dimanche, avril 21

La dynastie Zhou, 900 ans d’histoire marquants de profonds changements dans l’empire

La dynastie Zhou a existé approximativement du XIème siècle à 221 avant notre ère. D’une durée de plus de 800 ans, elle a vu passer près de 34 empereurs. La dynastie Zhou était l’une des Trois Dynasties de l’Antiquité (Sandai 三代 : Xia 夏, Shang 商 et Zhou).

Au XIème siècle, Wen (Wu Wang), a vaincu la dynastie Shang et a établi la dynastie Zhou, avec comme capitale Hao (sud-ouest de la ville de Xi’an dans la province du Shaanxi), puis à Luoyi (Luoyang). En 256 avant notre ère, les Zhou sont conquises par les Qin, qui fonderont alors la dynastie Qin.

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Les Zhou étaient à l’origine un Etat dépendant de la dynastie Shang, entre les XVIIe et XIe siècles avant notre ère. Selon la légende, l’ancêtre de la tribu Zhou était Di Ku, un des cinq grands empereurs de Chine.

Les Zhou se sont renforcés et ont étendu leur pouvoir sous le règne du roi Wen et du roi Wu. En effet, Wen Wang, père fondateur de la dynastie, n’avait que le rang de duc, il ne reçu le titre de «roi Wen» qu’après sa mort. Ce dernier avait obtenu de l’empereur Di Xin le commandement de toutes les troupes de l’empire.Sa puissance et son influence suscita des craintes au sein de la cour impériale. Si bien, qu’il fut emprisonné trois années, afin de réduire son pouvoir. Une fois libre, il se retira dans le territoire Zhou, son domaine héréditaire.

Il dirigea son Etat et l’agrandit. Après 50 années de règne, Wen Wang laissa ses terres à son fils, Ji Fa (Wu Wang), qui prit alors le trône du royaume Zhou. Il honora par la suite les volontés de son père : renverser la dynastie Shang.

Le Roi Wu (Zhou Wuwang) organise alors une alliance avec plusieurs vassaux issus des Shang et lève une armée importante pour lutter contre Di Xin. Jiang Ziya, le grand stratège, conseilla son père Wen Wang (fondateur de la dynastie), il l’assistera par la suite dans sa révolte contre les Shang.

Il choisit d’attaquer l’empereur Shang au moment où son armée partait en campagne contre les barbares (mongols et/ou mandchous) dans l’Est de l’empire. Il bat les Shang à la bataille de Mengjin, puis retrouve l’armée impériale de Di Xin à la Bataille de Muye. Le Roi Wu remporte chaque bataille et marque la fin de la dynastie Shang.

Il établi la dynastie Zhou, connue sous le nom de Zhou occidental dans l’histoire chinoise. La dynastie Zhou de l’Ouest (ou Zhou occidentaux) se situe alors entre 1046 et 771 av. J.-C., dans des régions occidentales.

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L’agriculture, l’économie, la religion, l’éducation et l’art ont continué à prospérer lors de la dynastie Zhou, particulièrement les rites et pratiques culturelles et cultuelles, hérités des Shang, ainsi que leurs propres innovations, l’artisanat et l’art.

Au début de la dynastie Zhou, l’empereur interdisait à la population de boire de l’alcool de façon excessive, afin de rompre avec les pratiques populaires extravagantes des Shang.

L’utilisation du bronze a continué à se développer, mais les récipients pour boire – couramment observés durant les Shang – ont progressivement disparu.

La méthode de divination était encore très populaire chez les Zhou. Les os d’oracle déterrés, qui remontent à l’époque du roi Wen, sont similaires à ceux des Shang en forme et en matériau.

Tous les souverains de la dynastie des Zhou Occidentaux ont porté le titre de « Tianzi » (Fils du Ciel). Ils étaient considérés comme les représentants du Ciel sur la terre et ils devaient exécuter sa volonté. De fait, les empereurs gouverner grâce à un «mandat du ciel», établi durant la dynastie Shang et conservé par les Zhou et tous les empereurs des dynasties chinoises par la suite.

Ils se pliaient donc au principe divin, avec comme dieu : Shang Di, ou «Dominateur Suprême», ainsi qu’au culte des Shang, appelé Tian («Ciel»), et au culte des ancêtres instauré par les Shang. Les Zhou occidentaux entretenaient des rapports réguliers avec les ancêtres et avec les divinités, notamment lors des cérémonies et des pratiques rituéliques. Les premiers empereurs des Zhou sont présentés comme des modèles de vertu et de sagesse par les historiens chinois.

La hiérarchie des États féodaux, constituant le territoire Zhou, était dominée par un seigneur, vient ensuite la classe des soldats, et, au bas de l’échelle sociale, les paysans et les domestiques. Au niveau de l’organisation de l’État, la filiation jouait un rôle essentiel, seul les fils ainé avaient le droit de prendre la place de leurs pères. Les rois Zhou ont installé des lignages issus de clan royal ainsi que des clans alliés au sein de certains territoires, afin d’assurer un contrôle large de l’ensemble du territoire.

La répartition du pouvoir se faisait de manière structurées et encadrée par des règles strictes : à la fois avec des aspects religieux et des aspects claniques. De même, les postes hiérarchiques étaient fixés par l’appartenance à un clan et la naissance.

Durant la dynastie des Zhou Occidentaux, les techniques et savoirs dans le domaine agricole ont évolué grâce à d’importantes innovations comme l’élevage du ver à soie ou la rotation des cultures. Les artisans maniaient le bronze pour réaliser des objets de la vie quotidienne. De plus, certains paysans savaient manier le jade, leur donnant un certain prestige et statut social élevé.

