lundi, mars 25

Washington interdit l’entrée des responsables chinois pour «répression» des minorités

Les États-Unis ont interdit le 21 mars l’entrée d’un nombre indéterminé de «responsables» chinois pour leur participation à la «répression» visant des minorités ethniques ou religieuses, a annoncé Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine.

Les minorités ethniques ou religieuses concernant notamment les musulmans ouïghours dont Washington estime qu’ils sont victimes d’un «génocide».

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Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé avoir imposé des «restrictions de visas à des responsables de la Chine soupçonnés d’être responsables ou complices de politiques ou mesures visant à réprimer des responsables religieux ou spirituels, des membres de groupes ethniques minoritaires, des dissidents, des défenseurs des droits humains, des journalistes, des syndicalistes, des militants de la société civile et des manifestants pacifiques en Chine ou à l’étranger».

Washington ne précise pas le nombre de responsables visés, ni leur identité ou leur rang. Le communiqué américain est très vague, et n’explicite pas non plus ce qui a suscité ces mesures punitives.

Ces mesures interviennent au moment où le président américain Joe Biden tente de faire pression sur Pékin pour que la Chine utilise son influence auprès de la Russie pour mettre fin à l’invasion de l’Ukraine – ou en tout cas s’abstienne d’aider Moscou.

Antony Blinken dénonce dans son communiqué les tentatives de «harcèlement, d’intimidation, de surveillance et d’enlèvement» contre ces personnes, «y compris ceux qui cherchent refuge à l’étranger et les ressortissants américains qui défendent ces populations vulnérables».

Le secrétaire d’État appelle la Chine à «cesser» de «tenter de faire taire les militants ouïghours américains» en «refusant aux membres de leur famille en Chine la permission de sortie».

Pékin est accusé d’avoir interné dans des camps de rééducation politique plus d’un million de Ouïghours, minorité musulmane vivant au Xinjiang, dans le nord-ouest du pays, et d’y avoir notamment recours au travail forcé.

«Nous appelons le gouvernement chinois à mettre fin à son génocide et ses crimes contre l’humanité en cours au Xinjiang, à ses politiques répressives au Tibet, à son tour de vis contre les libertés fondamentales à Hong Kong et aux violations des droits humains, et notamment les violations de la liberté religieuse, ailleurs dans le pays», a conclut Antony Blinken.

De son côté, Pékin a exhorté les Etats-Unis à révoquer immédiatement les sanctions contre des responsables chinois pour de soi-disant violations des droits de l’homme, faute de quoi, elle prendra des contremesures à leur encontre.

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