samedi, mars 30

Joe Biden retarde la refonte de la liste noire pour les investissements en Chine

L’administration du président Joe Biden prévoit de retarder de deux semaines l’interdiction de nouveaux investissements américains dans certaines entreprises de Chine, alors que les responsables rédigent des directives pour clarifier la politique de l’ère Trump, selon Bloomberg.

Département du Trésor américain

Le département du Trésor a annoncé le 18 mai que les investisseurs étaient confrontés à une date limite du 11 juin pour acheter des actions dans des filiales de sociétés déjà inscrites sur une liste noire américaine ou vendre des actions à des Américains.

D’ici là, la Maison Blanche s’efforce de clarifier comment l’interdiction des investissements en Chine s’applique aux filiales, ont déclaré des sources proches du dossier à l’agence de presse économique, Bloomberg.

Les responsables du Trésor avaient précédemment fixé une date limite au 27 mai pour clarifier la portée des restrictions à l’investissement en Chine. Selon une source, l’examen de l’interdiction des investissements pourrait être achevé le 11 juin, bien que la politique de l’administration Biden ne soit pas nécessairement publiée d’ici là.

L‘équipe de Biden a examiné le décret de l’ancien président Donald Trump qui a été publié en novembre 2020, interdisant les investissements américains dans des entreprises chinoises détenues ou contrôlées par l’armée.

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La décision de Biden sur l’interdiction a été étroitement surveillée à Capitol Hill, où les législateurs sont impatients de prendre une position plus ferme vis-à-vis de la Chine.

Une autre source a déclaré que les États-Unis ne modifiaient pas leur politique sur les investissements ayant un lien avec l’Armée populaire de Libération de Chine.

L’administration américaine cherche à maintenir l’interdiction d’une manière qui soit juridiquement valable et puisse être maintenue à long terme, se sont accordés les trois sources à Bloomberg.

Le responsable a déclaré que l’examen du décret de Donald Trump reflétait la profonde préoccupation en matière de sécurité nationale concernant les investissements américains en Chine.

La position de l’administration a aussi été examinée par des responsables de Wall Street, où l’ordonnance de Donald Trump a semé la confusion l’étendue de l’interdiction d’investissement. En effet, le doute plane sur le fait qu’il s’appliquait à un éventail de sociétés pouvant être liées – soit en tant que filiale, soit en portant un nom similaire – à celles du liste noire.

L’examen de Joe Biden comprend une évaluation des entreprises figurant sur la liste, y compris trois des plus grandes entreprises de télécommunications chinoises que la Bourse de New York a retirées de la cote en janvier – China Mobile Ltd., China Telecom Corp.et China Unicom Hong Kong Ltd.

L’administration américaine changera la liste, mais Joe Biden a l’intention de maintenir la pression financière sur les entreprises militaires chinoises, selon les sources de Bloomberg.

Les tribunaux américains ont mit en avant des vices de formes dans le décret de Donald Trump. Ainsi, les États-Unis ont accepté de retirer Xiaomi Corp.de la liste noire après que le fabricant chinois de smartphones a poursuivi le gouvernement plus tôt cette année.

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Les responsables de l’administration Biden estiment que l’affaire Xiaomi les empêche d’imposer des restrictions d’investissement sur des entreprises chinoises, mais ils ont l’intention de construire un argument plus fort contre chaque entreprise.

Pour l’heure, les investisseurs ont un an pour se désinvestir complètement de toute entreprise chinoise une fois qu’elle est ajoutée à la liste. Pour l’ensemble initial d’entreprises, la date limite est le 11 novembre.

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