mardi, avril 23

La Chine approuve l’accord sur les subventions à la pêche de l’OMC

La Chine, dont les armadas de pêche sont accusées de piller les ressources halieutiques, a rejoint les pays, ayant formellement accepté l’accord sur les subventions à la pêche de l’OMC.

La directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala, a reçu le document en main propre du ministre du Commerce chinois Wang Wentao lors d’une rencontre à Tianjin, en Chine.

La Chine possède à peu près 564.000 navires en 2020, représentant la plus grande flotte de pêche du monde, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

«En tant que premier producteur mondial de poissons de mer, le soutien de la Chine à la mise en œuvre de cet accord est essentiel aux efforts multilatéraux visant à préserver les océans, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance» des pêcheurs, a déclaré Ngozi Okonjo-Iweala lors de la rencontre.

Selon un communiqué de l’OMC, le ministre du Commerce chinois, Wang Wentao, a pour sa part souligné que l’accord est «le deuxième accord multilatéral conclu par l’OMC depuis sa création en 1995, et le premier accord de l’OMC visant à atteindre l’objectif d’un développement environnemental durable».

Le texte interdit certaines formes de subventions à la pêche menaçant les stocks mondiaux de poissons. La Chine rejoint ainsi la dizaine d’autres membres de l’OMC ayant formellement accepté l’accord, dont le Canada, l’Islande, les Émirats arabes unis ou encore le Nigeria.

Pour que l’accord entre en vigueur, les deux tiers des 164 États membres de l’OMC doivent l’avoir formellement adopté en déposant un «instrument d’acceptation» auprès de l’organisation basée à Genève.

Wang Wentao a indiqué que la Chine va s’atelier à ce que l’accord puisse entrer en vigueur avant la 13e conférence ministérielle de l’OMC qui doit se tenir en février 2024 aux Émirats arabes unis. En outre, «la Chine va participer à la seconde phase des négociations de façon positive et constructive et espère que les négociations aboutiront rapidement», a indiqué le ministre.

Les négociations portent spécifiquement sur les subventions contribuant à la surcapacité (trop grand nombre de navires et/ou de pêcheurs) et à la surpêche, sur lesquels les pays n’étaient pas parvenus à s’entendre l’an dernier.

L’accord de 2022 interdit les subventions contribuant à la pêche dite «illicite, non déclarée et non réglementée» et les aides à la pêche concernant les stocks surexploités. Cependant, il prend en compte pendant deux ans les besoins des pays les plus pauvres mais également des pays en développement, un statut dont se prévaut la Chine. Ce que Washington et Bruxelles rejettent.

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