vendredi, avril 26

L’économie ralentit

L’économie montre des signes de ralentissement, avec une croissance des dépenses d’investissement au plus bas depuis 1996 et une demande intérieure faible.

Selon les statistiques publiées par le Bureau d’Etat des statistiques, l’investissement en actifs immobilisés a augmenté moins que prévu, de 5,5%, entre janvier et juillet 2018, par rapport à la même période en 2017. D’après les analystes, il s’agit du rythme le plus faible depuis début 1996.

Les ventes au détail de juillet ont également été plus faibles que prévu, avec une progression de 8,8% par rapport à juillet 2017, en baisse par rapport à la croissance de 9,0% de juin.

Selon les experts interrogés par l’agence de presse britannique, Reuters, aucunes données ne peuvent actuellement dire si cette baisse de la consommation des ménages vient d’une dégradation de leurs pouvoir d’achat ou des inquiétudes concernant les tensions commerciales avec les Etats-Unis.

Une enquête menée par Reuters a montré que « près d’un chinois sur trois veut arrêter d’acheter des produits américains et que certains d’entre eux ont déjà commencé à les boycotter ».

Idem pour la production industrielle, qui a progressé moins fortement que prévu le mois dernier. Cela s’explique par les mesures anti-pollution et les fluctuations sur le plan du commerce extérieur mises en place récemment.

Pour faire face à ce ralentissement, le gouvernement compte mettre en place de nouvelles mesures afin de soutenir l’économie. Selon les chiffres du BES, la production industrielle est en hausse de 6,0% par rapport à juillet 2017, comme en juin.

Cet aspect positif vient de la politique lancée pour renforcer les dépenses ferroviaires et routières afin de relancer l’activité. De son côté, Banque Populaire de Chine a injecté des liquidités dans le système et appelé les banques à faciliter le crédit aux petites entreprises, pour booster l’investissement.

Pour l’heure, les données sur l’inflation et le commerce reflètent un impact encore limité de la guerre commerciale avec Washington, mais les économistes craignent que ces tensions ne provoquent un ralentissement plus fort.

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