Ils dirigeaient l’empire depuis leur territoire occidental situé dans la vallée de Wei, c’est-à-dire au niveau de la rivière Wei au Shaanxi, affluant principal du fleuve Jaune. De fait, ils dominent une vaste partie de la Chine du Nord, qui a été unifiée, grâce à des pratiques culturelle et cultuelles similaires dans tout l’empire.

Cependant, les principautés vassales des rois Zhou deviennent de plus en plus autonomes et gagnent en puissance. L’autorité de la dynastie des Zhou Occidentaux s’affaiblit peu à peu, devenant une cour impériale plus symbolique que politique. Les empereurs Zhou perdent leur autorité et influence sur les clans et royaumes.

Cet affaiblissement a lieu lors de la migration de la cour impériale vers l’Est dans l’actuelle Luoyang, durant la première moitié du VIIIe siècle avant notre ère (-770), marquant le début d’une nouvelle ère. Les souverains régionaux se disputaient le pouvoir, et certains d’entre eux assument la position d’hégémon, et ont onc le devoir de protéger la maison royale de Zhou contre les tribus «barbares» du nord et de mettre de l’ordre entre les différents États de la région en organisant des réunions et des alliances interétatiques.

Durant la dynastie des Zhou Orientaux, ou Zhou de l’Est, le pouvoir impérial commence à s’éroder à partir de 707 avant notre ère, notamment après la défaite du roi Huan face au duc de Zheng. Durant les années qui suivent, les grands vassaux des Zhou commencent à s’ériger en royaumes les uns après les autres, marquant ainsi le début d’une décentralisation de fait de l’autorité royale.

En 771 av. J.-C., le roi You fut tué par la tribu Quan Rong, sonnant la chute de la dynastie des Zhou occidentaux. Cette époque de changement, appelée période des Printemps et Automnes (770-481 avant notre ère), a encouragé les membres de l’élite dirigeante à développer de nouvelles visions de la société et de l’univers.

La décentralisation de l’autorité royale s’accentue sous le règne de Zhou Pingwang, qui divise son territoire en sept provinces, chacune étant dirigée par un de ses alliés qui l’avaient aidé à conquérir le pouvoir. Fondateur de la dynastie des Zhou orientaux, il régna de -771 à -721.

Ces nouvelles provinces sont gouvernées par hérédité, ainsi lorsqu’un des princes meurt, sa province est partagée entre tous ses fils. La conséquence de cette nouvelle politique est un morcellement accéléré de l’empire chinois. Malgré cet effondrement accéléré de l’autorité royale, l’importance rituelle du roi permet aux Zhou de l’Est de continuer à exister et régner pendant plus de cinq siècles, même si ils deviennent de plus en plus symboliques et moins politique.

Alors même que son pouvoir s’érode à cause de la montée en puissance de ces grands seigneurs, la dynastie Zhou fait face tout au long de son histoire à des querelles et intrigues entre les différents membres du clan qui veulent prendre le pouvoir.

Cette situation conduit les souverains à ne plus être en mesure d’exercer réellement leur autorité sur les grands seigneurs de la Plaine centrale. Les premiers à tirer parti de cette situation sont les ducs de Zheng, cité-Etat de l’empire, qui exercent la fonction de Premier ministre entre -719 et -696. Si officiellement ils combattent les vassaux récalcitrants et les Barbares au nom de l’empereur, dans la réalité ils sont les maîtres de la Cour impériale et de la politique de l’empire. Ne parvenant pas à faire face aux premiers ministres, les empereurs voient émerger des hégémons.

Un «hégémon» est le chef du clan le plus puissant du moment, qui confisque le pouvoir royal à son profit, sans pour autant remettre en cause la domination symbolique des Zhou. Cependant, la situation politique instable, les alliances changeantes et l’apparition régulière de nouvelles puissances sur la scène politique, aucun clan n’est parvenu à exercer une hégémonie durable

Les philosophies Confucianiste et Taoïste ont émergé à cette époque. Dans le même temps, les hommes politiques ont tenté de mettre en œuvre de nouvelles formes d’administration, afin de renforcer leur État.

Ces changements sont devenus évidents au Vème siècle avec le début de la période des Royaumes combattants (Vème siècle-221 avant notre ère). Parmi les nombreux États régionaux qui ont prospéré au cours de la période occidentale et orientale des Zhou, beaucoup ont été vassalisés par les royaumes les plus puissants et ont disparu, comme les royaumes Song, Cao ou Chen. Dans le même temps, les États de la périphérie de l’empire Zhou ont pris de l’importance et sont devenus des puissances militaires, tels que Chu, Wu et Yue au sud, Qi et Yan à l’est et au nord-est, et Qin à l’ouest.

Les dirigeants de ces États étaient conseillés par des philosophes et des stratèges pratiques. Une «centaine d’écoles» de pensée auraient émergé à cette époque. Les plus orientés vers l’application étaient les stratèges militaires, les diplomates et les légistes qui préconisaient un système administratif plus strict. Les confucéens abandonnèrent leur vieil idéalisme humaniste et devinrent plus réalistes avec les enseignements de Mengzi et Xunzi. Les taoïstes et les dialecticiens sont devenus de plus en plus sceptiques à l’égard de la société et de l’État.

L’État régional le plus impitoyable et le plus agressif était celui de Qin, à l’ouest. Il a adopté un système administratif efficace et a exploité avec succès sa population pour en faire une énorme machine de guerre. Qin a vaincu un par un les six États régionaux restants, et en 221 avant notre ère, le roi de Qin, après avoir «unifié l’empire» a adopté le titre d’empereur «Huangdi».

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