vendredi, mars 29

Un liquide bleu utilisé contre les manifestants

La police de Hong Kong a utilisé des canons projetant un liquide bleu sur les manifestants, afin de les disperser.

Cocktails Molotov, barricade incendiée et lacrymogènes… Hong Kong a de nouveau plongé ce 31 août dans le chaos avec de violents affrontements entre policiers et manifestants qui ont bravé la pluie et les interdictions policières pour envahir à nouveau les rues de l’île.

La police avait justifié l’interdiction de manifester en raison de risques de violences et en rappelant les échauffourées du 25 août, parmi les plus graves depuis le début de la contestation en juin.

Mais des dizaines de milliers de manifestants vêtus de noir – couleur emblématique du mouvement – se sont dispersés dans l’après-midi dans plusieurs quartiers de Hong Kong, en scandant : «Reprendre Hong Kong, la révolution de notre temps».

«Nous ne nous rendrons pas», indiquait un graffiti sur un mur de la station de métro voisine, vue par l’Agence France Presse. Les manifestants ont ensuite incendié des sièges arrachés sur les gradins d’un terrain de sport, près du quartier général de la police.

Auparavant, un groupe avait défilé près de la résidence de la cheffe de l’exécutif locale Carrie Lam, qui est l’une des raisons principales de la contestation, pour ne pas avoir formellement retiré son projet de loi controversé sur les extraditions. Ce texte avait été en juin l’élément déclencheur de la mobilisation.

La tension est montée en fin d’après-midi, quand un petit groupe de radicaux a attaqué avec des pierres et des cocktails Molotov des policiers disposés autour du complexe abritant les institutions hongkongaises, dont le Conseil législatif (LegCo), qui avait été mis à sac le 1er juillet.

Ce samedi 31, les manifestants ont réussi à enfoncer les barrières protégeant le LegCo, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre à grand renfort de lacrymogènes, avec l’intervention des canons projetant un liquide bleu.

Selon des médias locaux, les policiers ont expliqué que cette eau serait utilisée par la suite pour identifier les suspects, et les arrêter plus aisément. Cette coloration bleue présente plusieurs défauts selon Amnesty International :

«l’utilisation de canons à eau contenant des irritants et des colorants […] constitue une menace pour la liberté d’expression et le rassemblement pacifique. En plus des risques de blessures graves, l’utilisation de colorant signifie qu’un grand nombre de personnes, y compris des manifestants pacifiques, des journalistes et des résidents locaux, peuvent être marqués sans distinction».

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