jeudi, février 29

Le Japon veut des liens «constructifs» et «stables» avec la Chine

Le Japon souhaite des relations «constructives et stables» avec la Chine et demande à Pékin de se comporter de manière «responsable», a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida dans une interview le 20 avril.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées ces dernières années

Fumio Kishida a déclaré que le maintien de la «paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan» était important non seulement pour le Japon, mais aussi pour «la stabilité de la communauté internationale». Le Japon souhaite des relations « constructives et stables » avec la Chine et demande à Pékin de se comporter de manière « responsable », a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées ces dernières années.

D’ailleurs, en décembre 2022, le Japon a qualifié la Chine de « défi stratégique sans précédent à la paix et la stabilité du Japon », tout en annonçant une révision majeure de sa politique de sécurité, avec notamment une augmentation des dépenses de défense.

En janvier 2023, le Japon a signé un « accord d’accès réciproque » permettant aux armées de chacun des deux pays de se déployer sur le territoire de l’autre. Un accord similaire avec l’Australie, procède actuellement à un vaste remaniement de sa politique de défense pour contrecarrer la puissance militaire chinoise.

De plus, le Japon se plaint régulièrement de l’activité maritime chinoise autour des îles Senkaku, administrées par Tokyo mais que Pékin revendique sous le nom de Diaoyu.

« Nous sommes confrontés à l’environnement sécuritaire le plus exigeant et le plus complexe depuis la guerre et ce qui doit être prioritaire, je crois, c’est une diplomatie proactive avec la Chine », a déclaré Fumio Kishida dans une interview accordée à des médias étrangers dont l’AFP.

Le Japon souhaite une « relation constructive et stable » avec Pékin, « ce qui nécessite des efforts de part et d’autre », a-t-il ajouté.

« Nous continuerons à appeler la Chine à agir de manière responsable. »

Les ministres des Affaires étrangères du G7 réunis au Japon ont présenté un front uni face aux préoccupations liées à la Chine, la mettant en garde sur tous les sujets, des revendications territoriales en mer à Taïwan.

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Le G7 a mis Pékin en garde contre ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale, estimant que celles-ci n’ont « pas de base juridique ». Suite à cette déclaration commune, la Chine a accusé le G7 de la « calomnier » et de la « salir ».

Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a indiqué que Pékin a protesté par voie diplomatique auprès de Tokyo. Il a indiqué qu’« au mépris de la position ferme de la Chine et des faits existants, la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 a grossièrement interféré dans les affaires intérieures de la Chine et a malicieusement sali et discrédité la Chine. Le communiqué reflète l’arrogance, les préjugés et le désir sinistre du groupe de bloquer et de contenir la Chine ».

Tensions autour de Taïwan

Les tensions ont récemment été attisées dans la région par la rencontre entre la dirigeante taïwanaise Tsai Ing-wen et un haut responsable américain, à laquelle Pékin a répondu par des manoeuvres militaires dans le détroit de Taïwan.

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La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Fumio Kishida a déclaré que le maintien de la « paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan » était important non seulement pour le Japon, mais aussi pour « la stabilité de la communauté internationale« , tout en refusant de préciser quelle pourrait être la réponse japonaise en cas d’invasion.

Le Premier ministre japonais a rencontré le président chinois Xi Jinping en marge d’un sommet international en 2022, et son ministre des Affaires étrangères s’est rendu à Pékin au début du mois, le premier voyage de ce type depuis décembre 2019.

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Tokyo a suivit la position de Washington sur les semi-conducteur et a mit en place des restrictions à l’exportation sur les composants nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs, une mesure visant à empêcher la Chine d’obtenir des puces de haute technologie.

Fumio Kishida a déclaré que la Chine devait garantir un « environnement commercial transparent, prévisible et équitable ». Il a également averti que la « stabilité » des relations entre les Etats-Unis et la Chine était « extrêmement importante pour la communauté internationale » et que le Japon attendait de son voisin qu’il « assume ses responsabilités en tant que grande puissance de la communauté internationale ».

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