mercredi, mai 1

Le Congrès américain enquête sur des investissements qui serviraient les intérêts du PCC

Des élus du Congrès américain ont lancé une enquête sur les investissements réalisés par des sociétés de capital-risque basés en Californie dans des entreprises chinoises spécialisées dans l’intelligence artificielle (IA), les semi-conducteurs et l’ordinateur quantique.

D’après le site latribune.fr, le comité du Congrès américain estime qu’un investissement dans une entreprise chinoise participe aux violations des droits de l’homme du PCC. Le Congrès américain s’inquiète notamment d’investissements d’entreprises qui pourraient servir la cause du Parti communiste chinois (PCC).

Les élus américains accusent ces entreprise de participer à la violation des droits de l’homme

Des élus ont lancé des enquêtes sur GGV Capital, GSR Ventures, Qualcomm Venture et Walden International, selon un communiqué de la commission de la Chambre des représentants consacrée au PCC, qui souhaite connaître en détails leurs investissements en Chine.

« Ces entreprises ont investi des millions dans les compagnies basées en Chine spécialisées dans l’IA et les semi-conducteurs« , a justifié le républicain Mike Gallagher, président de la commission.

« Nous devons nous intéresser aux investissements réalisés dans des secteurs stratégiques pour la Chine, car nous savons que les entreprises privées sont utilisées pour des besoins militaires et de surveillance », a-t-il ajouté.

Selon ces élus, un investissement en Chine participe à la violation des droits de l’homme du gouvernement chinois, et que les avancées dans les domaines de l’ordinateur quantique ou de la fabrication de semi-conducteurs profiteront directement à l’armée chinoise.

Selon le communiqué, les élus américains accusent GGV Capital d’avoir investi dans l’entreprise chinoise spécialisée dans l’IA Megvii qui « soutient activement » selon eux les efforts de surveillance de la minorité ouïghoure par la Chine, « inaugurant une nouvelle ère de racisme automatisé ».

Concernant GSR Ventures, la société était l’un des principaux investisseurs américains au capital d’entreprises chinoises spécialisées dans l’IA entre 2015 et 2021. Pour Qualcomm Ventures, la branche investissement du géant américain du numérique Qualcomm a investi au capital de Zongmu, un fabricant chinois de voitures autonomes.

Freiner les avancées technologiques de la Chine

Selon le comité, au moins 39% des investissements réalisés par Walden International dans l’Intelligence Articielle sont allés à des entreprises chinoises, notamment Intellifusion, que le département du Commerce a placé sur sa liste d’entités participant à la surveillance menée par le gouvernement chinois de la minorité ouïghour.

Depuis plusieurs années, les autorités chinoises sont accusées par les pays occidentaux d’avoir massivement enfermé des Ouïghours et des membres d’autres minorités majoritairement musulmanes, dans des camps de rééducation, après des attentats sanglants dans le Xinjiang.

Washington et certains pays évoquent un « génocide » et le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a évoqué des crimes contre l’humanité, des accusations rejetées par la Chine qui qualifie ces camps de centres de formation professionnelle destinés à combattre l’extrémisme religieux et assurer la stabilité sociale.

Pour l’élu démocrate Raja Krishnamoorthi, également membre du comité, « le peuple américain ne veut pas que son argent et son expertise viennent nourrir des avancées technologiques du PCC qui pourraient mettre en péril notre sécurité nationale ou les valeurs américaines.

Les Etats-Unis multiplient les attaques contre la Chine en particulier dans le secteur technologique. En réponse, début juillet, la Chine a adopté un texte censé muscler sa réponse face aux pressions étrangères et qui donne notamment une base légale aux mesures de représailles.

Ce texte, entré en vigueur le 1er juillet, fournira à la Chine « une base juridique » pour lutter contre « les mesures d’endiguement, les ingérences, les sanctions et (tout acte) préjudiciable » aux intérêts chinois, a indiqué Wang Yi, le chef de la diplomatie chinoise.

Cette loi ne concerne pas seulement la lutte contre les sanctions étrangères a indiqué à l’Agence France Presse, le juriste Moritz Rudolf, spécialiste de la Chine à la faculté de droit de Yale (Etats-Unis).

Ce dernier a expliqué que « la loi peut être utilisée pour défendre une position politique, lorsque (la Chine par exemple) n’applique pas un traité international au nom de sa souveraineté, de sa sécurité nationale ou de ses intérêts ». « Il ouvre également la voie à l’application par la Chine de lois nationales au-delà de ses frontières, à l’instar du principe d’extraterritorialité des Etats-Unis ».

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