vendredi, avril 26

Programme de coopération sino-africaine sur le développement économique et social

Du site du Forum sur la Coopération sino-africaine — Conférence ministérielle 2000 s’est tenu du 10 au 12 octobre 2000, à Beijing, en Chine. Les ministres participants de Chine et de 44 pays africains ont échangé leurs vues et se sont déclarés convaincus qu’il est impératif d’établir entre l’Afrique et la République populaire de Chine un nouveau partenariat stratégique dynamique. Les ministres se sont engagés à coopérer dans tous les domaines, notamment en matière de développement économique et social, sur la base de l’égalité et du respect mutuel, en vue de renouveler, de développer et d’élargir davantage cette coopération au 21ème siècle. 

1. Préambule 

1.1 Les ministres ont passé en revue avec satisfaction les résultats que la Chine et les pays africains ont obtenus dans leur coopération durant les 50 années écoulées. Ils sont d’avis que non seulement cette coopération a profité directement aux peuples chinois et africains, mais aussi contribué au raffermissement de l’amitié Chine-Afrique et à l’approfondissement de leur connaissance mutuelle. Ils constatent que ces dernières années, les deux parties ont déployé de gros efforts pour explorer de nouvelles formes de coopération, notamment entre les entreprises. Ils notent par ailleurs que l’Afrique et la Chine disposent encore d’énormes potentialités, qu’elles doivent, avec un esprit stratégique, gérer de manière appropriée dans leur intérêt réciproque. 

1.2 En outre, les ministres sont unanimes à estimer que compte tenu de l’actuel ordre international injuste et inéquitable, la Chine et les pays africains doivent s’attacher à influer sur l’établissement d’un nouvel ordre international qui répond à leurs besoins et intérêts. A cette fin, ils sont d’accord pour adopter un programme applicable permettant de créer un nouveau partenariat stratégique en vue de réaliser un développement soutenu au 21ème siècle. 

1.3 Les ministres constatent que la mondialisation apporte aujourd’hui aux nombreux pays en développement plus de défis et risques que d’opportunités et affirment leur détermination à intensifier la coopération déjà existante entre la Chine et les pays africains dans divers domaines. Ils sont également d’accord pour explorer consciencieusement des idées et des stratégies nouvelles afin de développer leur économie respective et de renforcer leur capacité de prendre part à la mondialisation. 

1.4 En vue de réaliser les objectifs susmentionnés, les ministres réaffirment que la Chine et les pays africains respecteront, dans leur développement ultérieur, les principes de coopération suivants: 

  • 1.4.1 égalité et avantages réciproques; 
  • 1.4.2 diversité en forme et en contenu; 
  • 1.4.3 efficacité privilégiée; 
  • 1.4.4 développement commun; 
  • 1.4.5 règlement amical des divergences. 

2. Coopération intergouvernementale 

2.1 Les ministres estiment que les deux parties doivent utiliser et améliorer les mécanismes de consultations bilatérales existants pour intensifier les liens intergouvernementaux, explorer de nouveaux champs de coopération, suivre de près l’état d’avancement de leur coopération et partager leurs expériences en vue de renforcer leur partenariat mutuellement avantageux. 

2.2 Les ministres sont d’accord pour promouvoir les échanges de visites de haut niveau et engager régulièrement le dialogue et la coopération intergouvernementaux, afin de créer un climat favorable aux contacts et échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique. Par ailleurs, ils s’engagent à promouvoir l’interaction positive en mobilisant les organisations commerciales intéressées, et à appuyer la mise en place des liens de communication efficaces entre ces organisations en Chine et en Afrique, de sorte qu’elles jouent un rôle actif dans le développement des économies des deux côtés. 

2.3 Le gouvernement chinois s’engage à poursuivre sa coopération avec les pays africains et à continuer de leur fournir son aide au développement, avec un accent particulier mis sur la promotion des industries locales en faveur de l’utilisation des matières locales et de la création d’emplois. Cette aide au développement, qui constitue un soutien aux pays africains dans leurs politiques nationales, sera fournie après consultation des gouvernements nationaux. Ces projets visent à utiliser les techniques et matières locales, à créer des emplois sur place et à mettre en valeur les ressources humaines des pays africains. 

