce dernier a expliqué que le district a amélioré la surveillance des entreprises de produits chimiques pour assurer une production sûre ».

Ajoutant qu’au cours de la campagne de 100 jours, les autorités ont contrôlé les entreprises de produits chimiques et les usines de feux d’artifice et découvert 3’616 problèmes, dont, 3’606 ont été corrigés.

La municipalité fait tout pour faire revenir ses habitants. Les immeubles encore endommagés sont en rénovation, un éco parc doit être construit à l’endroit du cratère, afin de prouver que la zone est redevenue fréquentable.

Les baies vitrées des résidences aux alentours de l’explosion ont été remplacées, les façades noircies, repeintes. Mais très peu de résidants sont revenus.

« Ce sont ceux qui n’avaient pas les moyens d’aller ailleurs. Le gouvernement nous a donné deux choix : soit on recevait de l’argent pour rénover notre appartement, soit on vendait. Moi, j’ai choisi la vente« , a expliqué à Radio France International, Li Tian, qui a vécu la catastrophe.

« Trop de gens sont morts ici » précise-t-il à RFI, d’ailleurs, dans le quartier le plus touché par l’explosion, 90% des habitants sont partis.

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