mardi, avril 23

Entre mythe et réalité, la vie et l’œuvre de Lao Zi

Lao Zi (老 子), également appelé Laojun ou Lao Tseu, est le père fondateur du Taoïsme. Sage chinois, il serait le contemporain de Confucius. Né au pays de Chu dans le royaume des Zhou, entre 600 et 200 avant J.C., sa naissance reste floue pour les historiens qui ne parviennent pas à trouver sa date et son lieu exact de naissance.

Personnage mythique, son nom a plusieurs significations. Lao Zi signifie « maître Lao » ou « vieux maître ». Dans la symbolique chinoise, le mot « vieux » signifie la sagesse, tandis que « zi » qui veut dire « enfant » pourrait être interprété comme « le vieil enfant ». Cette appellation prend une connotation mystique ou symbolique, car certains historiens et philosophes pensent que ce surnom « Lao Zi » (Vieil Enfant) vient du fait qu’il serait né avec des cheveux blancs ou que sa mère l’aurait eu à un âge avancé. Toutefois, son nom véritable serait Li Eul ou Lao Tan.

Il existe beaucoup de légendes autour de Lao Tseu, l’une d’elle concerne la naissance de Laozi. Les anciens pensaient que la mère de Lao Zi l’aurait porté dans son ventre durant huit ou quatre-vingts années. Ainsi, il serait né sage, avec tous les attributs des hommes d’élite.

Une autre légende parle d’une comète apparut dans le ciel le jour de sa naissance accompagnée de neuf dragons qui seraient sortit de la terre pour le laver. Certains pensent qu’il est mort à l’âge de 200 ans ou qu’il est toujours vivant dans un endroit perdu de la Chine.

L’existence de Lao Zi reste incertaine, malgré des récits historiques denses. Faute de preuve scientifique, sa vie est méconnue, notamment parce qu’il a vécu à l’écart du monde d’après les historiens. Malgré des recherches minutieuses sur la naissance et l’existence du sage chinois, aucune preuve ne peut attester sa présence sur Terre, toutefois, l’écrivain Bian Shao, indique dans un de ses ouvrages, que le lieu de naissance du sage se situe dans la région de Guizhou, à Guiyang.

Le juste milieu, une transformation entre le défaut et l’excès évoqué par Lao Tseu

D’après certains textes historiques, Laozi aurait été archiviste et astrologue à la Cour impériale de la dynastie Zhou (690 et 705 avant J.C). Face aux luttes de pouvoir de la dynastie Zhou, Laozi quitte l’actuelle province du Shaanxi pour aller vers l’ouest. Il se rendit sur le dos d’un bœuf, noir à la frontière, appelée la passe de Han Kou (aussi appelé Hien Kou).

Le garde-frontière Yin Hi lui aurait demandé une ébauche de testament philosophique. Ce texte deviendra le célèbre « Dao de jing » (Tao-Tö-King) ou « le livre sacré de la voie et de la vertu », composé de plus de 5.000 caractères chinois.

Ce livre est à l’origine du Taoïsme. Cependant, pour les scientifiques cet ouvrage date probablement de l’époque Han (de 206 av. J.C. à 220 ap. J.-C.), remettant en cause l’écriture par LaoZi du Dao De Jing. Il existe une importante iconographie qui illustre la traversée de Laozi sur le dos d’un bœuf noir parcourant l’Empire.

Les nombreux doutes sur la naissance de Laozi et la rédaction du Dao De Jing par lui ont conduit certains historiens à penser que le sage n’existait pas. Mais l’ouvrage classique « Le livre des rites » des disciples de Confucius, indique une conversation entre « Monsieur Lao » et Confucius lui même portant sur les rites de deuil. Il y est même indiqué que le père du Confucianisme aurait été particulièrement impressionné par son « alter égo taoïste ».

La première fois que Laozi est mentionné, celle-ci se trouve dans le second plus grand ouvrage taoïste, le Zhuangzi, rédigé par le sage du même nom et ses disciples. Le père du Taoïsme y est appelé Lao Dan (老聃), et passe son temps à critiquer les efforts de Confucius qu’il juge inutile et contre nature.

Lire également les chroniques du Directeur de l’Institut Confucius d’Abidjan, en Cote d’Ivoire, Liu Yunsheng

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