2.4 Pour soutenir le développement économique et social des pays africains, la partie chinoise s’engage, dans le cadre de la coopération Sud-Sud, à continuer de leur accorder son assistance dans la mesure de ses possibilités et en fonction de la situation économique différente de chacun de ces pays. Cette assistance se fera principalement sous des formes de dons, de prêts préférentiels et de prêts sans intérêts, qui seront notamment utilisés dans les domaines à déterminer par le canal bilatéral. 

3. Commerce et investissements 

3.1 Les ministres reconnaissent les progrès enregistrés dans le domaine de la promotion des échanges commerciaux et des investissements et affirment leur volonté de mettre en oeuvre une stratégie, en créant un environnement juridique et commercial favorable, de sorte que cette coopération puisse jouer progressivement un rôle dominant dans le partenariat économique sino-africain. 

3.2 Les ministres sont d’accord pour la mise en place d’un cadre juridique approprié concernant: 

  • 3.2.1 la promotion du commerce et l’accroissement de la capacité; 
  • 3.2.2 l’encouragement, la protection et la garantie des investissements; 
  • 3.2.3 l’obligation d’éviter la double imposition; 
  • 3.2.4 le renforcement de la coopération dans les domaines des transports maritimes et aériens. 

3.3 Les ministres sont d’accord pour travailler de concert à l’amélioration de l’environnement du commerce et des investissements avec la mise en oeuvre de diverses mesures, telles que l’octroi mutuel du traitement préférentiel conformément aux lois nationales en vigueur, le traitement égal accordé à tous les investisseurs avec les garanties en la matière, et le règlement équitable des disputes éventuelles selon les règles et pratiques agréées sur le plan international. 

4. Commerce 

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4.1 Les ministres soulignent la nécessité de travailler à équilibrer et à développer davantage les échanges commerciaux; et ils estiment nécessaire d’accroître la capacité de production en Afrique et de diversifier les produits d’exportation de ce continent. Ils s’engagent à collaborer et à partager leurs expériences pour surmonter la dépendance africaine quant à l’exportation de marchandises primaires, de produits simples et de matières premières. 

4.2 Les ministres soulignent que la Chine et les pays africains ont besoin de coordonner leurs politiques commerciales et de prendre une part active aux négociations commerciales, y compris celles engagées dans le cadre de l’OMC, afin d’assurer que le système du commerce multilatéral favorise l’amélioration de leur compétitivité, leur croissance économique et leur développement soutenu. 

4.3 Les ministres affirment la volonté de leurs sociétés commerciales de bien explorer les opportunités offertes par leurs marchés respectifs et d’en tirer profit dans un esprit d’entreprise et selon les normes et les caractéristiques de qualité universellement reconnues pour les produits d’exportation.

4.4 Notant avec préoccupation le déséquilibre dans les échanges commerciaux sino-africains et la nécessité d’y remédier au plus tôt, la partie chinoise s’engage à: 

4.4.1 Encourager ses entreprises à importer en priorité des produits africains en fonction des demandes du marché et des conditions proposées; 

4.4.2 Veiller au bon fonctionnement de ses Centres de Promotion de l’Investissement et du Commerce installés en Afrique et faciliter l’établissement en Chine de centres similaires par les pays africains, de sorte que ces centres jouent un réel rôle d’intermédiaire dans les contacts et échanges entre les entreprises des deux côtés; 

4.4.3 Créer un Conseil commercial conjoint Chine-Afrique en coordination avec les chambres de commerce des pays africains et des organisations professionnelles, de façon à mettre sur pied un mécanisme de dialogue et de concertation avec les entreprises africaines en vue de promouvoir leur coopération économique et leurs échanges commerciaux; 

4.4.4 Etablir en Chine un Centre d’Exposition des Produits chinois et africains, afin de stimuler le commerce dans les deux sens et de faciliter l’accès des produits africains au marché chinois. 

4.5 Les ministres sont d’accord pour assurer un meilleur accès à leurs marchés respectifs, dans le contexte de la libéralisation du commerce multilatéral et des progrès enregistrés grâce à des arrangements d’intégration régionale en Afrique. 

