mardi, mars 26

Pékin prône le respect des «intérêts fondamentaux» de la Chine et de la Corée du Sud

A la veille du 30e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Séoul et Pékin, Xing Haiming, ambassadeur de Chine en Corée du Sud, a déclaré que Séoul et Pékin devaient respecter les «intérêts fondamentaux» et les «préoccupations majeures» de l’autre afin de développer davantage les relations bilatérales basées sur la confiance mutuelle.

Ce dernier a expliqué lors d’un forum à Séoul le 23 août 2022, Xing Haiming a fait cette remarque lors d’un forum organisé pour commémorer les 30 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre Séoul et Pékin à la veille de la date anniversaire.

«La Chine et la Corée du Sud doivent respecter les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de l’autre afin de développer les relations bilatérales de manières plus mature, indépendante et stable», a mis exergue l’ambassadeur.

Ce dernier a souligné la nécessité pour la Chine et la Corée du sud d’étendre la «coopération pratique» et les «échanges amicaux» dans un contexte de changements «très graves et compliqués» du paysage géopolitique.

«En examinant de près les bénéfices massifs de la coopération bilatérale, j’espère que (les deux nations) gèrent correctement les différends sur la base du respect mutuel et de l’attitude d’accueil», a-t-il ajouté.

Cet anniversaire intervient alors que les tensions entre la Chine et les États-Unis sont à leur maximum, qu’il existe des problèmes de résilience des chaînes d’approvisionnement mondiales et des affrontements continus concernant le déploiement du système de défense antimissile américain THAAD en Corée du Sud.

Lire aussi : Pékin et Séoul tentent de redéfinir leurs liens sur fond de rivalité sino-américaine

Les récentes déclarations de la Chine concernant le déploiement du THAAD ont été interprétées comme une pression de la part de Pékin sur Séoul pour qu’il réponde à ses préoccupations en matière de sécurité concernant la batterie THAAD, qui a refait surface après la réunion bilatérale des ministres des Affaires étrangères au début du mois.

A la suite des pourparlers, Pékin a affirmé que l’ancienne administration progressiste Moon Jae-in s’était engagée à restreindre le fonctionnement du bouclier antimissile en plus du principe des «trois non» : pas de déploiement supplémentaire du THAAD en Corée du Sud, pas de participation à un réseau de défense antimissile dirigé par les États-Unis et pas d’implication dans une alliance militaire trilatérale avec le Japon.

Lire aussi : Déploiement du THAAD, Séoul tente de rassurer la Chine

Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions en mai, a rétorqué que la politique des «trois non» n’était pas contraignante et que la question du déploiement du THAAD était une question de «souveraineté de sécurité» qui n’est pas sujette à négociation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *