dimanche, mars 24

La Chine accuse l’Australie de bloquer ses vaccins offerts à la Papouasie-Nouvelle-Guinée

Début juillet, la Chine avait exprimé sa grave préoccupation et sa ferme opposition à propos du blocage par l’Australie de vaccins chinois contre le Covid-19 offerts à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qualifiant cet acte de violation de l’esprit humanitaire fondamental.

Vaccin de la société Sinopharm

En mars 2021, le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, James Marape, a assuré que son pays travaillait «en étroite collaboration avec le gouvernement chinois» et «une fois que les vaccins en provenance de Chine auront été approuvés par le conseil médical, nous les apporterons également».

En effet, la Papouasie-Nouvelle-Guinée avait suspendu l’utilisation de 200 000 doses du vaccin chinois Sinopharm, au début de l’année 2021, jusqu’à ce que le vaccin chinois reçoive l’approbation d’utilisation d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé.

Lire aussi : L’OMS a validé un second vaccin chinois contre le Covid-19 pour utilisation en urgence

Au moment où le vaccin chinois a été approuvé en mai 2021, la Papouasie-Nouvelle-Guinée avait trouvé des alternatives. La Chine a alors affirmé que Canberra «implantait» des consultants dans l’ancienne colonie australienne pour empêcher l’autorisation des vaccins fournis par la Chine.

Le ministre australien du Développement international et du Pacifique, Zed Seselja a riposté aux accusations de la Chine, en déclarant à CNN que l’engagement du pays envers le Pacifique « est de longue date et global ». «Nous soutenons la Papouasie-Nouvelle-Guinée dans la prise de décisions souveraines», a-t-il affirmé.

Toutefois, selon le WSWS, Canberra a une longue histoire d’ingérence dans les affaires de la PNG afin de protéger ses intérêts géostratégiques et les bénéfices des énormes sociétés minières australiennes.

Porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin

De son côté, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin avait alors réagit début juillet aux reportages de certains médias australiens, attestant que Canberra a délibérément placé plusieurs « consultants » au centre national de prévention des épidémies en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

L’Australie aurait alors essayé de manière proactive de «retarder et contrecarrer l’autorisation et l’accès aux vaccins offerts par la Chine. Ils ont même empêché des dirigeants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée d’accepter les vaccins chinois», selon Beijing.

«Certaines personnes en Australie utilisent la question des vaccins pour se livrer à une manipulation politique et à une intimidation par la force, ce qui a gravement compromis la coopération mondiale en matière de lutte contre les épidémies, et constituait un mépris pour la vie et la santé du peuple de Papouasie-Nouvelle-Guinée», a déclaré le porte-parole de la Chine.

La Chine insiste pour que les vaccins soient considérés comme un bien public mondial et pour aider les pays en développement à sauver autant de vies que possible, a poursuivi Wang Wenbin, ajoutant qu’aucun agenda géopolitique ne se cachait derrière cette assistance et qu’aucune condition politique n’y est attachée.

«Nous demandons instamment à l’Australie de cesser de perturber la coopération de la Chine avec les pays insulaires du Pacifique en matière de vaccins, et de travailler avec la Chine pour assurer la santé et le bien-être des peuples de ces pays insulaires et promouvoir la coopération internationale dans la lutte contre l’épidémie», a-t-il appelé.

Zed Seselja, a alors déclaré lors d’une interview en juillet à la chapine NBC News que «le gouvernement australien rejette ces affirmations».

Ce dernier a expliqué que «la santé publique est un intérêt mondial partagé», ajoutant que «les décisions concernant l’approbation et l’utilisation des vaccins sont des questions souveraines pour les pays dans lesquels ils sont utilisés».

Les tensions entre la Chine et l’Australie s’intensifient ces derniers mois, notamment lorsque les deux rivaux ont proposé une aide sanitaire à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cependant, la Chine atteste que Canberra bloque es vaccins du laboratoire Sinopharm.

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