5. Investissements 

5.1 Les ministres s’engagent à encourager les investissements dans les deux sens de leurs entreprises, les échanges d’expériences en matière de gestion commerciale, la création de joint-ventures ou de sociétés à capitaux exclusivement chinois ou africains, y compris des PME, l’établissement de forums commerciaux conjoints, qui constituent autant de facteurs clés pour le partenariat économique sino-africain. 

5.2 La partie chinoise débloquera des fonds spéciaux, destinés à soutenir et à encourager les investissements dans les pays africains des entreprises performantes de Chine pour la réalisation des projets de cofinancement ou de cogestion répondant aux besoins locaux des pays africains en ce qui concerne la création d’emplois et le transfert technologique. 

5.3 La partie chinoise est d’accord pour partager avec les pays africains ses expériences sur la promotion des investissements en matière de création et de gestion des zones économiques franches et spéciales. 

5.4 Ils sont unanimes à estimer que le Conseil commercial conjoint à établir entre leurs secteurs publics et privés est appelé à organiser régulièrement des rencontres commerciales entre les opérateurs économiques et les organisations professionnelles ainsi que des séminaires de formation aux pratiques commerciales, avec un accent particulier mis sur les aspects spécifiques de leurs marchés. 

6. Coopération dans les domaines des travaux publics et des autres projets d’infrastructure 

6.1 Les ministres apprécient favorablement la coopération engagée par les deux parties pour la réalisation des projets de travaux publics dans les pays africains. La partie chinoise continuera d’encourager ses entreprises performantes à participer à la construction économique de base et à la réalisation des projets d’infrastructure dans les pays africains. Elle affirme en outre sa volonté de mettre à leur disposition ses technologies modernes et appropriées ainsi que ses expériences de gestion, sous des formes multiples, telles que la prise en charge forfaitaire des projets, la coopération technique et la coopération gestionnaire. Elle incitera également ces entreprises à intensifier leur coopération avec leurs partenaires africains, à employer et former davantage le personnel local avec le souci d’utiliser les ressources locales disponibles. 

7. Coopération financière 

7.1 Les ministres, observant que la coopération entre les institutions financières de Chine et des pays africains a d’ores et déjà démarré, affirment leur détermination de les encourager à explorer activement diverses formes de coopération, comme le cofinancement et le financement parallèle. Ils estiment impératif de continuer à renforcer la coopération financière de la partie chinoise avec le Groupe de la Banque africaine de Développement(BAD), la Banque de Commerce et de Développement pour l’Afrique de l’Est et du Sud (PTA BANK) et les autres institutions financières multilatérales en Afrique, notamment à favoriser l’exécution de l’accord bilatéral sur la coopération technique conclu entre la partie chinoise et le Groupe de la BAD. 

8. Allègement et annulation des dettes 

8.1 Les ministres notent avec préoccupation que le lourd fardeau des dettes non seulement entrave gravement la croissance économique des pays africains, mais encore leur cause des problèmes sociaux toujours plus aigus. Tout en saluant les efforts déployés ces dernières années par la communauté internationale pour l’allègement et l’annulation des dettes, ils appellent les pays développés et les institutions financières internationales, qui sont les principaux créanciers, à remplir rapidement leurs engagements à cet égard. L’élan d’allègement des dettes pendant ces dernières années doit être maintenu et développé. 

8.2 La partie chinoise souligne que les dettes des pays d’Afrique envers la Chine ne constituent pas le gros de l’endettement africain et que celle-ci est aussi un pays en développement, un pays débiteur net. Toutefois, la partie chinoise entend apporter sa part de contribution à l’allègement des dettes des pays africains. A cet effet, elle s’engage à réduire ou annuler, dans les deux ans à venir, des dettes d’un montant de 10 milliards de yuans Renminbi en faveur des pays pauvres très endettés et des pays les moins avancés de l’Afrique. Les détails de cette mesure feront l’objet de discussions par des canaux bilatéraux. 

8. 3 Les ministres reconnaissent que la Chine, en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, est un partenaire important en matière de renforcement du soutien pour l’allégement des dettes de l’Afrique. 

