mardi, avril 23

Deux employés de Stand News inculpés pour « sédition »

La police n’a pas communiqué l’identité des deux personnes inculpées pour « sédition », mais les médias locaux affirment qu’il s’agit des rédacteurs en chef du site, Patrick Lam et Chung Pui-kuen.

Le site de Stand News a dû cesser ses activités depuis le 29 décembre 2021, après une opération de police menée la veille contre le site d’information pro-démocratie et l’arrestation de plusieurs personnes.

La police de sécurité nationale « a officiellement inculpé deux hommes âgés de 34 et 52 ans, et une société de média en ligne, pour ‘conspiration en vue de réaliser une publication séditieuse' », ont annoncé les forces de l’ordre dans un communiqué, sans communiquer les identités des deux personnes.

Selon les médias locaux, il s’agit du rédacteur en chef, Patrick Lam, et de son prédécesseur, Chung Pui-kuen, arrêtés mercredi en même temps que cinq autres personnes liées à Stand News. Ces cinq autres personnes « restent détenues aux fins d’investigations supplémentaires », a précisé la police locale.

Stand News, fondé en 2014 et très actif pendant les grandes manifestations antigouvernementales à Hong Kong en 2019, a annoncé mercredi qu’il fermait et qu’il licenciait tous ses employés, ses actifs étant désormais gelés par les autorités.

Le chef de la police de sécurité nationale de Hong Kong, Steve Li, a accusé Stand News d’avoir publié des articles et billets de blog « séditieux » sous forme d' »allégations malfaisantes sans aucune base factuelle » entre juillet 2020 et novembre 2021.

Cette opération policière a suscité de nombreuses condamnations internationales. « Le journalisme n’est pas de la sédition », a notamment réagi le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, qui a appelé la Chine et les autorités de Hong Kong à « cesser de s’en prendre aux médias libres et indépendants ».

Le porte-parole de la diplomatie de l’Union européenne, Peter Stano a dénoncé une « poursuite de la détérioration de la liberté de la presse » à Hong Kong.

Ces « perquisitions (…) montrent une fois de plus que la loi sur la sécurité nationale et d’autres dispositions sont appliquées de manière arbitraire et sélective pour lutter contre les voix critiques », a estimé le ministère allemand des Affaires étrangères.

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