lundi, avril 15

Un carré bleu, en signe de soutien aux Ouïghours en Chine

Le 1er octobre, de nombreux utilisateurs du réseau social, Instagram, ont posté sur leur profil un fond bleu uni, rappelant la couleur du drapeau du peuple ouïghour.

Cette initiative a été lancée par le député européen Raphaël Glucksmann, afin d’interpeller l’opinion publique sur la répression des Ouïghours, habitant en grande majorité dans la région autonome du Xinjiang, en Chine.

Sur Twitter, ce dernier a écrit « des millions de musulmans Ouïghours sont enfermés et torturés dans des camps de concentration en Chine. Non pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont. C’est le plus grand internement de masse du XXIe siècle. Il faut y mettre fin ».

Cette action menée le jour de la fête nationale chinoise, a été lancé par Raphaël Glucksmann, et Dilnur Reyhan, chercheuse et présidente de l’Institut Ouïghours d’Europe.

Il ont appelé les internautes à se mobiliser sur les réseaux sociaux pour défendre le peuple ouïghour. Cela fait plusieurs mois que le député européen est engagé sur la cause des musulmans ouïghours, persécutés en raison de leur religion.

Par la suite, le français a appelé à changer les photos de profil des réseaux sociaux, « partageons ce bleu qui est la couleur des Ouïghours, rendons visibles les invisibles. Nul ne doit pouvoir ignorer aujourd’hui la vague de solidarité qui monte en France et partout ailleurs. #FreeUyghurs #FranceforUyghurs ».

Déjà suivi par Omar Sy, Laeticia Hallyday, Marina Foïs, Géraldine Nakache ou encore Marine Lorphelin, le mouvement #FreeUyghurs pourrait prendre de l’ampleur à l’international. En fin d’après-midi, plusieurs dizaines de milliers de carrés bleus avaient déjà été partagés.

Une mobilisation qui n’est pas sans rappeler le mouvement Black Lives Matter et les carrés noirs qui accompagnaient le hashtag #BlackOutTuesday, il y a quatre mois.

Dans une tribune, intitulée « Agir pour les Ouïgours, c’est une manière de nous définir en tant que monde », publiée le 30 septembre par «Le Monde», plusieurs personnalités, dont Judith Butler, Salman Rushdie, Achille Mbembe, dénonçaient que « les Ouïgours sont tombés dans une sorte de trou noir universel ».

« Un trou noir légal en Chine : ces pratiques criminelles de l’Etat chinois échappent à tout cadre constitutionnel. Un trou noir dans les démocraties occidentales : les Ouïgours furent longtemps à peine mentionnés dans les échanges que nos leaders ont avec les dirigeants de Pékin ».

Ils appelaient la communauté internationale à des «actes puissants» et «rapides» pour faire cesser le « crime contre l’humanité ».

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