mardi, mars 26

Oeuvrons dans un esprit de continuité et d’avenir

Discours de Wang Yi, Ministre des Affaires étrangères,au 15e Forum Lanting.

Rencontre entre le Président Geoffrey Onyeama du Nigéria et le ministre des AE Wang Yi

Les 4 et 5 décembre 2015, aura lieu en Afrique du Sud le Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), qui fera date dans l’histoire des relations sino-africaines. Le Président Xi Jinping et le Président sud-africain Jacob Zuma présideront ensemble ce Sommet qui réunira les Chefs d’État et de Gouvernement, ou leurs représentants, de 50 pays africains, ainsi que la Présidente de la Commission de l’Union africaine. En cette année du 15e anniversaire de la création du FCSA, ce premier sommet du FCSA tenu sur le continent africain posera un jalon dans le développement des relations sino-africaines.

Les relations avec l’Afrique occupent depuis toujours une place importante dans la politique extérieure de la Chine. Dans notre action extérieure, les pays en développement représentent la base, alors que l’Afrique, continent regroupant le plus grand nombre de pays en développement, est considérée comme la « base de la base ».

L’amitié sino-africaine s’inscrit dans la tradition de la diplomatie chinoise, elle est un bien précieux à préserver avec beaucoup de soins. En 2013, le Président Xi Jinping a dédié à l’Afrique son premier déplacement officiel à l’étranger. À cette occasion, il a avancé les principes dits de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise » et la juste conception de la justice et des bénéfices, et affirmé solennellement la volonté de la Chine d’être pour toujours un ami fiable et un partenaire sincère des pays africains, indiquant par là la voie à suivre pour les relations sino-africaines. Lors de sa tournée en Afrique en 2014, le Premier Ministre Li Keqiang a proposé de coopérer dans « six grands domaines » et la construction de « trois réseaux d’infrastructures », traçant de belles perspectives de la coopération sino-africaine.

Aujourd’hui, la Chine et l’Afrique, fières des réalisations accomplies, sont pleinement confiantes en l’avenir de leurs relations. Elles partagent la vue que leur coopération, fort complémentaire et prometteuse, doit avancer avec le temps, être conduite dans un esprit d’entreprise et d’innovation, gagner en qualité et en efficacité et réaliser un plus grand développement. Ainsi, les deux parties ont décidé, d’un commun accord, de faire de la 6e Conférence ministérielle du FCSA prévue pour cette année en Afrique du Sud un sommet, afin de définir les orientations de la coopération sino-africaine dans le nouveau contexte. C’est une décision tout à fait pertinente et éclairée.

Ce Sommet répond tout à d’abord aux attentes des pays africains. Le FCSA est un étendard des relations sino-africaines. Ces dernières années, sous l’impulsion du FCSA, la coopération sino-africaine est engagée dans une voie de développement rapide, et la Chine contribue, d’une manière nettement plus importante, à la croissance africaine. Les pays africains portent un grand intérêt à la Chine qui a accumulé, en plus de 30 ans de réforme et d’ouverture, de riches expériences, des fonds abondants, des technologies mûres et des équipements à bon rapport qualité prix, et ils souhaitent renforcer la coopération avec la Chine et bénéficient de la dynamique de son économie.

Depuis un certain temps, beaucoup de dirigeants africains ont exprimé à la partie chinoise le souhait de faire un sommet de la conférence ministérielle prévue en Afrique. Et le Président d’Afrique du Sud, pays hôte de l’événement, Monsieur Jacob Zuma a lui-même invité à plusieurs occasions le Président Xi Jinping à coprésider avec lui ce Sommet. En réponse au vif souhait des frères africains, le Président Xi Jinping a accepté, avec plaisir, cette invitation pour se réunir avec les dirigeants des pays africains, en vue d’évoquer l’amitié et de promouvoir la coopération et le développement commun, de sorte à porter les relations d’amitié et de coopération sino-africaines à un niveau plus élevé.

