lundi, mars 25

Paris et Berlin veulent plus d’ouverture de la Chine

L’Allemagne et la France ont appelé les autorités chinoises à faire plus d’efforts pour que les entreprises européennes soient traitées sur un pied d’égalité avec les chinoises.

Lees deux pays ont souhaite des «mesures concrètes et systématiques», allant au-delà d’un ajustement des droits de douane. Dans une tribune commune publiée ce 1er novembre dans le journal économique Caixin, les ambassadeurs de France et d’Allemagne en Chine déclarent que les entreprises européennes doivent jouir en Chine des mêmes opportunités que les sociétés chinoises en Europe.

Ce texte est publié quelques jours avant l’ouverture de l’Exposition internationale d’importation de Chine, qui se tiendra à Shanghai. Cet événement vise à prouver que la Chine souhaite aider à réduire les déficits commerciaux des autres pays et apaiser ceux qui s’inquiètent des pratiques commerciales de la Chine.

Mais certains analystes occidentaux, cette exposition est «bien plus politique qu’économique en période de tension commerciale avec les Etats-Unis». Ainsi, les ambassadeurs français Jean-Maurice Ripert et allemand Clemens von Götze ont écrit que  l’exposition est l’occasion pour Beijing de démontrer la volonté d’ouverture et de réforme de la Chine.

La Foire internationale aux importations pour contrer Washington

D’autant plus que les entreprises occidentales, appuyées par leurs gouvernements respectifs, se plaignent d’une politique jugée discriminatoire et fermée à leur égard. La fédération patronale allemande, BDI, a d’ailleurs appelé les entreprises à ne plus s’exposer autant au marché chinois.

D’après les informations révélées par l’agence de presse britannique, Reuters, la BDI, principal groupe de pression du secteur des affaires en Allemagne, juge que l’ouverture du marché chinois, longtemps promise, ne se produira pas.

La fédération craint un contrôle croissant de la part du pouvoir central chinois sur la société et l’économie. «Malgré l’attrait du marché chinois, il devient primordial pour les entreprises d’examiner de près les risques de leur engagement en Chine et de minimiser leur dépendance en diversifiant leur logistique, leurs sites de production et leurs marchés commerciaux », a écrit la BDI dans un document lu par Reuters.

Les ambassadeurs français et allemand ont ainsi listé plusieurs points essentiels selon eux pour permettre aux entreprises européennes d’intégrer le marché chinois : mieux protéger le droit de la propriété intellectuelle, instaurer des procédures plus rapides et mieux fondées d’un point de vue scientifique pour les produits agricoles, abroger toutes les conditions suspensives des coentreprises et faire en sorte que les textes légaux gouvernant la cybersécurité ne créent pas de barrières ou de discriminations.

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