Confinement en deux temps à Shanghai

La moitié de la ville de Shanghai est confinée ce 28 mars car la capitale économique chinoise de 25 millions d’habitants fait face à sa pire flambée de Covid-19 depuis deux ans.

Les Shanghaïens habitant dans l’est de la ville sont confinés à leur domicile jusqu’au 1er avril à 5h du matin, avec interdiction d’en sortir. A cette date, ce sera au tour de la partie ouest.

Cette mesure a été annoncé le 27 amrs dans la soirée provoquant un afflux de population dans les supermarchés. Pour la mairie, ce confinement en deux phases vise à accélérer le dépistage des habitants, et à venir à bout des nouvelles infections « le plus vite possible ».

Shanghai avait tenté d’éviter un confinement total, ayant un impact négatif sur l’économie de la ville et du pays, préférant minimiser les perturbations en mettant en place des confinements de bâtiments ou complexes résidentiels d’une durée de 48 heures .

La ville est devenue ces derniers jours l’épicentre d’une nouvelle vague de contaminations, liée au variant Omicron, qui a commencé à s’accélérer début mars et ébralant la politique « zéro covid » du gouvernement. La commission de la santé a indiqué le 28 mars avoir rapporté 3.500 nouveaux cas positifs à Shanghai.

Les mesures engagées par le pouvoir local pose question pour de nombreux habitants de Shanghai, qui pestent contre ce nouveau confinement trop soudain.

La Chine a largement éradiqué l’épidémie depuis 2020 grâce à des quarantaines à l’arrivée sur le territoire, au traçage des déplacements via des applications mobiles et à des confinements de villes, parfois décrétés après seulement une poignée de cas.

Mais Omicron pose de nombreux défis à la stratégie « zéro Covid ». D’ailleurs, le ministère de la Santé a fait état ces deux dernières semaines de milliers de nouveaux cas journaliers.

Mais si les autorités de Shanghai et ses confinements jusqu’alors ciblés peinent à venir à bout d’Omicron, d’autres voient le bout du tunnel. Shenzhen, qui avait été totalement confinée début mars, reprend son activité, car le nombre de nouveaux cas positifs est désormais très faible.

Les autorités chinoises ont également observé avec nervosité la vague d’Omicron à Hong Kong, qui a fait un grand nombre de victimes parmi les personnes âgées non vaccinées.