vendredi, mars 29

Jens Stoltenberg et Joe Biden discutent de la Chine avant le Sommet de l’OTAN

Le Secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg a déclaré avoir discuté de la Chine avec le Président américain, Joe Biden, lors d’un point presse, à l’issue de sa réunion à huis clos, le 8 juin aux États-Unis.

«Nous observons que la Chine présente davantage d’opportunités pour nos économies, nous devons garder le contact avec ce pays quant au changement climatique et le contrôle des armes», a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

Les deux responsables ont discuté de la Russie, de la Chine, du terrorisme, des cyber-menaces ainsi que des conséquences sécuritaires du changement climatique.

Le président américain Joe «Biden a évoqué surtout les préparatifs au Sommet de l’OTAN qui se tiendra la semaine prochaine à Bruxelles», a indiqué Jens Stoltenberg, ajoutant que «nous sommes convenus de discuter des moyens de renforcer notre alliance durant ce Sommet».

Jens Stoltenberg a assuré qu’aucun pays ne pourra lutter seul contre les difficultés actuelles, et a noté que l’Europe et le Canada ont augmenté leurs dépenses pour l’OTAN ces dernières années.

«Une Alliance puissante est bon non seulement pour l’Europe mais aussi pour les États-Unis», a-t-il poursuivi. «Aucune superpuissance n’a autant d’amis et d’alliés que les États-Unis au sein de l’OTAN. J’ai hâte d’accueillir Biden à Bruxelles. Notre discussion a été très positive», a souligné ce dernier.

Jens Stoltenberg a également salué la décision de Joe Biden de se réunir avec son homologue russe, Vladimir Poutine, à l’issue du Sommet de l’OTAN. «Le dialogue avec la Russie n’est pas un signe de faiblesse, a-t-il dit. Nous sommes puissants et nous sommes unis».

Le secrétaire général de l’OTAN a aussi échangé avec Joe Biden sur la Chine, affirmant que ce pays sera l’un des sujets de l’agenda au sommet.

«Nous observons que la Chine présente davantage d’opportunités pour nos économies, nous devons garder le contact avec ce pays quant au changement climatique et le contrôle des armes», a-t-il insisté.

Jens Stoltenberg a fait remarquer que la Chine deviendra bientôt la plus grande économie au monde. «Mais la Chine ne partage pas les mêmes valeurs que nous», a-t-il fait savoir.

«Nous voyons comment elle empêche les manifestations démocratiques à Hong Kong, ses politiques envers les Ouïghours, ses voisins et Taïwan», a assuré ce dernier.

D’après Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), «la principale résistance (de l’OTAN, ndlr) concerne la Chine, qui est présentée comme un rival systémique, même si le texte nuance en affirmant qu’elle ne représente pas une menace militaire de la même nature que la Russie».

Le texte dont fait référence le chercheur est le rapport commandé par Jens Stoltenberg, rédigé par un groupe indépendant, sur la question de savoir comment renforcer davantage encore l’Alliance atlantique. Ce rapport est une des contributions à l’initiative OTAN 2030 du secrétaire général.

«Le rapport insiste sur la menace globale que fait peser la Chine, non pas une menace militaire directe, mais une menace multiforme. Le rapport appelle à une consultation politique des membres de l’Alliance par rapport au rival chinois, qui va jusqu’à l’étude de la 5G. Il y a clairement une instrumentalisation des États-Unis pour emporter avec eux les pays européens membres de l’OTAN dans leur lutte globale contre la Chine. Est-ce le rôle de l’OTAN ? Est-ce que l’OTAN doit élargir ses missions au point de braquer dans son viseur sur la Chine ? C’est un débat qui doit être ouvert, mais que l’OTAN semble vouloir refermer aussitôt ‘on ne discute pas de la solidarité avec les États-Unis par rapport à la Chine’», posé Pascal Boniface.

D’ailleurs, «l’OTAN devrait continuer à s’élargir pour occuper le plus grand espace. Et bien sûr, c’est vis-à-vis de la Chine que cela est le plus notable. Le rapport recommande de développer continuellement les relations avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Corée, en plus d’une mention spéciale concernant l’Inde. L’Alliance aurait une sorte de volant asiatique. S’il est difficilement envisageable que ces pays adhèrent à l’OTAN, l’idée semble être de développer les relations avec eux au maximum dans une grande coalition antichinoise», a expliqué le chercheur français.

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