Les services philippins de l’immigration ont annoncé le 17 septembre avoir interpellé 324 ressortissants chinois soupçonnés de piratage informatique, une semaine après l’arrestation de 277 chinois soupçonnés de fraude.
L’Agence de l’immigration a indiqué que ces arrestations ont eu lieu au cours d’un opération qui s’est déroulée le 16 septembre dans la ville de Puerto Princesa, sur l’île de Palawan (ouest).
Ils ont été interpellés « en flagrant délit, dans huit hôtels et établissements de la ville, alors qu’ils se livraient à des activités illégales« , selon un communiqué de l’Agence. Citant les propos de Jaime Morente, commissaire à l’immigration, le communiqué précise que ces personnes, pour la plupart sans papiers, feront l’objet d’une procédure d’expulsion.
Jaime Morente a assuré la poursuite de leur campagne de traque à l’immigration irrégulière, visant notamment les personnes « qui se livrent à des activités de jeux en ligne non autorisés, au piratage informatique et à des escroqueries en matière de placement ».
Récemment, la police philippine a arrêté 277 chinois lors d’une descente à Manille dans une affaire de fraude en matière de placement. Les enquêteurs étaient venus mettre la main sur quatre personnes recherchées dans une enquête sur une escroquerie en Chine avec un préjudice de 100 millions de yuan (12,7 millions d’euros).
Mais l’opération avait débouché sur l’arrestation de 273 autres Chinois. Après des vérifications , il est apparu que les personnes arrêtées n’étaient pas en règle, et étaient recherchés en Chine pour escroquerie.
Les interpellations ont été réalisées à la suite d’informations faisant état de la présence de travailleurs chinois illégaux à Puerto Princesa, a expliqué dans le communiqué Fortunato Manahan, responsable du renseignement au sein de l’Agence de l’immigration.
Les Philippines font face à un afflux de touristes et d’ouvriers chinois après l’élection en 2016 du président Rodrigo Duterte qui a opéré un rapprochement avec la Chine. Les autorités philippines soupçonnent de nombreux chinois de travailler illégalement dans le secteur des paris en ligne.
