jeudi, février 22

Chinois et Maliens coorganisent un séminaire international sur la coopération sino-malienne

Depuis un certain temps le monde traverse des turbulences profondes et complexes. Dans de nombreuses parties de la planète les peuples souffrent de multiples maux.

Les conflits armés, les tensions sécuritaires assaillent les populations. La communauté internationale ne cesse d’exprimer sa préoccupation, souvent avec des critiques orientées à propos de  la situation des droits de l’homme à travers le monde.

Certaines puissances occidentales qui sont à l’origine des questionnements s’érigent en donneurs de leçons, en gendarmes du monde. Elles utilisent les droits de l’homme comme prétexte pour s’ingérer dans les affaires intérieures de pays ciblés, dont elles veulent entraver la marche vers le progrès, discréditant ainsi les organisations internationales dont elles sont parties prenantes et parfois membres fondateurs.

L’on se demande quelle est la place réservée au peuple dans la gouvernance mondiale telle que modelée par lesdites puissances?

Présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta et chinois Xi Jinping

Dans ce contexte, force est de constater que la Chine se distingue par sa gouvernance vertueuse mettant le peuple au cœur de sa lutte sous la direction du parti communiste chinois. Elle se singularise par son engagement indéfectible pour la promotion de la paix, de la quête de la réalisation des aspirations du peuple et du respect des droits fondamentaux de l’homme.

Dans cette perspective, l’ambassade de Chine au Mali se tient activement très proche des populations maliennes. Du 20 au 21 juin 2022, elle a organisée avec une association malienne, dénommée « Alliance en faveur des droits de la personne et de la démocratie », un «séminaire international sur les droits à la survie et au développement, priorité des droits de l’homme dans les pays du sahel ».

Il s’agissait de réunir autour de ce thème des, universitaires, des experts des pays du sahel (Mali, Sénégal, Guinée, Burkina, Niger…) et de Chine pour échanger sur les droits de l’homme, le concept, son évolution, ses interprétations et ses adaptations aux réalités des nations.

Un sujet qui a beaucoup retenu l’attention des participants. Il s’agit de la «gouvernance mondiale : comment placer les intérêts du peuple au premier plan en adoptant la sagesse chinoise». Pour mémoire, au Mali, les populations apprécient hautement la qualité de la coopération  existant entre le mali et la chine depuis 1960. Les symboles de cette excellente coopération sont visibles dans tous les domaines du développement, notamment celui des infrastructures économiques, administratives, sanitaires et socio-culturelles.

La Chine a toujours été «un ami sincère, un partenaire fidèle, loyal, fiable et désintéressé», a souligné le ministre de la justice, représentant le premier ministre lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence, le 20  juin 2022. Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale à noter la constance de l’engagement de la chine auprès des pays africains en général et du mali en particulier. Tout en exprimant l’engagement du mali à œuvrer avec la chine pour maintenir les excellentes relations sino-maliennes à leurs plus hauts niveaux, le ministre a remercié l’ambassadeur pour le soutien que son pays accorde au mali dans ce moment difficile. L’ambassadeur Chen Zhihong  a noté que «pour les pays en développement y compris la chine et les pays du sahel, il faut donner la priorité à la survie et au développement dans le but de mieux satisfaire les besoins du peuple».

A cet égard l’ambassadeur a cité le président chinois Xi Jinping : «il faut toujours faire de l’aspiration du peuple à une vie meilleure l’objectif de notre lutte». Prenant référence dans l’histoire du mali, il a évoqué, «la charte du mandé (charte de kouroukan  fouga) qui stipule  clairement les notions de droits de l’homme et de la protection de la dignité de la personne humaine». Cette charte (constitution) reconnue par l’Unesco comme patrimoine de l’humanité a été établit, lors du grand rassemblement qui a consacré Soundjata Keita, empereur du Mali en 1236.

Avec l’ambassadeur Chen nous notons «qu’il n’existe pas un modèle universel  pour les des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté. Les spécificités nationales et les différences d’histoire, de culture, de système social et de niveau de développement entre les pays font qu’il faut tenir compte des conditions nationales et des besoins  du peuple de chaque pays dans la promotion et la protection des droits de l’homme».

