mardi, avril 23

Colère de milliers de Hongkongais après un tir à balle réelle

Plusieurs milliers de hongkongais se sont rassemblés spontanément ce 2 octobre pour manifester leur colère au lendemain d’affrontements d’une violence sans précédent. Au cours de ces manifestations, un jeune homme a été blessé par le tir à balle réelle d’un policier.

Quelques milliers de manifestants, dont des employés de bureaux en costume cravate, se sont retrouvés dans un parc avant de défiler dans un quartier commercial de la ville. Ils étaient munis de slogans anti-gouvernementaux et contre la police.

Auparavant, des centaines de hongkongais s’étaient rassemblés devant l’école du manifestant blessé, Tsang Chi-kin, âgé de 18 ans. Des élèves ont notamment scandé: « Pas d’émeutiers, seulement de la tyrannie« , avec dans les mains des photos de l’incident qui a été filmé d’après l’Agence France Presse.

Le 1er octobre, jour du 70ème anniversaire de la République populaire de Chine, Hong Kong a connu des affrontements des violences extrêmes. En effet, Tsang Chi-kin a été blessé dans le quartier de Tsuen Wan, par un policier qui lui a tiré dessus à bout portant au niveau du torse. L’unité de ce dernier avait été attaquée par des protestataires armés de parapluies et de bâtons.

Transporté à l’hôpital dans un état critique, son état s’est depuis amélioré, selon les autorités. Tsang Chi-kin est le premier manifestant à avoir été victime d’un tir à balle réelle depuis le début en juin des manifestations, théatre d’incidents entre militants et forces de l’ordre.

Pour Stephen Lo, chef de la police hongkongaise, le policier a tiré sur Tsang Chi-kin parce qu’il craignait pour sa vie et « dans un laps de temps très court, il a pris une décision et a tiré sur l’assaillant ».

Les manifestants ont donné une version contestée des faits, affirmant que l’auteur du tir a foncé dans le groupe et n’a pas réussi à tirer un coup de semonce. Lors de cette « journée de colère« , l’autorité hospitalière a affirmé avoir admis plus de 70 personnes, alors que la police avançait le chiffre de 30 policiers blessés.

Certains policiers et journalistes ont été brûlés par un liquide corrosif jeté par les manifestants. De son côté, la police a indiqué avoir tiré six fois au total et avoir arrêté 269 personnes, âgées de 12 à 71 ans, soit un chiffre record depuis le début des manifestations.

Ce 2 octobre, 96 manifestants – interpellés le 30 septembre lors d’une journée de mobilisation particulièrement violente – ont comparu devant la justice, pour avoir participé à des affrontements avec la police. Ils sont âgés de 14 à 39 ans.