dimanche, mars 31

Sommet de l’APEC : Beijing prend la tête des négociations

Lors de sa rencontre avec son homologue Barack Obama, le président Xi Jinping a souhaité une « transition en douceur » dans les relations entre Beijing et Washington, qui pourrait être devancé par la Chine, dans les négociations de libre-échange.

Cette rencontre, en marge du sommet de l’APEC (coopération économique pour l’Asie-Pacifique), était la dernière entre les deux présidents avant l’entrée à la Maison-Blanche fin janvier du républicain Donald Trump.

Un au revoir particulier pour Xi Jinping, qui a indiqué que « nous nous rencontrons à un moment charnière de la relation Chine-Etats-Unis ». Toutefois, ce derniers a espéré que « les deux parties travaillerons ensemble pour se concentrer sur la coopération, gérer nos différends et faire en sorte d’avoir une transition en douceur dans notre relation et qu’elle continue à se développer à l’avenir ».

Face au protectionnisme affiché de Donald Trump, les dirigeants de l’organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) se sont engagés à Lima, au Pérou, à combattre le protectionnisme. Les pays signataires du partenariat trans-pacifique (TPP) ont tenté de se rassurer et de ne pas renoncer à sa mise en oeuvre.

De son côté, Barack Obama a tenté de calmer les inquiétudes en appelant le monde à « laisser une chance » à son successeur Donald Trump, en dépit de ces déclarations-chocs sur le protectionnisme.

Mais les membres de l’APEC ont tenu à réaffirmé « notre engagement à maintenir nos marchés ouverts », a assuré la déclaration finale du sommet annuel de l’APEC, en réponse à la croisade antimondialisation promise par le président américain élu.

Ce dernier s’est dit hostile au TPP, qui devait pourtant être un moyen de faire face à la montée en puissance de la Chine en Asie-Pacifique. Mais l’administration de Barack Obama a renoncé à obtenir le feu vert du Congrès républicain pour sa ratification.

Raison pour lesquelles, les dirigeants de l’APEC ont pris l’engagement de ne pas dévaluer leurs monnaies « à des fins compétitives » et de travailler activement à la création à long terme d’une zone de libre-échange Asie-Pacifique totalement intégrée.

De plus, le retour au protectionnisme n’aurait selon eux pour effet que de réduire les échanges commerciaux et de « ralentir les progrès dans la récupération de l’économie internationale ». Cependant, plusieurs pays se sont dit prêts à signer un accord de libre-échange avec la Chine, afin de pallier le probable futur abandon de l’accord de libre-échange TPP.

Xi Jinping a d’ailleurs affiché l’ambition de sceller un accord. « Nous n’allons pas fermer la porte au monde extérieur mais l’ouvrir encore plus largement », a-t-il lancé, plaidant pour une « zone de libre-échange de l’Asie-Pacifique » comme « initiative stratégique vitale pour la prospérité à long terme de la région ».

Beijing a proposé une alternative, à travers son partenariat économique intégral (CEP), qui est un projet d’accord de libre-échange entre l’ASEAN (Association des nations du Sud-Est asiatique), l’Australie, la Chine et l’Inde notamment, mais sans les États-Unis.

Dans leur déclaration finale, les membres de l’APEC souhaitent que « toutes les initiatives régionales, dont le TPP et le CEP, restent ouvertes, transparentes et se stimulent mutuellement ».   

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