Le thème « gouvernance mondiale : comment placer les intérêts du peuple au premier plan en adoptant la sagesse chinoise » a paru bien à propos. Ce thème participe des débats en cours depuis un certain temps autour de la gouvernance mondiale. Ces débats qui ont pris du volume suite à la situation sécuritaire qui prévaut dans les pays du sahel, mais aussi de l’éclatement du conflit armé Russie-Ukraine le 24 février 2022.

Une revue si brève soit-elle de la sagesse chinoise était bien à propos. L’historiographie nous enseigne que la Chine est un pays de plus de neuf millions cinq cents mille km2, une population d’un milliard quatre cents millions d’habitants, composée de 56 groupes ethniques vivant en parfaite harmonie, une civilisation cinq fois millénaire. Le professeur Wan Zhan, directeur de l’institut des études africaines de l’université de Wuhan a expliqué qu’en Chine, l’histoire côtoie le présent et le présent tutoie le futur.

Ici les jardins ne sont pas dans la ville, c’est la ville qui se trouve dans les jardins. En Chine, l’homme vit en harmonie avec la nature. C’est là une des sources caractéristiques de la sagesse chinoise. Le prof Wan Zhan est descendu dans le labyrinthe des temps pour nous remonter les éléments probants sur les droits humains, leur naissance, leur évolution en rapport avec les sociétés humaines.

C’est dans ce perpétuel mouvement que les droits de l’homme deviennent sujets d’interprétations liées à la nature des différentes sociétés et organisations politiques, économiques, sociales, et culturelles. Chaque société humaine, chaque nation génère une philosophie basée sur son vécu et le mode de vie qu’elle a façonnée durant son histoire, contribuant ainsi à l’histoire de l’humanité. La contribution de la sagesse chinoise à la réalisation des aspirations du peuple et au progrès de l’humanité est incommensurable.

Lao Tseu

En plus des inventions majeures qui ont contribué au progrès de l’humanité (la poudre à canon, la boussole, l’encre et le papier, les immenses navires), la chine a produit d’éminents philosophes : Laozi (571 av j.c), Confucius (511-479 av j.c), Zhuang Yi (369-286 av j.c), Meng Zi (313-238 av j.c), Dong Zhong (179-104 av j.c) qui ont marqués de leurs empruntes l’encrage de la sagesse chinoise dans la gouvernance du pays, mais aussi dans celle du monde.

Cette sagesse est conservée dans plus de 3.100 bibliothèques et plus de 2.900 musées. Ainsi la mémoire historique est sauvegardée pour nourrir la vie des générations présentes et celle des générations futures. Comme le dit un adage au sahel, au mali précisément: «quand vous oubliez votre origine, votre futur vous sera sombre». Le peuple chinois s’est d’où il vient. Il s’est où il va.

La sagesse chinoise que l’historiographie et les philosophes nous enseignent sont pérennisées en la gouvernance chinoise des quatre générations de leadership (du président Mao Zedong au président Xi Jinping) sous la direction du Parti Communiste Chinois. La citation du président chinois: «les aspirations du peuple à vivre une vie meilleure constituent l’objectif de notre lutte» est un véritable sacerdoce, un programme mettant le peuple au premier plan de la gouvernance.

Toutes les interventions du président chinois sont émaillées de proverbes, d’adages de citations, d’anecdotes, de références historiques inspirées de la sagesse des profondeurs du pays, plaçant le peuple au premier plan de la gouvernance. L’éradication de la pauvreté absolue en chine, le système de santé face à la Covid-19, la réalisation d’une société de moyenne aisance, l’excellente entame de la marche vers le grand renouveau de la nation chinoise sont des miracles humains reconnus par le monde entier, ayant mis le peuple au premier plan. Le génie du peuple chinois fait preuve d’une résilience exceptionnelle et force l’admiration.

Le pays exprime en toute circonstance son engagement en faveur d’un développement pacifique partagé faisant du peuple l’alpha et l’omega de la gouvernance. La sagesse  chinoise préconise le concept : «ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse». Elle enseigne la promotion de la paix, la vie en harmonie entre les hommes et entre l’homme et la nature, le développement partagé, le multilatéralisme dans la gouvernance mondiale.

Les aspirations des peuples à vivre une vie meilleure, doit être l’objectif ultime de la gouvernance mondiale. Alors le peuple sera au premier plan pour l’avènement d’un monde harmonieux de paix durable et de prospérité commune. A cet effet la sagesse légendaire chinoise doit servir de source d’inspiration pour la gouvernance mondiale. 

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