Ce Sommet répond au besoin réel du développement des relations sino-africaines. Ces dernières années, l’Afrique connaît dans son ensemble la stabilité et l’essor économique, certains pays africains figurent déjà parmi les économies à plus forte croissance du monde. Les pays africains saisissent les opportunités et s’emploient à accélérer le processus d’industrialisation pour être au rendez-vous du développement. La Chine, quant à elle, est devenue la deuxième économie du monde, avec une industrialisation qui gagne progressivement en maturité et le développement à l’international de ses activités et des capacités de production performantes. Après des années de développement, la coopération pragmatique sino-africaine accède à une nouvelle étape vers une meilleure qualité, une plus grande performance et un progrès global.

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La Chine a les moyens et les capacités d’aider, à travers la coopération, l’Afrique à accélérer son industrialisation, et surtout la volonté sincère d’appuyer ses efforts visant à réaliser un développement indépendant et durable. Les pays africains considèrent plus que jamais la Chine comme leur partenaire le plus important et le plus fiable. C’est dans ce contexte qu’aura lieu le Sommet du FCSA, qui sera l’occasion pour les deux parties de mettre en valeur leur complémentarité dans les avantages en tenant compte des besoins respectifs, de planifier leur coopération dans tous les secteurs, notamment dans les domaines prioritaires pour l’Afrique, à savoir l’industrialisation et la modernisation agricole. Ce Sommet permettra d’enrichir davantage la coopération sino-africaine et d’y donner une forte impulsion.

Ce Sommet s’inscrit dans la consolidation de la solidarité entre les pays en développement. Le monde d’aujourd’hui vit d’importants évolutions, changements et réajustements. La place et le rôle des pays en développement s’accroissent chaque jour davantage dans les affaires internationales et régionales. Or, cette réalité est loin d’être pleinement traduite dans l’ordre international et le système de gouvernance mondial actuels. La Chine et les pays africains sont tous pays en développement, ont un langage en commun et des positions proches sur de nombreuses questions internationales et régionales.

Ensemble, la Chine et l’Afrique comptent plus de 2,4 milliards de personnes, soit plus d’un tiers de la population mondiale. Une coopération renforcée entre la Chine et l’Afrique favorise leur développement respectif, constitue en soi une contribution majeure à la paix et au développement dans le monde, et permet en outre d’intensifier la coopération Sud-Sud, de préserver l’intérêt global des pays en développement et de faire évoluer l’ordre international dans un sens plus équilibré et rationnel. Ce deuxième sommet Chine-Afrique sera l’occasion de montrer la force de la solidarité et de la coopération entre les pays en développement et d’envoyer au monde un message fort sur l’engagement commun de la Chine et de l’Afrique pour la paix, le développement et la coopération.

Le présent Sommet a pour thème « La Chine et l’Afrique avancent ensemble : Coopération gagnant-gagnant pour le développement partagé ».

Le premier mot-clé est « avancer ensemble ».

Ce concept prend racine dans l’amitié traditionnelle et le soutien mutuel entre la Chine et l’Afrique qui remontent loin dans l’histoire. Au début du 15e siècle déjà, la flotte commandée par l’amiral chinois Zheng He a atteint quatre fois la côte orientale de l’Afrique. La première puissance du monde d’alors, la Chine a apporté à l’Afrique de la soie, des porcelaines, de l’amitié et de la bienveillance, sans jamais occuper un seul pouce de la terre en Afrique, ni emmener un seul esclave.

La Chine et l’Afrique, unies depuis toujours par une communauté de destin, ont tissé des liens étroits en partageant les mêmes idéaux et aspirations.

Nous ne saurons jamais oublier qu’au milieu du 20e siècle, le peuple chinois, ayant réalisé la libération nationale, apportait un soutien agissant aux pays africains dans leur juste cause contre l’hégémonisme et le colonialisme et pour l’indépendance et le salut nationaux et que les deux parties ont ainsi noué des liens d’amitié profonde. Le Premier Ministre Zhou Enlai a passé deux mois à visiter dix pays africains pour évoquer l’amitié avec les dirigeants africains et discuter ensemble de la coopération, laissant de nombreux souvenirs émouvants et impérissables qui, aujourd’hui encore, réchauffent les cœurs.

Nous ne saurons jamais oublier que les peuples chinois, tanzanien et zambien, en s’appuyant sur leurs propres forces et en surmontant de multiples difficultés, ont construit, en moins de six ans, le chemin de fer Tanzam, une « mission impossible » aux yeux du reste du monde, soutenant ainsi énergiquement les efforts des frères africains pour briser l’apartheid et contribuant de manière importante à l’indépendance et à la libération des pays d’Afrique australe. Dans la réalisation de ce chemin de fer, 65 ingénieurs chinois ont péri et reposent pour toujours sur le continent africain, édifiant au prix de leur vie un monument de l’amitié sino-africaine. Cet amour pour l’Afrique a inspiré les efforts des générations et des générations de jeunes pour la coopération amicale sino-africaine.

Nous ne saurons jamais oublier que les frères africains, en résistant à d’énormes pressions, ont soutenu fermement le rétablissement de la Chine dans son siège légitime aux Nations Unies, permettant ainsi de renforcer largement la place et le poids des pays en développement au sein du Conseil de Sécurité. La scène de liesse où les représentants des pays africains s’embrassaient de joie à l’Assemblée générale des Nations Unies est à jamais gravée dans la mémoire des Chinois et des Africains.

Nous ne saurons jamais oublier que lorsque l’Afrique de l’Ouest était frappée par l’épidémie d’Ebola et par la suite une suspension des vols internationaux, la Chine a fait parvenir, par avions charters et à travers trois continents, des aides matérielles d’urgence aux zones touchées, et qu’au moment où certains pays évacuaient leurs personnels, la Chine a envoyé dans les pays touchés des experts et professionnels de santé parmi les meilleurs du pays pour épauler les Africains dans cette dure épreuve.

Dans la chanson chinoise très populaire La main dans la main, on chante : « Parce que j’ai vécu ce que tu as vécu et souffert ce dont tu as souffert, je me réjouis de ce dont tu te réjouis et rêve de ce dont tu rêves ». Ces paroles conviennent parfaitement, à mon avis, pour décrire les relations sino-africaines. C’est parce que les Chinois et les Africains ont connu des souffrances et vicissitudes similaires qu’ils sont proches de cœur et solidaires dans la recherche de la réalisation des objectifs et des rêves communs.

Le deuxième mot-clé est « coopération gagnant-gagnant ».

Ce concept constitue une source de grande vitalité pour le développement des relations sino-africaines. Le Président Xi Jinping a avancé l’initiative de construire un nouveau modèle de relations internationales axé sur la coopération gagnant-gagnant. Dans ce processus, les amis africains sont toujours les partenaires les plus importants de la Chine, et la coopération sino-africaine donne toujours un bon exemple de progrès commun des pays en développement. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis six ans consécutifs. En 2014, le volume des échanges commerciaux sino-africains s’est élevé à 220 milliards de dollars US, soit 22 fois plus important qu’en 2000, l’année du lancement du FCSA, et il représente 20,5% du commerce extérieur africain, contre 3,82% en 2000. Aujourd’hui, le stock des investissements chinois en Afrique dépasse 30 milliards de dollars, soit 60 fois celui de l’an 2000, avec une croissance annuelle moyenne de plus de 20% ces dernières années. Plus de 3 000 entreprises chinoises investissent et sont présentes en Afrique. Le nombre de voyages entre la Chine et l’Afrique a dépassé 3,6 millions en 2014.

