mardi, avril 23

Le secteur bancaire se dote de nouveaux règlements

L’autorité de régulation bancaire (CBRC) a annoncé la mise en place de nouveaux règlements afin de contenir les risques financiers et d’encadrer les larges prêts accordés par ses trois grandes banques publiques de développement.

La China Development Bank (BDC), l’Export-Import Bank of China et l’Agricultural Development Bank of China (ABD) financent entre autre l’initiative « La Ceinture et la Route« , estimée à environ 849 milliards d’euros.

Ce projet consiste en la construction de vastes infrastructures – transport, énergie, BTP – à travers l’Asie et jusqu’en Europe, à coups d’investissements chinois colossaux. Un projet estimé à environ 849 milliards d’euros par l’agence de notation.

Ces banques, créées dans les années 1990, soutiennent aussi l’expansion des entreprises chinoises à l’étranger. Elles contrôlaient quelque 25.000 milliards de yuans (3’200 milliards d’euros) d’actifs fin septembre 2017, selon l’agence de presse, Xinhua. Elles auraient directement accordé pour 1’420 milliards de yuans (182 milliards d’euros) de prêts directement liés à l’initiative « La Ceinture et la Route ».

Les nouveaux règlements seront effectifs en janvier 2018, incluant des mécanismes encadrant le volume des liquidités qu’elles peuvent prêter et imposeront des standards de gouvernance. L’objectif : « renforcer le contrôle des risques et garantir des opérations sûres et stables », selon un porte-parole de la CBRC, dans un communiqué.

Ces nouvelles restrictions vont clarifier les rôles de chaque prêteurs, précise le magazine économique Caixin Global. Ainsi, la China Development Bank devrait se concentrer sur le financement de l’investissement à moyen et à long terme, en particulier dans les secteurs stratégiques et sous-développés.

L’EximBank devrait soutenir le développement du commerce international. Et l’Agricultural Development Bank of China devrait se concentrer sur « la réduction de la pauvreté« , a indiqué l’autorité de régulation bancaire.

Le gouvernement a renforcé les mesures de son système financier, afin de contenir la hausse de l’endettement public et privé. La dette totale dépasse désormais 250% du PIB, amenant les agences de notation et le FMI à tirer la sonnette d’alarme. Ces institutions ont alerté contre des risques accrus de crise et l’insoutenabilité d’une croissance gonflée au crédit.

Les projets d’infrastructures, le boom immobilier et la hausse du crédit ont poussé le PIB lui permettant d’atteindre 6,9% sur un an au premier comme au deuxième trimestre, après +6,7% en 2016.

Face aux dangers économique et financier, Beijing tente d’endiguer la « finance de l’ombre », de réduire les créances douteuses des banques étatiques, et de durcir l’obtention des crédits immobiliers pour freiner la spéculation.

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