samedi, mars 30

Taïwan : la Chine ne cédera pas

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, a estimé que les critiques occidentales revenaient à «piétiner la souveraineté chinoise», ouvrant la voie à de «dangereuses conséquences».

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, a indiqué que la Chine ne fera «aucune concession» sur Taïwan et a dénoncé les «absurdes» critiques occidentales qui pourraient avoir de «dangereuses conséquences».

La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

L’armée chinoise a organisé début avril des manœuvres de trois jours autour de l’île suite à une rencontre aux États-Unis entre le président de la Chambre américaine des représentants Kevin McCarthy et la dirigeante taïwanaise Tsai Ing-wen.

L’Union européenne, les États-Unis ou encore le G7 ont mis en garde la Chine, et l’ont exhorté à maintenir le statu quo dans le détroit de Taïwan, qui sépare le territoire insulaire de la Chine continentale. Dans un communiqué du G7, le club des pays riches a souligné la nécessité de mettre en garde contre ce qu’il a appelé « les menaces, la coercition, l’intimidation ou le recours à la force » de la Chine dans les mers de Chine orientale et méridionale, notamment en ce qui concerne Tainan.

«Nous entendons souvent des propos étranges, prétendant que la Chine défie l’ordre international fondé sur des règles, tente de modifier unilatéralement le statu quo dans le détroit de Taïwan par la force ou la coercition», a déclaré Qin Gang, ce 21 avril 2023.

«Cette logique est absurde et ses conséquences dangereuses», a-t-il affirmé lors d’un forum diplomatique organisé à Shanghai, dénonçant une «définition» du statu quo par les Occidentaux revenant à «piétiner la souveraineté chinoise».

La Chine maintient sa pression militaire et économique sur Taipei depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de Tsai Ing-wen, qui n’a pas reconnu le Consensus de 1922, actant le principe d’une seule Chine. La Chine dénonce le rapprochement de ces dernières années entre les autorités taïwanaises et certains pays occidentaux, notamment les États-Unis, y voyant une menace à son intégrité territoriale.

«Nous ne ferons aucune concession à ceux qui tentent de mettre à mal la souveraineté et la sécurité de la Chine. Quiconque jouera avec le feu sur la question de Taïwan finira par se brûler», a souligné Qin Gang.

Dans un entretien au quotidien économique français Les Échos début avril, le président français Emmanuel Macron avait exhorté l’Europe à ne pas «être suiviste» des États-Unis ou de la Chine sur la question de Taïwan. «Nous ne voulons pas entrer dans une logique de bloc à bloc», avait-il déclaré dans une apparente référence à Washington. Ses propos avaient été critiqués en Europe et aux Etats-Unis par des représentants politiques qui y voyaient une critique de l’allié traditionnel américain.

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