samedi, avril 27

Le G7 demande à la Chine de mettre la pression sur la Russie concernant l’Ukraine

A Hiroshima, ville détruite par une bombe atomique américaine en 1945, les dirigeants du G ont appelé le 19 mai la Chine à « faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression » contre l’Ukraine et « retire immédiatement, totalement et sans conditions ses troupes », alors que la Chine reste un allié proche de la Russie.

Alors que le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine effectuera une visite en Chine les 23 et 24 mai afin d’échanger sur «la coopération sino-russe dans les domaines économique et commercial», les dirigeants du G7 ont appelé la Chine à «faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression» contre l’Ukraine.

La déclaration du G7 intervient après la rencontre mi-mars entre le président chinois Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine, qui ont salué l’entrée dans une «nouvelle ère» de leur relation «spéciale», à l’issue d’un sommet à Moscou.

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Or depuis près de 15 mois de conflit en Ukraine, la Chine n’a jamais publiquement condamné l’intervention militaire de Moscou même si elle appelle régulièrement au respect de la souveraineté des États, et à retour au dialogue.

Neutre dans le conflit, la Chine entend jouer un rôle de médiateur. Or, pour certains pays européennes, la position de la Chine est disqualifiée en raison de ses liens économiques et diplomatiques avec Moscou.

Récemment, la Chine a envoyé un émissaire en Europe en vue d’«un règlement politique de la crise ukrainienne». Après l’Ukraine les 16 et 17 mai, Li Hui est allé en Pologne le 19 mai avant de se rendre en France, Allemagne et Russie. Li Hui est le diplomate chinois au rang le plus élevé à se rendre en Ukraine depuis l’invasion du territoire ukrainien par les troupes russes fin février 2022.

Fin avril, le président chinois Xi Jinping s’était entretenu par téléphone, avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, une première depuis le début du conflit. La Chine avait publié fin février sa position en 12 points sur la crise ukrainienne, dans laquelle elle exhortait notamment à respecter l’intégrité territoriale de tous les pays, y compris l’Ukraine.

La Chine au centre du Sommet du G7

Alors que les tensions sont extrêmement fortes entre les Etats-Unis et la Chine, le G7 a affirmé vouloir des relations «constructives et stables» avec Pékin. «Nous sommes prêts à bâtir des relations constructives et stables avec la Chine», ont affirmé les chefs d’Etat et de gouvernement des sept pays les plus industrialisées, en évoquant «l’importance de dialoguer franchement» avec les autorités chinoises.

Ils réaffirment d’ailleurs leur «opposition» à toute «militarisation» chinoise en Asie-Pacifique. Outre la guerre en Ukraine et le renforcement des sanctions contre la Russie, le G7 s’est longuement consacré à des discussions à la Chine.

Parmi les sujets évoqués, ils ont échangé sur les moyens de se protéger d’un éventuel chantage économique de la Chine, en diversifiant la production et les chaînes d’approvisionnement. Ils ont d’ailleurs prévenu que toute tentative de «coercition économique» aurait «des conséquences», visant implicitement les pratiques de la Chine mais sans la nommer.

«Nous exprimons notre vive inquiétude au sujet de la coercition économique» qui nuit non seulement au commerce international mais «porte également atteinte à l’ordre international fondé sur le respect de la souveraineté et de l’État de droit et, en fin de compte, compromet la sécurité et la stabilité mondiale», ont-ajouté les dirigeants du G7.

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