mardi, mars 26

La Chine va construire un barrage hydroélectrique au Tibet

La Chine va construire un barrage électrique dans la région du Tibet, ce qui inquiète les associations pro-environnement. La Chine envisage la construction d’une centrale hydroélectrique de 60 gigawatts (GW) sur le Yarlung Tsangbo, une partie du fleuve Brahmapoutre, qui part du Tibet puis traverse l’Inde et le Bangladesh.

Lors d’une conférence sur l’énergie, le président de l’entreprise publique chinoise Power Construction Corporation, Yan Zhiyong, a estimé que ce projet représentait une «opportunité historique».

Selon lui, ce projet aidera la Chine à résoudre ses besoins d’énergie propre t devrait permettre de renforcer la sécurité de son approvisionnement en eau. Ces propos ont été rapportés par China Energy News, une publication liée au Quotidien du peuple.

Or l’annonce de cette construction, des groupes environnementaux et des défenseurs des droits tibétains ont fait part de leur inquiétude vis-à-vis des ambitions hydroélectriques de la Chine dans la région. Elles assurent que le projet pourrait avoir un impact sur les ressources en eau qui se trouvent en aval.

Selon des associations opposées à ces projets, les fleuves chinois ont déjà atteint un point critique, avec la construction du barrage des Trois-Gorges ainsi que de nombreuses autres centrales hydroélectriques sur le fleuve Yangtsé et ses affluents.

La Chine affirme que sa capacité hydroélectrique actuelle d’environ 350 GW, soit la moitié de son potentiel total. Face aux inquiétudes, « la Chine se montre responsable concernant l’utilisation et le développement des cours d’eau transfrontaliers », a indiqué l’Ambassade de Chine en Inde.

« La Chine a toujours eu une attitude responsable concernant le développement et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers, appliquant une politique selon laquelle la protection est indissociable du développement », a déclaré l’Ambassade de Chine en Inde.

Le porte-parole de l’ambassade, le conseiller Ji Rong, a indiqué que chaque projet fera l’objet d’une planification et d’une démonstration scientifiques prenant pleinement en considération l’impact sur les régions en aval et les intérêts des pays en amont et en aval.

« A l’heure actuelle, le développement en aval du fleuve Yarlung Zangbo est toujours à la phase initiale de planification et de démonstration », a-t-il poursuivi, ajoutant qu' »il n’y a pas besoin de spéculer là-dessus. »

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