mardi, avril 23

Le Cambodge et la Chine s’engagent à maintenir de bonnes relations

Le Premier ministre désigné du Cambodge, Hun Manet, a assuré au ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, au Palais de la Paix à Phnom Penh, le renforcement des liens avec la Chine.

Wang Yi est arrivé au Cambodge le 12 août. Il est premier officiel chinois à s’y rendre depuis que Hun Manet a été nommé Premier ministre le 7 août, dans le cadre d’une tournée de trois jours en Asie du Sud-Est.

Hun Manet a été nommé par le roi, mais lui et son gouvernement doivent encore être confirmés par un vote le 22 août au Parlement, où le Parti du peuple cambodgien (PPC) dirigé par son père Hun Sen, domine la chambre basse.

« Promouvoir la coopération » entre la Chine et la Cambodge

Hun Manet a publié sur sa chaîne Telegram que lui et Wang Yi « se sont engagés à promouvoir la coopération entre les deux pays ». Il a également réaffirmé dans un message sur Facebook la « position inchangée » de son gouvernement à l’égard de la politique d’une seule Chine et a promis de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures chinoises.

Le chef de la diplomatie chinoise a assuré au Premier ministre sortant Hun Sen que les relations sino-cambodgiennes se renforceraient encore sous le nouveau gouvernement dirigé par Hun Manet, « la Chine souhaite aider le Royaume dans son cheminement vers une plus grande prospérité ». Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a fait cette promesse lors d’une rencontre avec Hun Sen et Hun Manet au Palais de la Paix à Phnom Penh le 13 août, lors du deuxième jour de sa visite officielle dans le Royaume.

Le volume du commerce bilatéral entre le Cambodge et la Chine a atteint quelque 14,5 milliards de dollars américains en 2022, soit une augmentation de 19% par rapport à l’année précédente, selon Samdech Akka Moha Sena Padei Techo Hun Sèn, Premier ministre du Cambodge.

De plus, les échanges commerciaux entre le Cambodge et la Chine pour les mois de janvier et février 2023 ont atteint 1,7 milliard de dollars, soit une baisse d’un peu plus de 15 % d’une année sur l’autre, selon Gavroche Thailande.

L’assistant personnel de Hun Sen, Eang Sophalleth, a cité Wang Yi, lors d’un point presse, assurant que ce dernier avait réaffirmé que « la Chine soutient le Royaume et pense que sous la direction de Hun Manet, la coopération entre le Cambodge et la Chine se développera encore plus. Surtout, le Cambodge sera plus prospère ».

Eang Sophalleth a rappelé les fréquentes visites de Wang Yi au Cambodge qui ont permis de renforcer leur relations et de dynamiser la coopération économique et commerciale.

La Chine conserve son soft-power en Asie

Pour Yang Peou, secrétaire général de l’Académie royale du Cambodge, l’approche diplomatique de la Chine, avec notamment la visite de Wang Yi et les rencontres avec les hauts dirigeants cambodgiens visait à construire une « communauté de destin commun ».

« La relation entre le Cambodge et la Chine et leur coopération soulignent les intérêts communs, à la fois géopolitiques, économiques et sociaux, et affirment au monde les liens solides et « à toute épreuve » entre les deux nations », a déclaré Yang Peou, au The Phnom Penh Post.

De son côté, Ro Vannak, co-fondateur de l’Institut cambodgien pour la démocratie, a indiqué que la Chine avait poursuivi son softpower, car « les relations diplomatiques et les rencontres au cours de la visite de Wang Yi sont conformes au programme stratégique de la Chine et reflètent l’engagement du pays à favoriser les relations avec d’autres nations ».

« Les rencontres diplomatiques entre la Chine et les dirigeants de Singapour, de Malaisie et du Cambodge, en particulier celles impliquant les Premiers ministres sortant et entrant du Cambodge, servent d’abord les intérêts de la Chine », a-t-il ajouté.

Selon lui, « l’agenda diplomatique de la Chine visait principalement à réaliser ses ambitions en Asie du Sud-Est ». « Je pense que la relation entre le Cambodge et la Chine ne changera pas à l’avenir et sera encore meilleure pour que les deux pays puissent protéger les intérêts de l’autre car le nouveau dirigeant est perçu comme mettant en œuvre les mêmes politiques que l’ancien dirigeant », a-t-il déclaré.

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