La coopération sino-africaine est une coopération mutuellement avantageuse. La Chine ne cherche jamais à en tirer seule profit. Au contraire, elle cherche à accompagner la réalisation d’un développement autonome et durable de l’Afrique. Elle a déployé d’énormes efforts pour aider l’Afrique à remédier au sous-développement des infrastructures et au manque de personnels qualifiés, deux goulots d’étranglement freinant le développement africain. Jusqu’en septembre 2015, grâce aux dons ou à l’apport de financement par la Chine, 5 675 km de chemins de fer et 4 507 km de routes ont été ou sont en train d’être construits en Afrique, et plus de 200 écoles des différentes catégories ont été bâties. Chaque année, la Chine accorde plus de 7 000 bourses gouvernementales aux Africains et organise une centaine de séminaires et ateliers de formation pour des techniciens et gestionnaires africains. Depuis la création du FCSA, la Chine a déjà formé pour l’Afrique plus de 81 000 personnels qualifiés dans les différents secteurs.

La coopération sino-africaine est une coopération globale. Tout en accompagnant l’Afrique dans son développement économique, la Chine souhaite contribuer davantage à l’instauration d’un environnement pacifique et stable en Afrique, au service d’un développement durable africain. La Chine est depuis toujours acteur, partisan et contributeur actif de la paix et de la sécurité en Afrique. Elle soutient fermement la recherche de solutions africaines pour les problèmes africains. Premier contributeur de Casques bleus parmi les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, elle a envoyé au total près de 30 000 Casques bleus dans 16 opérations de maintien de la paix en Afrique. Depuis 2009, elle a déployé des flottes d’escorte dans le Golfe d’Aden et au large de la Somalie. En septembre dernier, le Président Xi Jinping a déclaré, lors du Sommet des Nations Unies sur les opérations de maintien de la paix, que la Chine fournirait, d’ici cinq ans, des aides militaires sans contrepartie d’un montant total de 100 millions de dollars US à l’UA, à l’appui de la construction de la Force permanente africaine et de la Capacité africaine de réaction rapide aux crises, et qu’elle jouerait ainsi un rôle constructif plus important pour la paix et la sécurité en Afrique. Il y a quelques jours, une prise d’otage de nature terroriste s’est produite au Mali, où trois ressortissants chinois ont perdu la vie. Ils étaient tous des ingénieurs engagés depuis de longues années dans l’aide au développement de l’Afrique et la promotion de la coopération sino-africaine. Nous sommes attristés de leur disparition. La Chine renforcera, tout en impulsant la coopération pragmatique, sa coopération avec l’Afrique dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Quoi qu’il advienne, le peuple chinois restera fermement aux côtés des peuples africains, car nous sommes de bons amis, de bons partenaires et surtout des frères solidaires.

La coopération sino-africaine est une coopération basée sur l’égalité et le consentement mutuel. Jamais la Chine n’assortit ses aides de condition politique, ni ne demande l’impossible. Jamais elle ne s’ingère dans les affaires intérieures des pays africains, ni ne donne de chèque sans provision aux frères africains. Contrairement aux pratiques des vieilles puissances, la coopération sino-africaine ne se fera jamais au prix de l’environnement ou des intérêts de long terme de l’Afrique. Tout cela, personne d’autre ne le connaît mieux que les peuples africains. Toute observation tendancieuse ou même malintentionnée à l’égard de la coopération sino-africaine ne tient pas debout devant tant de réalités, et sera rejetée par les Chinois et les Africains.

Le troisième mot-clé est « développement partagé ».

