lundi, avril 22

L’Union européenne a dressé sa liste des technologies essentielles à la sécurité économique

Dans le cadre de sa stratégie européenne pour la sécurité économique, la Commission européenne a donc désigné les semi-conducteurs, l’intelligence artificielle, le quantique et les biotechnologies comme « des technologies critiques ». 

La Commission européenne a dressé le 3 octobre la liste des domaines technologiques critiques pour la sécurité économique de l’Union européenne. Comme attendu, il s’agit des semi-conducteurs, de l’intelligence artificielle, du quantique et des biotechnologies.

Pour ces secteurs, Bruxelles recommande aux États membres de réaliser des évaluations des risques d’ici à la fin 2023, puis d’établir collectivement des mesures d’atténuation.

Cette liste s’inscrit dans le projet de la stratégie européenne pour la sécurité économique présentée en juin 2023 par la commissaire européenne et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Globalement, cette liste est une communication conjointe n’ayant pas de force contraignante pour les États membres. Un terrain d’entente devra donc être trouvé, car les positions divergent dans l’Union européenne vis-à-vis de la Chine.

Dans un contexte géopolitique tendu avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et face aux défis technologiques, ce texte vise à « réduire les risques, plutôt que de découpler, nos interdépendances économiques à l’égard des technologies dont nous avons le plus besoin », a expliqué Margrethe Vestager, ancienne commissaire en charge de la concurrence et candidate à la présidence de la Banque européenne d’investissement.

Cette liste est destinée à la Chine, dont les relations diplomatiques avec l’Union Européenne sont de plus en plus tendues. A tel point, que Bruxelles a publié une nouvelle stratégie politique concernant l’Empire du milieu.

Lire aussi : L’Union européenne cherche à recalibrer sa stratégie vis-à-vis de la Chine

La liste comporte surtout des technologies à double usage : des technologies initialement conçues pour un usage civil et susceptible d’être détourné par des utilisateurs à des fins militaires. Bruxelles veut améliorer le déploiement des outils existants, tels que le filtrage des investissements directs étrangers et les contrôles des exportations, pour réduire la dépendance à la Chine.

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