mercredi, avril 17

L’ambassade de Chine dénonce « l’ingérence grossière » du Royaume-Uni

L’ambassadeur de Chine au Royaume-Uni a critiqué « l’ingérence grossière du Royaume-Uni dans les affaires intérieures de la Chine » après l’annonce de Londres d’accorder à certains résidents de Hong Kong la citoyenneté britannique.

L’ambassadeur de Chine au Royaume-Uni, Liu Xiaoming, a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle que « le gouvernement britannique continue de faire des remarques irresponsables sur les affaires de Hong Kong et de lancer des accusations injustifiées contre la loi sur la sauvegarde de la sécurité nationale dans la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK), et parle même de changer les dispositions relatives aux titulaires d’un passeport britannique d’outre-mer (British National Overseas) de Hong Kong ».

Pour ce dernier, « ces mesures constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine et piétinent ouvertement les normes fondamentales régissant les relations internationales », a estimé Liu Xiaoming.

Le Royaume-Uni a annoncé le 1er juillet un plan visant à élargir les droits à l’immigration pour les habitants de Hong Kong, en raison de la la loi adoptée par la Chine, qui constituait une violation de l’autonomie de Hong Kong.

« La partie britannique sait bien que Hong Kong n’est plus sous sa domination coloniale, et que Hong Kong est retournée à la Chine et en fait désormais partie », a indiqué l’ambassadeur. Ce dernier a souligné que le Royaume-Uni n’a aucune souveraineté, juridiction ou droit de « surveillance » sur Hong Kong après la rétrocession.

« Les affaires de Hong Kong relèvent des affaires intérieures de la Chine et ne sauraient être soumises à la moindre ingérence extérieure », a rappelé le diplomate chinois. Or Londres prévoit de modifier les conditions attachées au « passeport britannique d’outre-mer », afin de les rendre plus favorables et permettre à leurs détenteurs de venir vivre et travailler au Royaume-Uni.

Environ 350 000 personnes sont titulaires de ce passeport. Or ce chiffre a presque doublé depuis le début de la contestation à Hong Kong contre la Chine en 2019. Mais 2,9 millions d’autres hongkongais, en fait tous ceux nés avant 1997, sont éligibles à l’obtention de ce document.

Désormais, les titulaires de ce passeport pourront résider cinq ans au Royaume-Uni, contre six mois actuellement, au terme desquels ils pourront solliciter un statut de résident et, après une année supplémentaire, la citoyenneté.

Or dans un communiqué l’ambassade de Chine a assuré, après la convocation le 1er juillet, de l’ambassadeur Liu Xiaoming au ministère des Affaires étrangères britannique, que « tous les compatriotes chinois résidant à Hong Kong sont des ressortissants chinois, qu’ils détiennent ou non » le British National Overseas.

« Nous exhortons la partie britannique à examiner objectivement et équitablement la loi de sécurité nationale pour Hong Kong, à respecter la position de la Chine et ses inquiétudes, et à s’abstenir d’interférer dans les affaires de Hong Kong de quelque façon que ce soit », a-t-elle insisté.

Le ministre britannique de la diplomatie britannique, Dominic Raab (ci-contre), a toutefois admis que le Royaume-Uni ne pourrait « pas faire grand-chose » si la Chine empêchait les détenteurs de ce passeport de s’y rendre.

« Il y a l’influence diplomatique, il y a d’autres moyens par lesquels nous pouvons persuader la Chine de ne pas appliquer totalement la loi sur la sécurité nationale ou certaines représailles », a-t-il déclaré sur la chaîne ITV.

« Mais en fin de compte, nous devons être honnêtes à propos du fait que nous ne pourrions pas forcer la Chine à autoriser les BN(0) de venir au Royaume-Uni », a souligné le diplomate chinois.

La loi sur la sécurité nationale, promulguée le 30 juin après une vague de manifestations pour les libertés à Hong Kong, prévoit de punir les activités séparatistes, « terroristes« , la subversion, ou encore les ingérences étrangères dans le territoire autonome chinois.

L’ambassadeur de Chine a indiqué qu’un des objectifs de la loi sur la sauvegarde de la sécurité nationale à Hong Kong « est de prévenir, supprimer et punir la collusion avec un pays étranger ou avec des éléments extérieurs ayant pour but de mettre en danger la sécurité nationale ».

« Personne ne doit sous-estimer la ferme détermination de la Chine à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement », a souligné le diplomate. D’ailleurs, l’ambassade avait assuré

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