Ce concept ouvrira de belles perspectives aux relations sino-africaines. Développer l’économie et améliorer les conditions de vie des peuples, telles sont les tâches communes de la Chine et de l’Afrique. Actuellement, la Chine est entrée dans une étape décisive pour parachever la construction sur tous les plans de la société de moyenne aisance et avance avec détermination vers la réalisation du rêve chinois du renouveau national. Fin octobre, le Parti communiste chinois a tenu la cinquième session de son 18e Comité central lors de laquelle il a examiné et adopté les propositions sur l’élaboration du 13e Plan quinquennal pour le développement économique et social du pays, et formulé les nouveaux objectifs et idées pour le développement socio-économique de la Chine à la prochaine étape. Nous prônerons fermement et appliquerons effectivement les cinq grands concepts de développement que sont l’innovation, la coordination, le respect de l’environnement, l’ouverture et le partage, travaillerons à maintenir le taux de la croissance au-dessus de 6,5%, veillerons à doubler en 2020 le PIB et les revenus des habitants en ville et à la campagne par rapport à 2010, et œuvrerons à sortir de la pauvreté toutes les populations pauvres. Avec la transformation accélérée du mode de croissance et la poursuite soutenue d’un nouveau type d’industrialisation, d’informatisation, d’urbanisation et de modernisation agricole, l’économie chinoise libérera continuellement d’immenses potentiels, et l’ouverture de la Chine entrera dans une nouvelle période de développement. Dans les cinq ans à venir, la Chine importera plus de 10 000 milliards de dollars US de marchandises, et investira plus de 500 milliards de dollars US à l’étranger. Plus de 500 millions de Chinois se rendront à l’étranger pour le tourisme et autres. Maintenir une croissance moyennement élevée en Chine sera une opportunité majeure pour l’Afrique et pour le monde entier.

L’Afrique est en train de promouvoir le développement et le redressement dans la solidarité pour réaliser le rêve africain incarné par l’Agenda 2063. Il est tout à fait possible de lier le rêve chinois et le rêve africain. Les atouts relatifs de la Chine en matière d’expérience de développement et de facteurs de production et les atouts comparatifs africains en matière de ressources naturelles et humaines et de marché, créeront une énorme synergie et auront pour effet « 1 + 1 font plus que 2 ». La Chine et l’Afrique ont tout à fait les conditions, les capacités et la confiance pour avancer ensemble sur le chemin du développement partagé et créer un bel avenir de prospérité, de développement, de progrès et hautement civilisé.

Les préparations du Sommet de Johannesburg sont accomplies pour l’essentiel. Le Président Xi Jinping prononcera un discours à l’intention de tous les pays africains lors de la cérémonie d’ouverture dans lequel il exposera exhaustivement les nouvelles idées, politiques et positions de la Chine dans ses relations avec l’Afrique et avancera des mesures importantes sur la coopération sino-africaine à l’avenir. Le Sommet examinera et adoptera la Déclaration du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine et le Forum sur la Coopération sino-africaine – Plan d’action de Johannesburg 2016-2018. Ces deux documents finaux présenteront les points de vue et les idées des deux parties sur leurs relations et sur les grandes questions internationales et régionales et feront une planification globale de la coopération sino-africaine dans tous les domaines pour les trois ans à venir. Le Président Xi Jinping aura aussi des échanges de vues approfondis avec les dirigeants africains participant au Sommet sur les relations bilatérales et les questions internationales et régionales d’intérêt commun dans des enceintes bilatérales et multilatérales.

Le Sommet de Johannesburg aura un programme très chargé, un contenu très riche et une grande signification. Les différentes parties y accordent une haute attention et en attendent beaucoup. Nous sommes convaincus que grâce aux efforts conjugués de part et d’autre, il sera couronné d’un plein succès et donnera des fruits abondants.

Ce Sommet sera un grand rendez-vous pour faire le bilan du passé et planifier l’avenir des relations sino-africaines. Ces relations se trouvent désormais sur un nouveau point de départ historique et occupent une place considérablement plus importante dans les stratégies extérieures respectives de la Chine et des pays africains. La Chine et l’Afrique souhaitent ardemment porter leurs relations à un nouveau palier. Lors du présent Sommet, les dirigeants chinois et africains discuteront, dans une optique stratégique et globale, des perspectives de ces relations sur la base des acquis accomplis et en fonction de la nouvelle donne. Nous espérons que la définition stratégique de ces relations sera rehaussée pour refléter pleinement les attentes placées sur ces relations et injecter de nouvelles vitalités au développement global de la coopération sino-africaine.

