jeudi, avril 18

La thérapie par anticorps de la Chine bientôt utilisée contre le Covid-19

La thérapie par anticorps neutralisants monoclonaux développée en Chine pour le traitement contre le Covid-19 pourrait être utilisée cliniquement en Chine, après son inclusion dans le Protocole de diagnostic et de traitement du COVID-19, ajoutant un nouvel outil à l’arsenal mondial contre le coronavirus.

«La lutte mondiale pourrait également être renforcée lorsque l’Administration des produis alimentaires et pharmaceutiques (Food and Drug Administration, FDA) des États-Unis prendra une décision dans un ou deux mois sur la demande d’autorisation d’utilisation d’urgence pour la thérapie à double anticorps», a déclaré Zhang Linqi, directeur du Centre de recherche sur la santé mondiale et les maladies infectieuses ainsi que du Centre de recherche global sur le SIDA à l’École de médecine de l’Université Tsinghua.

«Cette thérapie un succès de la coopération entre Brii Biosciences, l’Université Tsinghua et le Troisième hôpital populaire de Shenzhen, qui ont développé conjointement les anticorps», a expliqué ce dernier.

Il a dirigé l’équipe de recherche qui «a accompli une tâche qui prend généralement 10 ans en seulement 20 mois».

Les anticorps monoclonaux imitent ceux générés par le corps pour combattre le virus qui cause le COVID-19. Les thérapies par anticorps peuvent agir plus rapidement que le processus naturel de fabrication d’anticorps.

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L’Autorité chinoise des produits pharmaceutiques a accordé le 8 décembre une approbation d’urgence pour le cocktail d’anticorps, administré par injections, sur la base des résultats positifs finaux et intermédiaires de l’essai clinique de phase 3 mené sur 847 patients inscrits dans le monde.

L’essai a été parrainé par les Instituts nationaux de la santé des États-Unis, a indiqué Brii Biosciences, une société multinationale de biotechnologie avec des bureaux en Chine et aux États-Unis.

Les données des essais ont révélé que la thérapie pouvait réduire d’environ 80% le risque d’hospitalisation et de décès chez les patients à haut risque, selon le CIIE.

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Zhang Linqi a expliqué que les données des tests de pseudovirus in vitro laissent entendre que la combinaison thérapeutique d’anticorps neutralisants monoclonaux fonctionnera contre le variant Omicron et d’autres variants.

De plus, la thérapie peut protéger les personnes, en particulier celles dont la condition physique ne permet pas la vaccination, d’être infectées par le COVID-19 pendant environ 9 à 12 mois, a affirmé le scientifique.

Zhang Linqi est un vétéran dans la lutte contre le VIH/SIDA. Pour lui, «l’ensemble du processus de développement de la nouvelle thérapie combinée contribuera également à la recherche et à l’application futures des anticorps anti-VIH, ce qui était un défi important pour nous».

«L’équipe continuera à mener des recherches sur de meilleurs anticorps et à renforcer l’efficacité de la thérapie actuelle et à la rendre plus durable», a-t-il précisé.

L’application clinique de la thérapie par anticorps fait face à des défis, tels que la production d’anticorps monoclonaux qui prend environ deux à trois mois.

«Pour utiliser la thérapie de manière efficace et scientifique, les autorités doivent faire un bon calcul de la quantité nécessaire, et l’entreprise les produirait ensuite en fonction des commandes», a-t-il expliqué.

De plus, les anticorps monoclonaux sont généralement coûteux. Selon certaines sources, citées par le CIIE, le gouvernement chinois pourrait inclure la thérapie combinée dans le programme public d’assurance-maladie, mais rien n’a été décidé.

Notant que la Chine a utilisé la science et la technologie pour lutter contre le COVID-19 depuis le début de l’épidémie, Zhang Linqi a déclaré que «la science est au cœur de la résolution du problème. La science a montré son pouvoir dans tous les secteurs, allant des traitements médicaux, au développement de médicaments et de vaccins, jusqu’aux mesures de prévention et de contrôle».

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