jeudi, avril 25

Impasse sur la coopération en Asie du Nord-est

Composé de la Chine, de la Russie, du Japon, des Etats-Unis, de la République de Corée et de la République populaire démocratique de Corée, le Dialogue sur la coopération en Asie du Nord-Est a été créé en 1993, afin de créer un mécanisme institutionnel visant à échanger et communiquer pour minimiser les tensions et établir une coopération pérenne dans la région.

Réuni à Beijing, le 26ème Dialogue de coopération d’Asie du Nord-Est, informel et à huis clos, a été organisé par l’Institute on Global Conflict & Cooperation (IGCC) de l’université de Californie aux États-Unis et par le China Institute of International Studies (CIIS) rattaché au ministère chinois des Affaires étrangères

Le gouvernement chinois a espéré la veille des discussions que « la réunion fera l’objet de discussions fructueuses sur la coopération en Asie du Nord-est et aboutira à des suggestions sur le maintien de la paix et la stabilité de la région », dont la dénucléarisation de la Corée du Nord.

Cependant, Choe Son-hui, directrice adjointe aux affaires nord-américaines au sein du ministère nord-coréen des affaires étrangères, a déclaré que « les pourparlers à six sont morts », selon une source diplomatique anonyme à l’agence de presse japonaise, Yonhap.

Cette dernière a affirmé lors des discussions que son pays ne peut pas « abandonner notre programme d’armement nucléaire tant que le monde n’abandonne pas ses armes nucléaires ». Cette position a « frustré » les participants au dialogue, bien qu’il ne s’agit pas d’une première. La Corée du Nord annonce très souvent que les négociations sont « mortes ».

Ces remarques freinent les ambitions de Séoul, Washington et Beijing, qui souhaitent persuader Pyongyang d’abandonner son programme nucléaire. D’ailleurs, ces discussions interviennent alors que la Corée du nord vient de lancer des tirs d’essai de 2 missiles balistiques à portée intermédiaire (IRBM) mercredi 22 juin.

Présent à cette réunion, Kim Gunn, chargé des affaires nucléaires nord-coréennes au sein du ministère sud-coréen des affaires étrangères, a sévèrement critiqué ces tirs devant Choe Son-hui. Kim Gunn avait déclaré aux journalistes, que « la Corée du Nord ne doit faire aucun acte de violation des obligations imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies ».

Cependant, la Corée du Nord aurait réactivé une usine de retraitement du plutonium, afin de fabriquer des armes nucléaires sur le complexe de Yongbyon, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, citant des « indices » livrés par des images satellite.

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