lundi, avril 15

La Chine et Hong Kong condamnent des législateurs américains voulant sanctionner des responsables hongkongais

Le porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du Conseil des affaires d’État a fermement condamné le 5 novembre les sanctions proposées par des politiciens américains contre des responsables du gouvernement et du personnel judiciaire de Hong Kong.

En effet, trois représentants américains ont présenté le 2 novembre le « Hong Kong Sanctions Act » au Congrès américain. De plus, deux sénateurs américains ont également présenté une législation complémentaire à cette proposition.

La loi sur les sanctions de Hong Kong exige que le président américain détermine dans un délai de six mois si 49 représentants du gouvernement, juges et procureurs doivent faire l’objet de sanctions en vertu du Global Magnitsky Human Rights Accountability Act, du Hong Kong Human Rights and Democracy Act de 2019 et du Loi sur l’autonomie de Hong Kong.

La liste des personnes potentiellement sanctionnables comprend notamment le secrétaire à la Justice, Paul Lam Ting-kwok, le secrétaire général du Comité pour la sauvegarde de la sécurité nationale de la région administrative spéciale de Hong Kong, Sonny Au Chi-kwong et le juge en chef de la Cour d’appel final, Andrew Cheung Kui-nung.

Le bureau de liaison du gouvernement central à Hong Kong a exprimé sa ferme opposition au projet de loi et condamné les élus américains. « Ces hommes politiques américains exercent à plusieurs reprises des pressions sur le système judiciaire de Hong Kong et s’ingèrent de manière déraisonnable dans les affaires intérieures de la Chine et dans l’État de droit à Hong Kong », a indiqué le communiqué du bureau.

« Leur performance politique maladroite risque de se retourner contre eux et d’être futile », a précisé le bureau. Ce dernier a également qualifié les sanctions proposées de « grande ironie et moquerie » de « l’État de droit démocratique déclaré » par les États-Unis, soulignant « l’efficacité du système juridique de Hong Kong pour punir les ‘criminels anti-Chine’« .

De son côté, le chef de la police, Raymond Siu Chak-yee, a assuré que les législateurs américains ne parviendraient pas à intimider les responsables de Hong Kong et a ajouté que la ville avait la responsabilité constitutionnelle de sauvegarder la sécurité nationale.

Le secrétaire à la sécurité de la ville, Chris Tang Ping-keung, a d’ailleurs qualifié ces possibles sanctions « harcèlement et gangstérisme ». « C’est exactement ainsi que se comportent les triades – je veux juste vous effrayer et vous faire ne pas faire quelque chose que vous devriez faire », a-t-il déclaré. « Mais ces hommes politiques étrangers le font peut-être pour leurs propres intérêts ou pour protéger leurs laquais à Hong Kong ».

Le porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du Conseil des affaires d’État a qualifié les actions de ces hommes politiques américains de « reflet de leur arrogance, et leur faiblesse à recourir à des mesures désespérées ». Il a affirmé que « l’État de droit à Hong Kong a été salué au niveau international ».

Ce dernier a déclaré qu’ »il est tout à fait justifiable que les représentants du gouvernement et le personnel judiciaire de Hong Kong exercent leurs pouvoirs d’application de la loi, de poursuites et de justice pour sauvegarder la sécurité nationale et faire respecter l’État de droit ».

En outre, le porte-parole a critiqué les politiciens américains « pour leur mépris de l’esprit de l’État de droit et de la justice internationale en menaçant de sanctionner les responsables de Hong Kong« , ajoutant que « leurs tactiques sont futiles et inutiles ».

Le porte-parole a poursuivi en soutenant que « leurs tentatives désespérées visent à ‘sauver leurs agents à Hong Kong’, et cela révèle ouvertement leurs relations avec des individus comme Jimmy Lai, qui ont mis en danger la sécurité nationale de la Chine ». 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *