mercredi, avril 24

Jens Stoltenberg critique la Chine qui s’insurge

Le patron de l’OTAN a pointé du doigt la Chine et ses géants des télécommunications, suscitant une réaction de la part de Pékin qui dénonce une campagne de diffamation contre le pays.

CRITIQUES DE L’OTAN

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a réagit à l’annonce du président américain Joe Biden qui a déclaré que les États-Unis interviendraient militairement si Pékin décidait de prendre Taïwan par la force.

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« L’Otan est une alliance nord-américaine et européenne. L’article 5 (qui stipule que les alliés interviendront si l’un des membres est attaqué, ndlr.) est seulement d’application sur le territoire de l’Otan », a indiqué Jens Stoltenberg.

« La montée en puissance de la Chine a bien sûr des conséquences pour l’Europe et les États-Unis, mais nous ne voyons pas la Chine comme un adversaire. Nous devons continuer à discuter avec Pékin, sur le contrôle des armements, le changement climatique et bien d’autres questions. »

Ce dernier a d’ailleurs souligné que « si nous partageons la technologie, nous pourrions gagner de l’argent mais [cela pourrait] nuire à la sécurité en Occident. Cela concerne la Russie, mais également la Chine »

Washington fait depuis longtemps pression sur les pays occidentaux pour qu’ils excluent la technologie chinoise des réseaux 5G. Washington considère les géants chinois des télécommunication, tels que Huawei et ZTE, d’outil de surveillance mondiale de la Chine.

« Je ne milite pas contre le commerce avec la Chine, mais je dis que, à titre d’exemple, le contrôle des réseaux 5G est d’une importance vitale pour la sécurité », a-t-il expliqué. « Nous ne pouvons pas dire que, au nom des profits et du libre-échange, nous ouvrons tout simplement ces réseaux y compris à des fournisseurs qui ne sont en fait pas fiables lorsqu’il s’agit de notre sécurité ».

PÉKIN CONDAMNE LES PROPOS DE JENS STOLTENBERG

Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a demandé au chef de l’OTAN de « cesser immédiatement de diffuser des propos diffamatoires visant la Chine, et d’abandonner l’obsession de tracer des lignes idéologiques ».

Selon le porte-parole, « depuis un certain temps, le secrétaire général de l’OTAN porte des accusations sans fondement et dénigre la Chine. Il n’a cessé de tenir des propos irresponsables concernant les politiques de la Chine et d’amplifier la prétendue théorie de la menace chinoise ».

Ce dernier a indiqué que « la Chine s’oppose fermement à ce genre d’action et les condamne avec force », ajoutant que « c’est typiquement le ‘deux poids deux mesures’ de l’OTAN qui appelle d’une part ses membres à augmenter leurs dépenses militaires à un niveau égal ou supérieur à 2% de leur PIB et qui critique d’autre part la défense nationale normale de la Chine et sa modernisation militaire ».

« Contrairement à certains pays de l’OTAN, la Chine ne recourt jamais à la force pour menacer d’autres pays, ne s’engage pas dans des alliances militaires, n’exporte pas d’idéologies vers d’autres pays, ne se mêle pas des affaires des autres, ne déclenche pas de guerres commerciales, ne s’en prend pas arbitrairement aux entreprises d’autres pays. Comment la Chine peut-elle menacer la sécurité de l’OTAN ? » s’est interrogé le porte-parole.

Bien que l’OTAN ait affirmé à plusieurs reprises que son positionnement en tant qu’alliance régionale restait inchangé, elle a continué à pénétrer dans la région Asie-Pacifique ces dernières années. Certains membres de l’OTAN ont envoyé des avions et des bâtiments de guerre dans les eaux adjacentes chinoises pour des exercices militaires, dans le but de provoquer des tensions et des oppositions, a ajouté Wang Wenbin.

« Nous demandons instamment au secrétaire général de l’OTAN de cesser de diffuser des propos diffamatoires visant la Chine et d’abandonner l’obsession de tracer des lignes idéologiques », a poursuivi le porte-parole. « L’OTAN a déjà perturbé l’Europe. Elle doit cesser ses tentatives de déstabiliser l’Asie et le monde dans son ensemble », a-t-il conclut.

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