9. Tourisme 

9.1 Les ministres reconnaissent que le tourisme est une importante activité économique qui a des potentialités permettant d’accroître les ressources financières propres à aider l’Afrique à accélérer la croissance économique, à créer davantage d’emplois et à réduire la pauvreté. Ils sont convenus de coopérer pour promouvoir le tourisme et s’engagent à encourager les investissements en matière de développement des infrastructures touristiques et de la capacité dans ce domaine, en mettant un accent spécial sur le développement des PME. 

10. Immigration 

10.1 Les ministres sont unanimes à estimer que les gouvernements de leurs pays respectifs doivent accorder, selon les législations et les politiques d’immigration en vigueur, des facilités dans l’examen des demandes de visas et de permis de travail, et remédier aux insuffisances dans le cadre des accords bilatéraux. 

11. Coopération agricole 

11.1 Les ministres se déclarent disposés à partager les expériences de leurs pays dans les divers domaines du développement agricole et de la pêche. 

11.2 Conscients de l’importance vitale du développement agricole pour éradiquer la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire, les ministres affirment leur détermination de prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre fructueuse la coopération en la matière. 

11.3 Les deux parties sont d’accord en outre pour explorer de façon plus poussée des formules pratiques de coopération trilatérale entre la Chine, les pays africains et les organisations internationales concernées dont la FAO. 

12. Exploration et mise en valeur des ressources naturelles et énergétiques 

12.1 Les deux parties, qui mesurent bien l’importance de leurs ressources naturelles respectives, sont d’accord pour coopérer en matière de mise en valeur de ces ressources. La Chine est d’avis que l’Afrique a besoin de tirer profit de ses ressources agricoles, minières et métallurgiques pour créer davantage d’activités économiques de caractère industriel. A cet effet, la Chine est favorable à la promotion des investissements dans l’exploration et la mise en valeur des ressources métallurgiques en Afrique. 

12.2 Les ministres sont convenus de favoriser l’exploration et la mise en valeur de telles ressources sur la base de la réciprocité et en tenant dûment compte des pratiques environnementales rationnelles. 

13. Coopération scientifique, technique et culturelle 

13.1 Conscientes de l’importance de la coopération scientifique, technique et culturelle, les parties s’engagent à : 

13.1.1 Intensifier la coopération dans les domaines des recherches fondamentale et appliquée, de l’exploitation et du transfert des technologies; 

13.1.2 Soutenir le perfectionnement des techniques locales en Afrique; 

13.1.3 Travailler ensemble à généraliser les technologies déjà mises au point et employées, comme l’utilisation de l’énergie solaire, la prévention et la lutte contre les calamités ainsi que l’exploitation des ressources en eau, afin que les acquis scientifiques et techniques profitent au redressement économique aussi bien en Chine que dans les pays d’Afrique; 

13.1.4 Accroître les échanges culturels, surtout les visites dans les deux sens de délégations culturelles de haut niveau, de groupes sportifs et artistiques, organiser mutuellement davantage d’expositions des oeuvres d’art et accentuer l’effort visant à étudier et à promouvoir réciproquement leurs cultures. 

14. Coopération médicale et sanitaire 

14.1 Sachant bien le rôle appréciable joué par les missions médicales chinoises en Afrique, les ministres africains remercient le gouvernement chinois pour ses efforts déployés à cet égard et accueillent favorablement l’engagement pris par la partie chinoise de continuer d’envoyer dans les pays africains des missions médicales, en faveur desquelles ils s’engagent à créer les conditions de travail et de séjour convenables. 

14.2 La partie chinoise est d’accord pour examiner favorablement les demandes des pays africains et accepte de continuer à leur fournir du matériel et des équipements médicaux ainsi que des produits pharmaceutiques, à intensifier la formation du personnel médical, et à promouvoir la coopération dans la mise en valeur de la médecine et de la pharmacie traditionnelles, afin de rendre plus efficace la coopération médicale entre les deux parties. 

14.3 Les deux parties sont également convenues de développer leur coopération dans les domaines de la réduction de la mortalité infantile et maternelle, de la prévention et du traitement du VIH/sida, du paludisme, des maladies tropicales ainsi que des autres maladies. 

