vendredi, mars 22

La Chine et l’ONU contre la corruption

Du 2 au 4 juin 2021, les Nations Unies tiennent leur première session extraordinaire consacrée à la lutte contre la corruption, avec à la clef l’adoption d’une déclaration politique qui devrait tracer la voie pour la lutte contre la corruption au niveau international au cours des prochaines années.

A cette occasion, le plus haut responsable chinois de lutte contre la corruption a appelé «toutes les parties à s’unir pour suivre la vision d’une communauté de destin pour l’humanité et construire un monde propre et exempt de corruption».

En effet sur le territoire chinois, le nombre de personnes poursuivies pour corruption en Chine a presque doublé en 2019 à +90%, selon un rapport du Parquet populaire suprême de mai 2020. D’innombrables responsables personnes sont déjà tombées depuis le lancement en 2013 de l’opération « mains propres », initiée par le chef de l’Etat Xi Jinping.

18.585 personnes ont été poursuivies en justice pour corruption en 2019, soit une hausse de 90% sur un an, selon un rapport du Parquet populaire suprême. 16 cas impliquaient des responsables politiques ayant rang de chef de province ou de ministre.

Un total de 25.000 procès pour corruption, malversation ou pots-de-vin ont par ailleurs été tenus en 2019, conduisant à la condamnation de 29.000 personnes, selon le Parquet.

La campagne anti-corruption du président Xi Jinping a déjà sanctionné au moins 1,5 million de cadres du Parti communiste chinois (PCC), selon les derniers chiffres officiels.

Cette campagne très populaire auprès d’une opinion publique lassée des malversations, pourrait, selon certains experts, servir à faire tomber des opposants internes à la ligne du chef de l’Etat.

Zhao Leji, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et secrétaire de la Commission centrale pour le contrôle disciplinaire du PCC, a indiqué que «la Chine félicitait vivement l’Organisation des Nations unies (ONU) pour ses efforts et ses contributions dans la prévention et la lutte contre la corruption, et soutenait fermement la Convention des Nations unies contre la corruption (UNCAC) en tant que principal canal de gouvernance mondiale de la lutte contre la corruption».

«Nous félicitons l’adoption d’une déclaration politique lors de cette session extraordinaire, et nous travaillerons avec toutes les parties pour porter la cause mondiale contre la corruption à une nouvelle étape», a souligné Zhao Leji

Ce dernier a indiqué que le PCC et la Chine se sont clairement opposés à la corruption, et ont continué à améliorer le système de surveillance socialiste à la chinoise et ont cherché des moyens efficaces pour que le PCC se purifie en tant que parti au pouvoir à long terme.

«Ces efforts ont gagné le soutien inconditionnel et total du peuple chinois et ont fourni une garantie solide pour la paix et la stabilité durables et le développement soutenu de la Chine», a-t-il ajouté.

Notant que le Comité central du PCC s’attaque à toutes les formes de corruption, il a ajouté qu’il s’agit de «la meilleure orientation et garantie politiques pour la lutte contre la corruption en Chine».

Zhao Leji a rappelé les mesures adoptées sur plusieurs fronts pour « éliminer les tigres », « chasser les mouches » et « chasser les renards ».  «Nous avons adopté une approche centrée sur le peuple et nous nous sommes résolument attaqués à la corruption et aux abus impliquant les intérêts les plus immédiats du peuple», a déclaré le secrétaire de la Commission centrale pour le contrôle disciplinaire du PCC.

Le responsable a indiqué que «la Chine était un participant et un contributeur actif à la gouvernance anti-corruption mondiale. En raison des changements et d’une pandémie jamais vue en un siècle, les intérêts de tous les pays sont de plus en plus imbriqués. La coopération est plus que jamais nécessaire pour lutter contre la corruption».

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