vendredi, avril 26

Sortir de la crise sanitaire pas des investissements en infrastructure

Avec l’amélioration progressive de la situation sanitaire dans le pays, la reprise des activités s’accélère. De nombreuses provinces, villes et régions autonomes, ont récemment publié des plans d’investissement dans des projets clés pour 2020.

Début mars, 13 grandes villes et provinces, dont Beijing, Shanghai et la province du Fujian, ont publié des plans d’investissement et des projets de «grandes infrastructures» pour 2020, selon les données compilées par le 21st Century Business Herald.

Huit villes et provinces ont annoncé que leurs budgets d’investissement s’élèvent au total à 33,83 billions de yuans (plus de 4,8 milliards d’euros). Huit autres provinces ont aussi déclaré qu’elles investiraient jusqu’à 2,79 billions de yuans (3,6 M€) au total, sans pour autant annoncer de plan détaillé.

Le gouvernement prévoit de faire bon usage de ces investissements, de lancer de nouveaux projets d’investissement et d’accélérer la construction de projets existants, a déclaré le Bureau politique du Comité central du PCC après une réunion le 21 février.

«Comment compenser l’impact négatif de l’épidémie sur l’économie? Le moyen le plus simple et le plus efficace est de développer des infrastructures», a déclaré Ren Zeping, économiste en chef de l’Evergrande Research Institute. Ce dernier a expliqué qu’il était temps de lancer une nouvelle série d’investissements dans les infrastructures.

Ce dernier a indiqué dans un article récemment publié que durant la crise financière asiatique de 1998, le gouvernement avait émis des bons du Trésor spéciaux supplémentaires pour investir dans de nouveaux projets d’infrastructure.

De même, lors de la crise financière mondiale de 2008, elle a également lancé des investissements économiques à grande échelle, malgré de nombreuses controverses et critiques à l’époque. Ces mesures étaient extraordinairement importantes.

« Au cours des 40 dernières années, comment le ‘Made in China’ aurait-il pu atteindre une compétitivité aussi forte sans que ses projets d’infrastructure soient construits à l’avance? » a posé Ren Zeping. Selon lui, cela s’explique par les vagues d’investissements dans les infrastructures.

D’ailleurs, le 3 mars, les entreprises du secteur des infrastructures ont vu leursa ctions bondir à la bourse, atteignant leur limite supérieure quotidienne. Parmi les 28 indices de première classe de Shenyin Wangou, les secteurs des matériaux de construction et de décoration intérieure ont augmenté de plus de 8%. Les actions de China Railway Construction et de China Railway Group ont augmenté de 10%, tandis que China State Construction Engineering Corp a augmenté de 8,57%.

Le 4 mars, le secteur de l’ingénierie des infrastructures, qui représente l’industrie des infrastructures traditionnelles, a vu son action augmenter de 21,10% par rapport au plus bas niveau datant du 3 février, selon les données compilées par Sina Finance.

Alors que l’indice composite de Shanghai flottait à environ 3 000 points, les valeurs technologiques telles que les fabricants de puces et de semi-conducteurs étant confrontées à une pression à la baisse, les sociétés d’infrastructure qui portent les concepts de la 5G et des technologies de cloud computing avaient sur-performé le marché et augmenté de 23,25% au cours du mois terminé le 4 mars. .

« Après la fin de l’épidémie en 2020, il y aura certainement un nouveau cycle d’investissements dans les infrastructures en Chine, mais l’accent se déplacera des infrastructures traditionnelles vers une nouvelle génération d’infrastructures numériques », a indiqué Zhang Yong, président-directeur général du groupe Alibaba.

Ce dernier a expliqué lors d’une conférence sur la promotion du développement économique au cours de l’épidémie à Hangzhou le 2 mars, qu’après l’épidémie de Covid-19, les investissements dans les infrastructures stimuleront la croissance économique.

Cela concernant non seulement les matériaux traditionnels tels que le ciment et l’acier, mais aussi les éléments de «nouvelles infrastructures» tels que la 5G, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets.

Ren Zeping, économiste en chef de l’Evergrande Research Institute, a expliqué qu’un nouvel état d’esprit devrait être adopté dans les projets d’infrastructure à venir. A travers notamment des réformes importantes et de l’innovation, au lieu de simplement revenir sur les anciennes voies, entraînant un gaspillage des ressources et le phénomène des «villes fantômes» ou des biens immobiliers sous-occupés.

Dans un article publié le 3 mars, les analystes de CITIC Securities ont prédit que les investissements dans les infrastructures en Chine pour 2020 augmenteraient de 9 à 10%, étant donné que le gouvernement central avait mentionné à plusieurs reprises les investissements dans les infrastructures.

Bien que les politiques sanitaire et fiscale (réduction des impôts et des taxes) exercent des pressions sur les finances, d’une part, le ratio de déficit peut être porté à 3%, d’autre part, le chiffre d’affaire foncier des fonds publics peut également combler le déficit des fonds d’infrastructure.

D’autant que la taille des obligations spéciales chinoises passerait à 3 200 milliards de yuans (419 mds €) en 2020, contre 2 600 milliards (339 mds €) l’année dernière, a déclaré CITIC Securities. L’infrastructure représenterait 45% des obligations spéciales émises cette année, selon le communiqué de CITIC Securities.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *