samedi, avril 6

La Chine dénonce le soutien renforcé des États-Unis à Taïwan et au Tibet

La Chine s’est insurgée suite à la promulgation par le président sortant américain Donald Trump de deux mesures législatives visant à renforcer le soutien des Etats-Unis à Taïwan et au Tibet.

Ces deux documents sont intégrés au plan de relance, de dépenses fédérales et de soutien aux foyers américains qui prévoit 2.300 milliards de dollars (2070 mds €) pour faire face aux effets de l’épidémie de Covid-19.

Le Taïwan Assurance Act of 2020 et le Tibetan Policy and Support Act of 2020 reprennent des formulations jugées inacceptables pour la Chine, notamment le soutien américain à une participation significative de Taïwan aux organismes des Nations unies et à des ventes d’armes régulières.

Pour Wang Wenbin, porte-parole de la diplomatie chinoise, « au cours des quatre dernières années, l’administration des États-Unis, sous l’orchestration de Pompeo, a fait de sa politique en matière de visas une arme pour imposer diverses sanctions à des particuliers chinois. Cela entrave gravement les échanges réguliers entre les peuples et ébranle les relations sino-américaines. En réponse à cette pratique erronée, la Chine a récemment imposé des sanctions réciproques sur le personnel américain qui occupe d’importantes responsabilités dans l’interférence dans les affaires intérieures de la Chine, dans le travail de sabotage des intérêts chinois et dans la détérioration des relations bilatérales ».

Ce dernier a exhorté les États-Unis à revenir sur ces mesures et à retirer les sanctions contre les particuliers chinois. D’ailleurs, la Chine ne reconnaît pas l’indépendance de Taïwan, qu’elle considère comme une province de son territoire.

Or pour Washington « Taïwan est un élément vital de la stratégie américaine pour une région indo-pacifique libre et ouverte. Préserver la sécurité et la démocratie de Taïwan est crucial pour assurer la paix et la stabilité dans la région, ainsi que pour les intérêts politiques, économique et de sécurité des Etats-Unis », selon le texte.

A Taïwan au contraire, Taipei a salué l’initiative américaine : « les Etats-Unis sont un allié important de Taïwan et un partenaire solide partageant les valeurs de liberté et de démocratie », a dit le porte-parole de la présidence, Xavier Chang.

Concernant la « Loi de politique et de soutien au Tibet« , elle exige que Beijing autorise les États-Unis à ouvrir un consulat dans la région autonome du Tibet. La loi ouvre aussi la voie à des sanctions contre des officiels chinois, dont les États-Unis considèrent qu’ils interfèrent dans la succession du Dalai Lama.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré que la Chine était « résolument hostile » à ces deux lois. « La détermination du gouvernement chinois à sauvegarder sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts de développement est inébranlable », a souligné ce dernier lors d’un point presse le 28 décembre. Zhao Lojian a appelé les Etats-Unis à ne pas mettre en application les éléments de ces deux textes de loi qui « visent la Chine ».

D’ailleurs, Wang Wenbin a réagit en assurant que « les questions relatives au Tibet, à Taïwan et à Hong Kong concernent la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine. Ce sont des affaires intérieures de la Chine qui ne tolèrent aucune interférence étrangère ».

« Nous exhortons les États-Unis à cesser de s’immiscer dans nos affaires intérieures, à s’abstenir de signer des projets de loi ou d’intégrer les contenus et articles négatifs qu’ils contiennent et qui ciblent la Chine et sapent les intérêts de la Chine – et ce afin d’éviter de nuire davantage aux relations bilatérales générales », a indiqué ce dernier lors d’un point presse, le 29 décembre.

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