dimanche, mars 31

La Chine veut ouvrir un «nouveau chapitre» avec l’Inde

Le président chinois Xi Jinping a appelé le 27 avril à ouvrir «un nouveau chapitre» des relations entre Beijing et New Delhi, lors d’une rencontre informelle en Chine avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Les deux géants asiatiques cherchent à surmonter les vives tensions nés de leurs différends frontaliers. Accueillant le chef du gouvernement indien dans le musée provincial de la ville de Wuhan, Xi Jinping a dit espérer que «le Premier ministre et moi-même pourrons ouvrir un nouveau chapitre des relations sino-indiennes durant cette rencontre».

Une «bonne relation de travail»

Ce dernier a d’ailleurs vanté la «bonne relation de travail» entre les deux pays, souhaitant que «l’amitié de nos pays se renforce indéfiniment, comme le fleuve Yangtsé coule inlassablement».

La Chine et l’Inde représentant ensemble 40% de la population mondiale, ils ont «la responsabilité» de s’attaquer aux grands défis planétaire, et le sommet de Wuhan est «une belle opportunité» de le faire, a assuré Narendra Modi.

Le conflit territorial entre les deux pays n’a pas été évoqué, en dépit des tensions il y a quelque mois dans la zone frontalière du Doklam, située sur le flanc ouest du Bhoutan, où les armées chinoises et indiennes se sont confrontées.

L’Inde y avait envoyé ses troupes pour empêcher la construction d’une route militaire par la Chine. Les deux parties sont finalement convenues d’un désengagement fin août.

Les deux pays sont concurrents, souhaitant tous les deux conquérir la région. La Chine s’est rapprochée du Pakistan ces dernières années, alors que l’Inde met l’accent sur sa coopération avec le Japon et les Etats-Unis.

L’Inde contre les Routes de la Soie

New Delhi a rejeté à plusieurs reprises l’initiative de Xi Jinping des Routes de la Soie, qui inclut un vaste corridor économique passant par le Cachemire, dont l’Inde dispute la souveraineté au Pakistan.

L’Inde et la Chine restent en désaccord sur le tracé de leurs frontières dans l’Arunachal Pradesh, un état intégré au territoire indien à l’époque de la colonisation britannique mais dont la Chine revendique la souveraineté.

En 1962, New Delhi s’est senti humiliée par la Chine lors de la sanglante guerre à propos de cet Etat, sur lequel l’Inde garde la tutelle depuis le retrait des troupes chinoises après la fin du conflit.

Pour assurer une coopération pérenne, «il faut absolument que nous sortions de l’ombre de la guerre sino-indienne de 1962», a assuré Wang Dehua, expert de l’Académie des sciences sociales de Shanghai. Ce dernier a estimé que «cette rencontre se concentrera sur les façons d’éviter que se reproduise l’épisode navrant du Doklam l’an dernier».

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