mardi, avril 2

Populariser l’architecture traditionnelle

Dans une interview accordée à Chine-Magazine.Com, l’universitaire et architecte Zhang Chunyan explique pourquoi il a souhaité rééditer le fameux dictionnaire écrit à la main en chinois de Chen Mingda.

Rédigé au XXème siècle, par Chen Mingda (1914-1997), ce manuscrit est le travail de Wang Qiheng (Professeur de Zhang Chunyan), ancien étudiant de Chen Mingda, de Ding Yao et d’étudiants, qui a permit la publication de cet ouvrage.

Pouvez-vous en quelques mots vous présenter ?

Je suis architecte, diplômé de l’Université de Tianjin (Chine), en 2000. J’enseigne à l’école d’architecture de l’Université de Tianjin. Docteur de l’EHESS, sous la direction d’Augustin Berque (2004-2010), j’ai également était enseignant vacataire à l’ENSAPLV entre 2006 et 2009.

Quel est l’objectif de ce livre ? Et que nous apprend-t-il ?

Auparavant, il n’existait pas, en Chine, de tel livre avec des explications simples. Mais, ce dictionnaire est clair, grâce aux images et photos, qui permettent à tout le monde, non pas seulement aux professionnelles, mais surtout aux enfants de comprendre l’architecture traditionnelle. On peut dire que c’est une édition populaire sur l’architecture traditionnelle chinoise.

Quelle est l’évolution de l’architecture en Chine ?

Pour l’architecture traditionnelle chinoise, à mon avis, on n’a pas encore trouvé de système permettant de montrer l’architecture chinoise, et surtout son histoire. En ce qui concerne l’architecture moderne, elle s’est surtout concentré sur du copiage d’architecture étrangère, aujourd’hui, elle trouve petit à petit son chemin. Mais, il faudra beaucoup de temps et de patience pour que les choses se fassent.

En quoi consiste le  « Yingzao fangshi » ?

C’est Yingzao fashi en pinyin, Yingzao, c’est-à-dire la construction, et Fashi, qui est le système et le règlement, donc les deux caractères associés, signifient le système de la construction.

Que pensez vous de l’architecture moderne chinoise ?

Maintenant en Chine, on ne manque pas des bons architectes qui peuvent faire de bons projets, mais derrière ces projets il manque une logique chinoise, ou une arme chinoise, une culture chinoise. On peut mettre ces projets n’importe où, mais c’est un problème un peu universel dans l’architecture moderne.

Interview réalisée par Céline Tabou

(1) Ronald G. Knapp, China’s old dwellings, Honolulu : University of Hawaii Press,‎ 2000, 362 p.

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