mercredi, mars 27

Washington veut des inspections internationales des laboratoires chinois.

Après avoir remit en question la gestion de l’épidémie de coronavirus par le gouvernement chinois, Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine a suggéré que des inspections internationales soient menées dans les laboratoires chinois.

Les États-Unis, qui se demandent si le nouveau coronavirus est accidentellement issu d’un institut de recherche de Wuhan, en Chine, ont fait part de leur inquiétude sur la sécurité de nombreux autres laboratoires chinois, suggérant d’y mener des inspections internationales.

A lire aussi : Pour Washington, le coronavirus provient d’un laboratoire de Wuhan

L’administration de Donald Trump a évoqué une «enquête» pour creuser la thèse d’un coronavirus naturel étudié dans l’Institut de virologie de Wuhan qui aurait contaminé par accident un employé du laboratoire avant de se propager la ville, devenue épicentre de la pandémie.

Cette possibilité, d’abord mentionnée dans les américains Fox News et Washington Post, a été démentie par le laboratoire concerné et n’a aucune preuves tangibles. Mais elle a trouvé un écho considérable auprès des représentants américains, que ce soit à la Maison blanche que dans l’État du Missouri.

«Il faut avoir à l’esprit que ces laboratoires sont toujours ouverts, en Chine. Ces laboratoires où se trouvent des agents pathogènes complexes qui y font l’objet de recherches, ce n’est pas seulement l’Institut de virologie de Wuhan, ce sont de nombreux laboratoires à l’intérieur de la Chine», a déclaré Mike Pompeo.

«Il est important que ces matériaux soient manipulés de manière sûre, en toute sécurité, pour éviter toute propagation accidentelle», a-t-il ajouté. «Nous devons nous assurer que le gouvernement chinois manipule ces matériaux correctement non seulement à l’Institut de virologie de Wuhan, mais aussi partout ailleurs.»

Il a comparé cette situation à celle du nucléaire, qui prévoit que «le monde inspecte les sites afin de s’assurer d’une bonne gestion». «Il est toujours plus simple de savoir si ces laboratoires respectent les régulations et manipulent correctement et en toute sécurité ces matériaux si le monde peut avoir accès aux sites et s’ils partagent les informations de manière ouverte et transparente», a insisté Mike Pompeo.

Tête de proue d’élus anti-Chine pour dénoncer les «dissimulations» présumées de la Chine sur la gravité de l’épidémie, il n’a toutefois pas précisé qui devrait mener les inspections internationales.

«Nous n’avons toujours pas un échantillon du virus, et le monde n’a toujours pas eu accès à ce site ou aux autres endroits de Wuhan où le virus peut avoir trouvé son origine», a-t-il déploré.

A lire aussi : Des experts de l’OMS se rendent à Wuhan

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *