dimanche, mars 24

Le partenariat régional économique global en vigueur le 1er janvier 2022

Le Partenariat régional économique global (RCEP pour Regional Comprehensive Economic Partnership), le plus grand accord de libre-échange au monde incluant la Chine et plus d’une dizaine d’autres pays, prendra officiellement effet à partir du 1er janvier 2022.

Selon le ministère chinois du Commerce (MOFCOM), cette mise en vigueur marque un nouveau jalon dans la coopération économique régionale et mondiale, ainsi que dans l’expansion du profil commercial de la Chine.

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Le ministère chinois du Commerce a annoncé que le secrétaire général de l’ASEAN a annoncé que les six pays membres de l’ASEAN, accompagné de la Chine, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie avaient déposé leur instrument de ratification. Le nombre de pays, adhérant au RCEP, avait atteint le seuil requis pour sa mise en œuvre.

«Conformément à l’accord, le RCEP prendra effet pour les dix pays susmentionnés le 1er janvier 2022», a indiqué le MOFCOM. Les six pays de l’ASEAN ayant approuvé le RCEP sont le Myanmar, le Cambodge, le Laos, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.

Le 3 novembre, la Corée du Sud et quatre autres membres de l’ASEAN n’avaient toujours pas ratifié l’accord. Les autorités compétentes ne savent pas encore si ces cinq pays ratifieront l’accord avant le 1er janvier.

La Chine, un partisan majeur de cet accord, a achevé le processus de ratification pour le RCEP le 15 avril dernier. La Chine a également déposé sa candidature pour rejoindre l’Accord global et progressif de partenariat transpacifique (CPTPP).

«La mise en œuvre prochaine du RCEP revêt une importance majeure pour la relance économique de la région à l’ère post-Covid», a indiqué Bai Ming, le directeur adjoint de l’Institut de recherche sur les marchés internationaux affilié à l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique (CAITEC, un laboratoire d’idées affilié au MOFCOM).

Le RCEP couvrira un marché colossal de 2,2 milliards de personnes, représentant près d’un tiers de la population mondiale, et un PIB total de 26 000 milliards de dollars US (22 430 milliards d’euros).

«Cet accord va initialement apporter une certaine dynamique aux pays signataires. Plus encore, il se concentrera sur la coopération le long des chaînes industrielles dans la région Asie-Pacifique et élèvera la position de l’Asie de l’Est dans l’économie mondiale», a affirmé Bai Ming auprès du CIIE.

«La relance de l’approvisionnement par le biais de chaînes d’approvisionnement et de valeur plus courtes reste le plus grand défi pour les diverses économies dans le contexte pandémique, et le RCEP apporte une lueur d’espoir dans la résolution de ces perturbations», a indiqué ce dernier.

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Pour le ministre d’Etat au Commerce et à la croissance des exportations de la Nouvelle-Zélande, Phil Twyford, la ratification du RCEP par son pays permettrait d’accélérer la relance économique post-Covid-19. De plus, les entreprises locales pourraient tirer parti des opportunités du RCEP dès le début de l’année prochaine.

Faisant la liste des bénéfices de l’adhésion au RCEP, le ministre néozélandais a souligné qu’il y aurait plus d’opportunités d’accès au marché, notamment pour les services et l’investissement, en Chine et dans d’autres Etats membres de l’ASEAN.

Le RCEP devrait permettre d’injecter 186 milliards de dollars à l’économie mondiale et d’augmenter le PIB de la Nouvelle-Zélande de quelque 2 milliards de dollars, a indiqué le ministère néozélandais des Affaires étrangères et du commerce.

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