Ce Sommet sera un grand rendez-vous pour approfondir la coopération. En fonction des besoins réels de l’actuelle coopération sino-africaine, la Chine avancera de nouvelles mesures pour intensifier la coopération tous azimuts avec l’Afrique. Compte tenu des deux tâches pressantes auxquelles fait face l’Afrique, celles d’accélérer l’industrialisation et la modernisation l’agriculture, la Chine concentrera ses efforts pour lever les deux obstacles au développement de l’Afrique, à savoir le sous-développement d’infrastructures modernes et le déficit de personnels qualifiés, et aidera les pays africains à construire en priorité les trois grands systèmes que sont l’industrialisation, la sécurité alimentaire ainsi que la prévention et le contrôle en matière de santé publique, et à régler en conséquence les problèmes de l’emploi, de la nourriture et de la santé. Elle proposera aussi de grands projets de coopération dans les domaines du transfert des capacités de production industrielle, de la construction des infrastructures, de la mise en valeur des ressources humaines, de la facilitation de l’investissement et du commerce, du développement vert, des services financiers, de la paix et de la sécurité, et veillera à faire passer la coopération pragmatique sino-africaine de simples échanges commerciaux à la coopération en matière de capacités de production, des projets de construction à l’investissement et à la gestion, des assistances aux pays africains au renforcement de leurs capacités d’auto-développement, afin de réaliser le développement partagé et la prospérité commune de la Chine et de l’Afrique.

Ce Sommet sera un grand rendez-vous pour focaliser les attentions sur le bien-être social. Apporter des bénéfices aux nombreux peuples africains constitue toujours le point de départ et l’objectif prioritaire de la coopération de la Chine avec l’Afrique. Seule cette approche permet à la coopération sino-africaine de pouvoir bénéficier de l’adhésion et du soutien sincères des peuples africains, et aux relations sino-africaines de pouvoir s’appuyer sur une base et une garantie toujours plus solides pour leur développement. Ce Sommet penchera davantage sur les questions du bien-être social, de la réduction de la pauvreté, de l’aide aux femmes et enfants et à ceux qui en ont besoin et en faveur des PMA. Nous encouragerons les différents milieux sociaux et secteurs professionnels des deux parties à renforcer leurs échanges et coopérations, et encouragerons davantage de populations à participer à la coopération sino-africaine et à en profiter, ceci pour mieux refléter les caractéristiques du FCSA, à savoir « consultations communes, construction conjointe et partage », et fournir des forces motrices et des vitalités inépuisables au développement de long terme du FCSA et de la coopération sino-africaine.

Le président Xi Jinping

Le Président Xi Jinping a dit : Seul un développement commun est un véritable développement, et seul un développement durable est un bon développement. Le Sommet du FCSA s’ouvrira bientôt. Les parties chinoise et africaine travailleront ensemble pour que le Sommet porte des fruits abondants et qu’il apporte une énergie positive à l’œuvre internationale de la paix et du développement. La coopération sino-africaine est une composante majeure de la coopération de la communauté internationale avec l’Afrique. Le Sommet de Johannesburg émettra un message fort : la Chine accorde une grande importance à l’Afrique, la respecte et la soutient. Par ailleurs, nous souhaitons contribuer à renforcer la confiance de la communauté internationale en l’Afrique et son engagement sur le continent. Nous serons heureux de voir l’Afrique diversifier ses partenaires, et nous nous réjouissons du renforcement de la coopération entre la communauté internationale et l’Afrique. Nous espérons que les différents partenaires de l’Afrique pourront honorer effectivement leurs engagements et adopter des actions concrètes en faveur du développement de l’Afrique. Nous entendons développer la coopération avec les différentes parties selon le principe dit de « coopérer sur l’initiative de l’Afrique, avec son consentement et sous sa conduite », pour contribuer davantage à la paix et au développement de l’Afrique.

Pour terminer, je vous prie de tourner les regards vers Johannesburg. Et je forme le vœu d’un plein succès pour le Sommet du FCSA. Je vous remercie.

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