jeudi, avril 18

La Chine devrait ouvrir davantage son secteur des services

Face à la libéralisation du commerce des services et l’ouverture du secteur des services, la Chine devrait ouvrir davantage le secteur au reste du monde pour assurer l’ouverture de l’économie à un niveau supérieur au cours de la période du 14e plan quinquennal (2021-2025).

Les engagements d’ouverture de la Chine dans le secteur des services dans le cadre de l’accord de partenariat économique global régional (RCEP), qui est entré en vigueur le 1er janvier 2022 dans 11 pays-membres, inaugureront une nouvelle ère de libéralisation dans l’industrie des services de la Chine pour améliorer le développement de la qualité de son industrie des services et renforcer la expansion globale de l’ouverture de haut niveau

Signé par 15 pays d’Asie-Pacifique, composés des 10 États membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est et de leurs cinq principaux partenaires commerciaux, à savoir la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, l’accord RCEP constitue le plus grand accord de libre-échange au monde.

En supprimant les barrières tarifaires et non tarifaires, le RCEP exige que les pays membres ouvrent au moins 65% de leur secteur des services et garantissent la transparence des réglementations, selon un rapport d’Ernst & Young Global Ltd.

Il est déjà entré en vigueur en Chine, au Japon, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Corée du Sud et dans six États membres de l’ASEAN, à savoir Brunei, le Cambodge, le Laos, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Il entrera en vigueur en Malaisie le 18 mars.

«La Chine honorera pleinement ses engagements RCEP d’ouvrir le marché et de renforcer la coopération avec les autres économies membres», a expliqué Wang Tuo, chercheur associé à l’Institut du commerce international des services de l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique.

Selon lui, alors que la Chine « continue d’étendre l’ouverture de haut niveau, elle approfondira les réformes et poursuivra une plus grande ouverture institutionnelle, notamment en alignant les réglementations, la gestion et les normes nationales sur les normes internationales de haut niveau. Les engagements en matière d’accords de libre-échange font partie de ces efforts ».

Dans le cadre du RCEP, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, Singapour, Brunei, la Malaisie et l’Indonésie ont adopté une approche de liste négative pour la libéralisation immédiate de leurs services. Avec une approche de liste négative, l’accès au marché est ouvert aux fournisseurs de services étrangers à moins que des exceptions n’aient été appliquées.

D’autres membres ont adopté une approche de liste positive pour l’établissement des listes d’engagements spécifiques en matière de services et ont promis de passer à une approche de liste négative dans les six ans suivant l’entrée en vigueur de l’accord.

Le ministère chinois du Commerce a déclaré que « les engagements d’ouverture du secteur des services du pays dans le cadre du RCEP sont du plus haut niveau parmi tous les accords de libre-échange qu’il a signés ».

Huo Jianguo, vice-président de la Société chinoise pour les études sur l’Organisation mondiale du commerce, a déclaré que « l’ouverture du secteur des services est une tâche clé pour la Chine pour étendre l’ouverture de haut niveau car l’ouverture du secteur, en particulier dans le commerce numérique, est largement considérée comme un nouveau pôle de croissance important dans le monde ».

Le ministère chinois du commerce a indiqué que l’utilisation réelle des investissements étrangers par la Chine en 2021 avait bondi de 14,9% en glissement annuel pour atteindre environ 1.150 milliards de yuans (180,72 milliards de dollars), dont le secteur des services représentait 906 milliards de yuans, soit environ 79% du total.

Selon la plate-forme de données d’entreprise Tianyancha, la Chine compte environ 45 millions d’entreprises dans le secteur des services, dont environ 70% ont été fondées au cours des cinq dernières années.

Le taux de croissance annuel des entreprises liées aux services nouvellement enregistrées est resté supérieur à 15 % depuis 2016, tandis que le taux de croissance des entreprises de services à capitaux étrangers nouvellement enregistrées est resté supérieur à 5,8 % au cours de la même période.

Pour Huo Jianguo, la candidature de la Chine à l’adhésion à l’Accord de partenariat transpacifique (CPTPP) global et progressif, qui représente certains des niveaux d’ouverture des marchés les plus élevés, en particulier dans le secteur des services, « est une autre initiative majeure de la Chine pour poursuivre une ouverture de haut niveau ».

Wang Tuo a expliqué que « l’ouverture dans le secteur des services est devenue un objectif majeur des efforts de la Chine pour étendre l’ouverture de haut niveau. Par exemple, la liste négative des investissements étrangers a été réduite, en particulier dans les secteurs des télécommunications et de la finance ».

Ce dernier a indiqué que le secteur des service est « un pilier majeur de l’économie chinoise », et peut assurer de nouvelles transformations et mises à niveau du système économique chinoise.

Le chercheur a indiqué que « l’économie numérique à croissance rapide, associée à l’amélioration de l’infrastructure numérique, a fourni une base solide pour le développement axé sur la technologie et la croissance de la production dans le secteur des services, ainsi que pour l’expansion de la coopération internationale dans le commerce des services ».

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