jeudi, avril 25

Pékin fustige un sommet du G7 « anti-Chine », l’ambassadeur du Japon convoqué

Le quotidien chinois Global Times a qualifié le 22 mai le sommet du G7 qui s’est tenu ce week-end au Japon, d' »atelier anti-Chine », faisant écho à la décision de Pékin de convoquer l’ambassadeur japonais dans le pays.

Dans une déclaration commune publiée le 20 mai, les pays du G7 ont ciblé la Chine sur des questions allant des revendications sur Taïwan à la coercition économique et aux droits de l’homme, soulignant les tensions entre Pékin et les puissances du G7 qui incluent entre autres les Etats-Unis, la France, l’Allemagne ou encore le Canada.

« Les États-Unis s’efforcent de tisser une toile anti-Chine dans le monde occidental« , a dénoncé le Global Times dans un éditorial intitulé « Le G7 s’est transformé en atelier anti-Chine ».

« Il ne s’agit pas seulement d’une ingérence brutale dans les affaires intérieures de la Chine et d’un dénigrement de la Chine, mais aussi d’une volonté non dissimulée de confrontation entre les deux camps« , a assuré le quotidien conservateur proche du gouvernement.

Le ministère chinois des Affaires étrangères s’est déclaré fermement opposé au communiqué du G7 et a annoncé qu’il avait convoqué l’ambassadeur du Japon en Chine pour lui faire part de ses protestations.

Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Sun Weidong, a regretté que le Japon ait participé à des activités et des déclarations conjointes « pour dénigrer et attaquer la Chine« .

Il a jugé que les actions du Japon étaient préjudiciables à la souveraineté, à la sécurité et aux intérêts de Pékin en matière de développement, et indiqué que la Chine était « fortement mécontente » et s’y opposait « fermement« .

Selon un communiqué, l’ambassadeur du Japon en Chine, Hideo Tarumi, a rétorqué qu’il était « naturel » que le G7 se réfère à des questions d’intérêt commun, comme il l’a fait par le passé, et qu’il continuera à le faire à l’avenir tant que la Chine ne changera pas d’attitude.

« La Chine devrait d’abord prendre des mesures positives pour traiter ces questions si elle souhaite qu’elles ne soient pas évoquées« , a déclaré Hideo Tarumi Sun Weidong, selon le communiqué.

La Russie, proche alliée de la Chine qui a aussi été ciblée par le G7 en raison de l’invasion de l’Ukraine, a qualifié le sommet qui s’est tenu à Hiroshima d’« incubateur » pour la rhétorique anti-russe et anti-chinoise.

La Russie conteste aussi le communiqué du G7

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré le 22 mai que la rhétorique utilisée par le G7 à propos du nucléaire avait pour seul but d’exercer une pression psychologique, militaire et politique sur la Russie et la Chine.

Dans son communiqué sur le désarmement nucléaire, le G7 a appelé la Chine et la Russie à faire preuve de davantage de transparence à propos de leur arsenal nucléaire, pour imiter ainsi les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.

Le ministre adjoint russe des Affaires étrangères a estimé que le document illustrait le ton anti-Russie et anti-Chine du G7, avec « pour unique objectif d’exercer une pression psychologique et militaro-politique sur la Russie et la Chine ».

« Il y a clairement derrière cela un désir pathologique de dénigrer nos pays« , a ajouté Sergueï Ryabkov, principal représentant russe s’agissant du contrôle des armes, dans des commentaires publiés sur le site internet de son ministère.

Russie et Chine ont scellé en 2022 un partenariat « sans limite » qui a été renforcé en mars lors de la visite à Moscou du président chinois Xi Jinping, qui y a rencontré son « cher ami » et homologue russe Vladimir Poutine.

Les échanges entre la Chine et la Russie se multiplient, avec notamment la visite en Chine du Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine pour des discussions avec des représentants et dirigeants d’entreprises chinois.

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