dimanche, avril 28

Chine et Canada ne sont «pas des rivaux», selon le chef de la diplomatie chinoise

«Les difficultés actuelles» dans les relations bilatérales «ne sont pas ce que la Chine souhaite voir», a indiqué le ministre des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue canadienne, Mélanie Joly, en marge de la Conférence sur la sécurité organisée à Munich.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a indiqué le 17 février à son homologue canadienne Mélanie Joly que leurs deux pays ne sont «pas des rivaux», fustigeant les «fausses informations» sur de prétendues ingérences chinoises.

Ce dernier a souhaité le retour à des « relations sino-canadiennes sur une voie saine et stable ». Selon lui, « il est dans l’intérêt fondamental des deux pays de promouvoir les relations entre la Chine et le Canada pour qu’elles cessent de se détériorer et qu’elles se stabilisent, s’améliorent et se développent. Les économies chinoise et canadienne sont hautement complémentaires et il n’y a pas de conflits d’intérêts fondamentaux entre les deux parties« .

Les relations bilatérales sont tendues depuis l’arrestation en 2018 par les autorités canadiennes de la directrice financière et fille du fondateur du géant Huawei, Meng Wanzhou, et de l’emprisonnement en représailles par la Chine de deux ressortissants canadiens, Michael Spavor et Michael Kovrig.

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Si tous les trois ont depuis été libérés, les tensions ont perduré, la Chine reproche notamment au Canada son alignement sur la politique chinoise des Etats-Unis et les autorités canadiennes accusant régulièrement Pékin d’ingérence.

« Les difficultés actuelles » dans les relations bilatérales « ne sont pas ce que la Chine souhaite voir », a indiqué Wang Yi à son homologue canadienne, en marge de la Conférence sur la sécurité organisée à Munich (Allemagne).

« Les deux parties ne sont pas rivales, et encore moins ennemies, et devraient être des partenaires coopératifs », a assuré le diplomate chinois, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères publié le 18 février.

Des soupçons d’ingérence étrangère, notamment au profit de la Chine, de la Russie et de l’Inde, ont conduit le gouvernement canadien à lancer en 2023 une enquête nationale pour faire la lumière sur ces infiltrations supposées.

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Ces accusations d’ingérence chinoise, portant sur les deux dernières élections fédérales au Canada en 2019 et 2021, ont mis le gouvernement de Justin Trudeau sous pression des partis d’opposition.

Wang Yi a souhaité que le Canada cesse « de spéculer sur la ‘théorie de la menace chinoise’ » et s’abstienne « de diffuser de fausses informations sur la soi-disant ‘ingérence de la Chine dans les affaires intérieures du Canada’« .

Wang Yi et Mélanie Joly ont également discuté des « enjeux cruciaux pour la sécurité mondiale, y compris l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la crise au Moyen-Orient », selon un communiqué publié par le gouvernement canadien.

« Les deux ministres ont convenu que les questions bilatérales devraient continuer à être discutées de manière pragmatique et constructive, dans un esprit de respect mutuel et avec une communication régulière entre les deux parties », d’après ce document.

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