vendredi, mars 15

HSBC nie toute collaboration avec les États-Unis pour «tendre un piège» à Huawei

Le groupe bancaire international britannique Hong Kong & Shanghai Banking Corporation (HSBC) a nié avoir collaboré avec les États-Unis pour «tendre un piège» à Huawei.

HSBC a nié avoir «posé des pièges pour piéger» le géant chinois des télécommunications Huawei après que la banque ait été prit à partie dans l’affrontement entre la Chine et les Etats-Unis au sujet de l’expansion mondiale du groupe de télécommunications chinois.

Dans les premiers commentaires publics de HSBC, basée au Royaume-Uni, sur la controverse, la banque a rejeté les allégations des médias chinois selon lesquelles elle aurait tenté de piéger Huawei en train de violer les sanctions américaines et qu’elle avait présenté aux autorités américaines des informations trompeuses.

Selon la direction d’HSBC, la banque a répondu à une demande du ministère canadien de la Justice de fournir des informations sur les violations présumées des sanctions de Meng Wanzhou.

«HSBC n’a aucun grief contre Huawei, et n’a pas non plus piégé Huawei», a déclaré la banque dans un communiqué publié sur l’application de messagerie chinoise WeChat. CEtte dernière a ajouté «HSBC n’a pas fabriqué de preuves ni dissimulé des faits, et elle ne déformera pas les faits ni ne nuira à aucun client pour notre propre bénéfice».

Une accusation basée sur un powerpoint

Des documents judiciaires publiés le 23 juillet laissent entendre qu’une nouvelle preuve a récemment été présentée au tribunal canadien par la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, afin de démontrer que les accusations de fraude portées étaient infondées.

Le 1er décembre 2018, les autorités canadiennes ont arrêté Meng Wanzhou à l’aéroport de Vancouver à la demande du Département américain de la Justice pour fraude bancaire. Les Etats-Unis l’accusent d’avoir trompé la banque HSBC sur les affaires de Huawei en Iran.

Selon les documents et d’autres rapports publics, les accusations actuelles contre Meng Wanzhou sont basées sur la présentation PowerPoint qu’elle a faite à Alan Thomas, directeur du secteur bancaire mondial pour l’Asie-Pacifique de HSBC de l’époque en 2013, a expliqué l’agence de presse, Xinhua.

La preuve montre que lors de la réunion, organisée à la demande de HSBC, Meng Wanzhou a présenté les relations entre Skycom Tech. Co., Ltd. et les affaires de Huawei en Iran. Les nouveaux éléments soumis par les avocats de la directrice financière de Huawei indiquent cependant que l’information initialement soumise par le gouvernement américain aux autorités canadiennes a « sélectivement omis de multiples déclarations critiques faites par Mme Meng durant sa présentation », selon l’agence de presse, Xinhua.

Les déclarations omises articulent clairement la relation de coopération de Huawei avec Skycom en Iran, décrivant comment Skycom facilite les ventes et les services pour Huawei en Iran, a indiqué Xinhua.

Or durant la présentation, Meng Wanzhou aurait mentionné les mesures de conformité réglementaire prises par Huawei, afin de ne pas violer le contrôle des exportations imposé par les Etats-Unis.

Lire aussi : Les avocats de Meng Wanzhou veulent la suspension du processus d’extradition

Washington argue que seuls les « employés subalternes » de HSBC étaient au courant

Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei

Les avocats montrent également que leur cliente a admis que Huawei détenait jadis des parts de Skycom et qu’elle-même était directrice de Skycom. Cependant, au moment de la réunion avec HSBC, Huawei avait vendu toutes ses parts de Skycom, et Meng WAnzhou avait démissionné de son poste de directrice.

Un autre témoignage d’expert est également présenté à la justice canadienne par les avocats de la fille de Ren Zhengfei, fondateur de Huawei. Celui-ci affirme que HSBC devait seulement comprendre par sa présentation que Huawei et Skycom avaient une coopération commerciale en Iran, afin d’évaluer les risques vis-à-vis des lois américaines.

« HSBC n’avait pas besoin de savoir ou d’être informée des relations entre Huawei et Skycom dans ce cas », a assuré Xinhua. Pour les avocats de Meng Wanzhou, ne pas divulguer cette information dans leurs communications initiales, les Etats-Unis ont « gravement induit en erreur » le Canada sur la poursuite qu’ils intentent contre Meng Wanzhou.

Dans leur plaidoyer contre Meng Wanzhou, les Etats-Unis ont invoqué d’autres éléments de preuve, assurant que seuls les « employés subalternes » de la banque HSBC étaient au courant de la relation entre Huawei et Skycom.

Huawei étant l’un des plus gros clients de la banque HSBC, la défense de Meng Wanzhou assure qu’il est peu probable qu’elle n’ait jamais mené un examen interne des négociations et que l’équipe de direction n’était pas été informée de ces faits.

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