15. Éducation et mise en valeur des ressources humaines 

15.1 Les ministres sont d’accord pour étendre la coopération entre les deux parties dans les domaines de l’éducation et la mise en valeur des ressources humains. La partie chinoise s’engage à : 

15.1.1 Augmenter encore davantage le nombre de bourses d’études en Chine accordées aux étudiants africains, continuer d’envoyer des enseignants en Afrique pour aider les établissements universitaires sur place à renforcer leurs facultés et disciplines, nouer des liens entre les universités des deux côtés pour l’étude des civilisations chinoise et africaine; 

15.1.2 Créer un Fonds de Mise en Valeur des Ressources humaines en Afrique et aider, avec un financement progressivement accru, les pays africains à former leur personnel qualifié dans divers domaines. 

15.2 Les deux parties sont d’accord pour établir, par des voies appropriées, des plans de formation en faveur de chacun des pays concernés, identifier des projets de coopération concrets et procurer toutes les facilités nécessaires à l’exécution de ces plans et projets. 

16. Réaménagement de l’environnement et diversité biologique 

16.1 Les ministres soutiennent l’effort international en faveur du réaménagement de l’environnement et d’un développement soutenu pour l’humanité. Les deux parties affirment leur volonté de respecter les éléments essentiels des diverses conventions en matière environnementale. Elles s’engagent à resserrer leurs liens de coopération et à oeuvrer en commun pour accroître la capacité de leurs pays à intégrer le réaménagement de l’environnement dans le développement national. 

16.2 A cet effet, la Chine et l’Afrique s’engagent à coopérer dans tous les domaines concernant le réaménagement de l’environnement, tels que le contrôle de la pollution, la préservation de la diversité biologique, la protection des écosystèmes dans les forêts, la gestion des ressources halieutiques et fauniques afin d’assurer un développement économique soutenu aux êtres humains. 

17. Coopération trilatérale 

17.1 Les deux parties soulignent l’importance de développer la coopération trilatérale pour réaliser les objectifs fixés dans le présent Programme de Coopération et pour promouvoir les relations sino-africaines, notamment dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Elles notent que cette initiative débouchera sur une utilisation efficace des moyens financiers disponibles pour mieux mettre en valeur les ressources naturelles et humaines des pays concernés. 

18. Coopération en matière de contrôle des armes 

18.1 Les ministres expriment leur profonde préoccupation à l’égard de l’afflux massif des armes petites et légères vers les régions d’Afrique en conflit et estiment que cela constitue une menace pour la paix, la sécurité/stabilité et le développement sur ce continent. Ils s’engagent à coopérer pleinement dans les enceintes internationales pour prévenir et combattre la prolifération, la circulation et le trafic illicites des armes petites et légères. 

19. Coopération multilatérale 

19.1 Les deux parties, convaincues de l’importance capitale du renforcement de la coopération Sud-Sud dans la conjoncture actuelle, sont d’accord pour: 

19.1.1 Intensifier la concertation et la coopération dans les enceintes multilatérales, telles que le système des Nations Unies, la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), afin de défendre les intérêts communs des pays en développement; 

19.1.2 Coordonner les positions en matière de réforme du système économique et commercial multilatéral et d’action normative à cet égard, en vue d’accroître la capacité de négociations collectives des pays en développement, et conjuguer les efforts pour la démocratisation des relations internationales et l’instauration d’un nouvel ordre économique international juste et équitable. 

19.2 Les ministres sont d’accords pour travailler à la réforme de l’ONU, notamment à celle de son Conseil de Sécurité afin de rendre ce dernier géographiquement représentatif. Nous appelons à la reconnaissance à l’Afrique de la place légitime qui lui revient au sein du Conseil de Sécurité et dans les organismes et institutions spécialisés du système des Nations Unies. 

20. Mécanisme de Suivi 

20.1 Les ministres sont d’accord pour établir des comités de suivi correspondants dans le cadre du Forum de la Coopération sino-africaine au niveau ministériel. 

20.2 Les deux parties sont convenues de mettre en place des mécanismes de suivi conjoints à différents niveaux. Selon de tels arrangements, les ministres se réuniront dans trois ans pour évaluer les progrès enregistrés dans l’application de ce programme; les hauts fonctionnaires dans deux ans, et les ambassadeurs africains accrédités en Chine régulièrement. Les Réunions des Hauts fonctionnaires et les Conférences ministérielles se tiendront alternativement en Chine et en Afrique dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-africaine.