dimanche, février 25

Huawei reste sur la liste noire américaine

Le géant chinois des télécommunications, Huawei, a été accusé d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois durant l’administration Trump.

L’arrivée de Joe Biden à la présidence des États-Unis laissait penser que Huawei pourrait profiter d’un allégement des restrictions commerciales imposées aux entreprises américaines qui souhaitaient travailler avec l’entreprise chinoise.

Mais la nouvelle secrétaire au commerce de l’administration Biden, Gina Raimondo a indiqué qu’elle ne voyait «aucune raison» de retirer Huawei de la liste noire des États-Unis, soulignant que Huawei représentait encore aujourd’hui un risque pour la sécurité nationale.

Un nouveau coup dur pour Huawei, et pour les entreprises américaines qui ne pourront toujours pas commercialiser aisément avec Huawei. Les restrictions américaines sont valables pour Huawei, la société SMIC et pour le fournisseur de système de vidéosurveillance Hikvision.

Cette décision ne plaît évidemment pas à la Chine qui dénonce depuis près de deux ans les restrictions commerciales infligées à des entreprises chinoises. «Nous vous exhortons à mettre fin à cette oppression gratuite contre les entreprises chinoises», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin.

Cette décision intervient quelque jours après la demande faite par Huawei auprès de la FCC (Federal Communications Commission) pour qu’elle revoit sa position. Mais le gendarme américain de la communication s’est rangé du côté de la décision de l’administration Trump.

Ren Zhengfei, fondateur Huawei

Huawei a donc décidé d’entamer un procès. Ren Zhengfei, fondateur et PDG de Huawei, a déclaré être prêt à s’entretenir avec Joe Biden, afin de changer la situation. Selon Huawei, en plus de clairement être injuste, la FCC abuse de son autorité.

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Huawei assure qu’il n’y a aucune preuve démontrant que la société est réellement une menace pour la sécurité nationale, comme l’ont déclaré Donald Trump, son administration ainsi que la FCC. Avec ce procès, Huawei exige donc qu’on lui retire ce statut et espère ainsi reprendre les affaires outre-Atlantique.

D’autant plus que certains fournisseurs américains de Huawei étaient parvenus à négocier des dérogations permettant de collaborer avec Huawei malgré l’embargo. D’après les 5 sources anonymes interrogés par Reuters, des fournisseurs de semi-conducteurs américains cherchent à convaincre Joe Biden d’alléger les restrictions commerciales contre Huawei et d’autres sociétés chinoises.

D’après l’agence de presse Reuters, des milliards de dollars de technologie et de puces américaines dépendent de la manière dont l’administration Biden appliquera les mesures du décret Trump contre Huawei, SMIC entre autres.

D’après un document officiel du département du Commerce des Etats-Unis, l’administration Trump a rejeté 116 demandes de licence d’une valeur de 119 milliards de dollars en date du 13 janvier. 300 autres demandes d’une valeur totale de 296 milliards de dollars sont encore en attente. Ces entreprises demandent un délai supplémentaire pour pouvoir lancer une procédure de demande en appel.

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