samedi, avril 6

Hong Kong : Les USA vont sanctionner des responsables chinois

Les Etats-Unis se préparent à imposer ce 16 juillet des sanctions contre des représentants chinois en raison de ce qu’ils considèrent comme «de la répression» contre la démocratie à Hong Kong.

Joe Biden, président des Etats-Unis

Washington compte également mettre en garde les entreprises internationales opérant à Hong Kong contre les conditions politiques économiques et sociales, qui se détériorent de mois en mois, selon deux sources au fait de la question.

Sept membres du Bureau de liaison, l’organe du pouvoir central de la Chine à Hong Kong, devraient faire l’objet de sanctions financières, selon les sources interrogées par l’agence de presse, Reuters.

De plus, un avis aux entreprises distinct des mesures politiques sera publié par le département d’Etat. Il devrait mettre en exergue les préoccupations du gouvernement américain vis-à-vis de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong sur les entreprises internationales.

Les critiques américaines affirment que la Chine a mis en oeuvre cette loi en juillet 2020 afin de faciliter la répression des militantes pro-démocraties et de la presse.

«La situation à Hong Kong se détériore. Et le gouvernement chinois ne tient pas l’engagement qu’il a pris sur la manière dont il traiterait la ville, et il s’agit donc plutôt d’un conseil sur ce qui pourrait se passer à Hong Kong. C’est aussi simple que cela et aussi compliqué que cela», a déclaré Joe Biden lors d’une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Washington.

Ces mesures devraient susciter la colère de la Chine, car elles constituent le dernier effort de l’administration Biden pour tenir le gouvernement chinois responsable de ce que Washington appelle l’érosion de l’Etat de droit dans l’ancienne colonie britannique qui est revenue sous contrôle chinois en 1997.

Les deux sources citées par Reuters ont déclaré que les mesures concernant Hong Kong pouvaient encore d’être modifiées. Selon l’une d’elles, la Maison blanche étudiait également la possibilité d’un décret sur l’immigration en provenance de Hong Kong, mais sa mise en oeuvre n’est pas encore certaine.

Carrie Lam, cheffe de l’exécutif hongkongais

En décembre 2020, l’administration de l’ancien président Donald Trump a sanctionné  14 vice-présidents du comité permanent du Parlement chinois et leur famille. Ces derniers ne pourraient plus entrer sur le sol américain. De plus, le Trésor américain a également gelé leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis et leur a barré l’accès au système financier américain.

Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, avait alors dénoncé ces sanctions qui «représentent une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine et une grave atteinte aux relations sino-américaines».

«Le gouvernement et le peuple chinois expriment leur vive indignation et condamnent avec véhémence le comportement déraisonnable, arbitraire, fou et déplorable des Etats-Unis» avait-elle alors dénoncé.

Outre ces sanctions, Washington avait déjà imposé des sanctions à une quinzaine de responsables hongkongais, dont la cheffe de l’exécutif Carrie Lam, le 7 août 2020. En effet, Washington a annoncé le gel des avoirs de cette dernière, des secrétaires à la Sécurité et à la Justice ou encore du chef de la police, accusés de chercher à restreindre l’autonomie du territoire et « la liberté d’expression ou de réunion » de ses habitants.

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