lundi, mars 25

Tirs de balles en caoutchouc sur des militants radicaux à Hong Kong

Des policiers ont tiré des balles en caoutchouc au cours d’affrontements ce 22 septembre à Hong Kong avec des manifestants pro-démocratie près d’un centre commercial qu’ils avaient investi. En parallèle, une action prévue à l’aéroport a été contrecarrée.

Ce week-end des 21 et 22 septembre est le seizième week-end de mobilisation. Des milliers de protestataires se sont rassemblés pacifiquement dans une galerie commerçante située à Sha Tin, dans le nord l’île.

La situation s’est tendue dans l’après-midi quand des militants masqués appartenant à des groupuscules radicaux ont arraché un drapeau chinois d’un immeuble gouvernemental, avant de le jeter dans une rivière. Des militants ont ensuite vandalisé des distributeurs de tickets dans la station de métro de Sha Tin. La police antiémeute est intervenue, en fermant les accès.

Enfin, dans la soirée, des heurts ont éclaté à l’extérieur du centre commercial entre quelques dizaines de protestataires et les forces de l’ordre qui ont alors fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène pour les disperser.

Les policiers ont arrêtés de nombreuses personnes. Ils ont aussi été appelés à la rescousse après que la voiture de Patrick Nip, un membre du gouvernement de Hong Kong, a été encerclée par une foule en colère, ont annoncé les médias locaux South China Morning Post et RTHK.

Les manifestants se sont rendus à l’aéroport, pour perturber les liaisons ferroviaires et routières et occuper les installations. Afin d’éviter que les manifestants ne s’y rendent massivement, la circulation des trains et le trafic routier ont été réduits en amont.

L’aéroport international de Hong Kong est le huitième plus important au monde. Il a déjà été la cible des contestataires dénonçant depuis juin le recul des libertés et les ingérences grandissantes de Beijing dans les affaires de cette région semi-autonome chinoise.

Samedi 21 septembre, la police et des manifestants se sont brièvement affrontés dans une ville située près de la frontière chinoise. Les forces de l’ordre ont aussi eu recours à du gaz lacrymogène et aux canons à eau contre des groupuscules radicaux qui avaient érigé des barricades et jeté des pierres et des cocktails Molotov.

Le jour même, à Washington, trois militants pro-démocratie Joshua Wong, Denise Ho et Brian Leung, ont réitéré leur détermination à poursuivre la lutte, dans une interview accordée à l’Agence France Presse.

Selon eux, Hong Kong est devenu un « Etat policier » où les forces de l’ordre, pilotées par Pékin, ont pour seule mission d’étouffer le mouvement de contestation populaire.